Chabbat Rééh

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Paracha Rééh / פרשה ראה

Chabbat Mévaré’him / שבת מברכים

18/19 août 2017 – 27 Av 5777 / כ’ז אב ה-תשע’ז

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Les Horaires :

Vendredi soir :
19h15 : Min’ha suivi de Chir Hachirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
20h15 : Allumage des bougies de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 20h42)
D’var Thora par Albert AIDAN

Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par Albert AIDAN
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.

20h00 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
20h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit.
D’var Thora par Albert AIDAN
20h59 : Shquiya / שקעת החמה

Samedi soir :
21h51 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala

Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit


Roch ‘Hodech Eloul :

Roch ‘Hodech Eloul tombera les mardi 22 et mercredi 23 août 2017 (à partir de lundi 21 août au soir).
Les Séli’hots débuteront jeudi 24 août pour les Séfaradims.


Carnet de Familles :

Mariage :
Nous sommes heureux d’annoncer le mariage de Salomé FITOUSSI avec Mickael BITTON la semaine dernière à Ashkelon.
Nous souhaitons un grand Mazal Tov à Salomé et Mickael, aux familles FITOUSSI et BITTON, notamment à nos amis M. et Mme René BITTON.


Fêtes de Tichri :

Chers Amis,

L’Office de Boulogne Sud a repris depuis le 18 mars 2016 dans nos locaux du 134 bis rue du Point du Jour.

Nous nous retrouverons donc à nouveau cette année dans ce lieu pour célébrer BH’ les fêtes de TICHRI en attendant la construction du Nouveau Centre Culturel Juif de Boulogne-Billancourt dont le permis de construire est purgé et dont les travaux devraient commencer cet automne.

Les offices de Roch Hachana auront lieu les 20/21/22 septembre, les offices de Yom Kippour auront lieu les 29 et 30 septembre. Comme les années précédentes, nous aurons le plaisir d’accueillir notre Hazan Ariel LASRY qui viendra d’Israël.

Les horaires des offices seront identiques à ceux de la synagogue de la rue des Abondances sauf en ce qui concerne les offices du matin :

  • Shabbat : 9h10
  • Roch Hachana et Kippour : 9h
  • Souccot : 9h10

Pensez à réserver rapidement vos places !!

Vous pouvez dès à présent réserver vos places tous les matins auprès de M. Daniel LASRY (06 26 94 51 58). Attention, nos locaux ne nous permettent malheureusement pas d’accueillir autant de fidèles que les années précédentes. Il est donc impératif de réserver vos places au plus tôt afin d’être sûr d’avoir une place assise.

Le prix des places pour Kippour est fixé à 170€ pour les hommes et 110€ pour les femmes. Ces montants incluent cotisation(s) de membre de l’ACIP, tous les règlements de places sont à faire à l’ordre de l’ACIP.

Si vous souhaitez effectuer votre règlement en plusieurs fois, il vous suffit d’envoyer plusieurs chèques en spécifiant simplement au dos des chèques les dates d’encaissement souhaitées.

Téléchargez le coupon et renvoyez le avec votre règlement pour confirmer votre réservation.

L’équipe de l’Office de Boulogne Sud vous souhaite de bonnes vacances et une excellente année 5778 pour vous et vos proches et espère avoir le plaisir de vous rencontrer rapidement.


« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :

Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.


Sécurité SPCJ :

La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !


Information ACJBB Boulogne Sud :

Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud.


Réservation des espaces communautaires :

Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com

Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr


Faire un don :

Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.

Tizkou Lé-Mitsvot !!


Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :

Jeudi 27 juillet à 18h à la Mairie de Boulogne, le Maire Pierre-Christophe Baguet a signé le Bail emphytéotique pour le terrain. L’ACJBB est donc locataire du terrain pour construire le nouveau Centre Culturel Juif de Boulogne.

Au cours de son allocution, Pierre-Christophe Baguet a par ailleurs annoncé que la municipalité renonçait à l’encaissement des taxes et frais de voirie, ce qui constitue une subvention de 309.000 €.

Nous adressons ici nos très sincères remerciements au Maire de Boulogne Billancourt et à la municipalité pour cette subvention pour le Centre Culturel de Boulogne.

Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie, est en cours d’instruction. Les travaux devraient commencer en automne. Il comprendra notamment

  • Une Synagogue
  • Le Centre Communautaire (CCIBB)
  • Une salle polyvalente
  • et une salle des fêtes

Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne

Travaux

Nous avons commencé les discussion avec le Constructeur – Contractant général – qui a été retenu. Le panneau annonçant les travaux sera posé à la fin du mois et le bardage de protection du chantier sera installé en septembre.

La réalisation de ce projet tant attendu va entrer dans sa phase active de construction. Ne ratez pas l’opportunité d’être parmi les bâtisseurs de la Communauté.

Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne.
Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.
Je participe à la collecte pour la construction


Inscriptions aux activités du CCIBB :

Le CCIBB a le plaisir de vous présenter la liste des activités pour adultes et enfants proposées pour 2017-2018 :
Krav-maga, Oulpan adultes et enfants, Football, Basketball, Running, Danse Modern-Jazz, Sophrologie, Danse Israélienne, Gymnastique Douce, Cours de Dessin, et d’autres à venir !!!

Informations et Inscriptions : dimanche 10 septembre 2017 de 08h00 à 17h00 au forum des associations à la Mairie de Boulogne-Billancourt.

Plus d’informations sur ccibb.net.


Grand Concert des Chevatim :

A l’occasion de l’Aliyah d’Elie Botbol, fondateur et animateur des Chevatim depuis plus de 40 ans, et de son épouse Claude, la Communauté juive de Boulogne vous invite au :

Grand Concert des Chevatim
avec le concours exceptionnel
d’Ouriel Elbilia

dimanche 17 septembre
A l’Espace Landowski – 28 Avenue André Morizet, 92100 Boulogne-Billancourt

Paf : 25€ Adulte / 10€ enfants / Places Carré d’Or 100€ (Reçu Cerfa)
Réservation en ligne


Dvar Thorah et enseignements :

par le Rav Mikaël Mouyal

Le coin ‘Hidouchim

« Vois, je donne devant vous aujourd’hui la bénédiction et la malédiction » (11, 26) :

Pourquoi ce verset commence au singulier (Vois) et se poursuit au pluriel (devant vous) ?
Cela vient enseigner que chaque personne, individuellement, doit considérer que chacune de ses actions fait pencher la balance du monde entier, soit pour la bénédiction soit pour la malédiction. Cela fait allusion à l’enseignement de nos Sages : « L’homme doit toujours se considérer comme si le monde entier était moitié méritant, moitié coupable. S’il fait une Mitsva, il fait pencher tout le monde vers le côté du mérite. S’il commet une faute, il fait pencher le monde entier vers le côté coupable ». Ainsi, chacun doit voir (au singulier) que selon ses actions personnelles, Hachem donne devant vous, c’est à dire devant tout le monde (au pluriel) la bénédiction ou la malédiction.
(Torat Moché)

« La bénédiction lorsque vous écouterez les commandements d’Hachem » (11, 27) :

La véritable bénédiction qu’un homme peut recevoir c’est le simple fait d’écouter la Parole d’Hachem et de réaliser les Mitsvot. Or, il est dit, par rapport au Chabbat, que : « Hachem bénit le septième jour ». Ainsi, si le Chabbat a reçu la bénédiction d’Hachem, c’est donc que forcément le Chabbat est prédisposé pour qu’en ce jour, les Juifs écoutent la Parole d’Hachem.
(‘Hidouché Harim)

« Il donnera pour toi de la miséricorde » (13, 18) :

Ce verset a été dit concernant la ville qui a été détournée à l’idolâtrie. La Thora recommande d’anéantir toute la ville avec ses habitants. La Thora annonce que si on fait cela, alors Hachem « donnera pour toi de la miséricorde ». En effet, après avoir exécuté une ville entière, on pourrait se dire qu’on risquerait de devenir cruel. C’est pourquoi, la Thora vient te rassurer : « Il donnera pour toi de la miséricorde ». En effet, puisque cet acte a été réalisé pour l’Honneur d’Hachem, en éliminant l’idolâtrie, ainsi on ne risque pas de devenir cruel suite à une Mitsva. Mais au contraire, Hachem te récompensera en ajoutant et en renforçant en toi la qualité de miséricorde et de pitié. « Il donnera pour toi de la miséricorde ».
(Ohr Ha’Haïm)

« Donne la dîme, tu donneras la dîme » (14, 22) :

Nos Sages expliquent ce verset comme étant une allusion au fait que si tu donnes la dîme, alors tu t’enrichiras (le terme Té’asser – tu donneras la dîme, évoque le terme Tit’acher – tu t’enrichiras). Seulement, on peut constater que de nombreuses personnes ont accompli cette Mitsva et ne se sont pas enrichis pour autant !
En fait, il est enseigné : « Qui est l’homme riche, c’est celui qui est heureux de sa part ». La véritable richesse, c’est d’être capable de se contenter et d’être heureux avec les biens qu’Hachem nous a donnés. Celui qui possède de nombreux biens mais qui en veut toujours plus n’est pas réellement riche. Sa vie est remplie de frustration. Ainsi, ce que la Thora promet ici, c’est que la récompense pour la Mitsva de donner le Maasser (la dîme), c’est d’obtenir la vraie richesse. Hachem aidera la personne qui accomplie cette Mitsva à acquérir cette qualité d’être heureux de sa part. En cela, il deviendra vraiment riche.
(Rabbi Na’houm de Tchernobil)

« Donne tu lui donneras, et ton cœur ne s’attristera pas en lui donnant » (15, 10) :

La Thora vient ici donner un conseil à celui qui est attaché à son argent et qui a du mal à donner aux pauvres. Cette personne doit multiplier les dons, même de petites sommes. C’est en s’habituant de cette façon à donner de la Tsedaka avec des sommes raisonnables, qui ne lui sont pas particulièrement difficiles à donner, qu’il en viendra à acquérir la qualité de charité jusqu’à ce que le don ne lui soit plus difficile. C’est ce que la Thora recommande : « Donne tu donneras ». Cette répétition (donne tu donneras) vient suggérer que l’homme doit répéter et multiplier les actes de don et de charité. Par cela, tu en viendras à ce que « ton cœur ne s’attristera pas en lui donnant », c’est à dire que le fait de donner ne te sera alors plus difficile.
(Keli ‘Hemda)

Le coin Halakha

Il ne convient pas de permettre à priori de faire Nétilat Yadaïm (les ablutions) avant de manger du pain (et même au réveil) dans une salle de bain où se trouvent des toilettes. Et ce, même s’il y a une chasse d’eau qui nettoie la cuvette abondamment. Mais, en cas de force majeur où il n’y a pas d’autres endroits pour faire Netilat Yadaïm, alors on pourra permettre. En revanche, dans une salle de bain sans toilettes, on pourra même à priori procéder à la Nétila. Cependant, on récitera la bénédiction à l’extérieur de la salle de bain. Malgré tout, celui qui veille tout le temps à faire Nétilat Yadaïm en dehors de la salle de bain (dans la cuisine par exemple) méritera de recevoir la bénédiction.
De l’eau contenu dans un Keli (ustensile) qui est resté dans des WC, même si cette eau était couverte, il conviendra, si c’est possible, de ne pas faire la Nétila avec cette eau. En cas extrême, cela sera permis, surtout de nos jours où les toilettes sont propres.
L’eau de la Nétila doit être apte à être consommée par un chien, ce qui exclut par exemple l’eau de la mer qui est tellement salée qu’en général même un chien ne peut la boire. En absence d’eau, on pourra faire Nétilat Yadaïm avec tout autre liquide (même du coca, de la bière, du café ou thé qui auront tiédis…). En revanche, on ne pourra pas utiliser du vin (ou jus de raisin) ni de l’huile. De la glace ou de la neige qui auront été écrasées pour devenir liquides et qui auront le volume de Réviit (environ 8,6 cm cubes) pourront servir pour la Nétila. Rappelons qu’on n’a pas le droit d’écraser de la glace ou de la neige le Chabbat.

Le coin discours

Parmi les différents points dont parle la Paracha, on y trouve le verset suivant : « Vous êtes des enfants pour Hachem votre D.ieu. Ne faites pas d’entailles sur votre corps… pour un mort ». Les commentateurs s’interrogent pour savoir quel lien existe-t-il entre les deux parties de ce verset. En quoi le fait que les enfants d’Israël soient des enfants pour Hachem est-il lié à l’interdiction de s’entailler la peau suite à la douleur et la peine de la disparition d’un proche, D.ieu préserve ?
Plusieurs explications ont été apportées pour répondre à cette question.
Tout d’abord, Rachi explique que puisque vous êtes des enfants pour Hachem, vous vous devez d’être beaux et respectables. Les entailles sur la chair abîment et dégradent cette beauté. Chaque Juif doit toujours se voir comme le fils d’Hachem. Cette pensée le conduira à parfaire ses actions et le mènera à avoir un comportement des plus respectables. Bien plus, nos Maîtres affirment que si quelqu’un commet une faute, c’est qu’il a forcément oublié sa noblesse au moment du péché. Celui qui est conscient qu’il est un enfant d’Hachem aura une attitude noble et respectable. Et bien sûr, il ne s’avilira pas en s’entaillant le corps.
De son côté, le Seforno rapporte que même si quelqu’un perd un proche, à D.ieu ne plaise, le fait de savoir qu’il lui reste un Père auprès de lui, Qui est Grand et Éternel, cela devrait déjà lui apporter une part de consolation, pour ne pas que sa peine soit excessive. « Vous êtes des enfants pour Hachem » et vous aurez pour toujours un Père si Grand, si Bon et si Compatissant. De ce fait, vous ne resterez jamais seuls, perdus, sans ressources. C’est pourquoi, « ne faites pas d’entailles sur votre corps pour un mort ». C’est à dire que vous ne devez pas être tristes, peinés et en souffrance à l’extrême, au point de vous entailler la peau. Cette pratique est celle de ceux qui souffrent tellement d’un deuil, au point de se retrouver désespérés. Mais, un Juif est toujours accompagné par son Père Qui est aux Cieux et ne doit pas se sentir au bord du gouffre et sans espoir. Hachem est notre réel Espoir.
Rabbi Avraham Ibn Ezra, quant à lui, propose l’explication suivante. Il dit qu’Hachem est Bon et Miséricordieux. Comme nous l’enseignent nos Sages, “Tout ce qu’Hachem fait est pour le bien”. Très souvent, l’homme dans son esprit étroit, ne parvient pas à comprendre et à voir la bonté qui se cache dans les Action d’Hachem. Surtout quand quelqu’un perd un être cher, il a tendance à ressentir de la peine, ce qui l’amène à ne pas comprendre pourquoi Hachem a fait cela. Il peut même y voir de l’injustice, D.ieu préserve. Mais, la Thora vient apaiser l’homme en lui disant que « vous êtes des enfants pour Hachem ». Et, en tant que Père, Hachem aime Ses enfants, comme un père qui ne recherche qu’à faire du bien à sa progéniture. Ainsi, même s’il arrive des drames ou des événements que nous ne saisissons pas ni ne comprenons, nous sommes un peu à l’image d’un enfant dont le père fait quelque chose qu’il ne comprend pas. Il est sûr que le père sait ce qu’il fait, et il agit pour le bien. Mais son fils, dont l’esprit n’est pas encore assez mûr, ne comprend pas l’attitude de son père. C’est là qu’intervient la Emouna (confiance) en Hachem. Même si nous ne comprenons pas, nous Lui faisons confiance, convaincu qu’il agit pour le bien, en tant que Père Miséricordieux. C’est pour cela que même en cas de deuil d’un proche, D.ieu préserve, nous ne comprenons pas mais nous savons que Lui Il sait ce qu’Il fait, et Il ne fait que ce qui est bon. Cela devrait apaiser quelque peu le cœur de l’endeuillé au point de ne pas en venir à se faire des entailles. Ce verset vient donc affermir notre Emouna, et permettre d’apaiser l’esprit de l’affligé qui, sachant qu’Hachem est son Père et que toutes Ses Intentions sont pour le Bien, en trouvera un certain “réconfort”, même s’il ne parvient pas à saisir ce bien.
Enfin, le Ohr Ha’Haïm introduit son explication par l’image d’un homme qui a envoyé son fils dans un autre pays pour faire du commerce. Après un certain temps, le père a fait rappeler son fils de cet endroit pour qu’il revienne à la maison. Lorsque le fils rejoindra son père, il est clair qu’il ne disparaîtra que de cet autre pays où il est allé faire du commerce. Mais, en réalité il continuera à exister et même avec encore plus de bonheur puisqu’il aura rejoint son père.
Le sens de cette image est clair. Quand une âme juive vient dans ce monde pour habiter un corps, il est en fait envoyé par son Père, Hachem, pour y remplir une mission. Puis, un jour Hachem rappelle cette âme pour remonter au Ciel, Le “rejoindre”. C’est sûr que cette âme laisse un vide qui crée une grande peine pour ses proches qui restent dans ce monde. Mais, en ce qui concerne l’âme en elle-même, elle a finalement rejoint son Père et s’en réjouit à n’en pas douter. C’est pour cela qu’il ne faut pas pratiquer d’entailles sur son corps pour un proche disparu. Car le sentiment de peine et de deuil doit être altéré et réduit par le fait de savoir qu’il a retrouvé sa racine et son origine. Il a rejoint son Père. Et cela est déjà une consolation.
Cette explication va dans le sens de l’idée que propose le Ramban pour expliquer l’interdiction de s’entailler la peau pour un mort. Il dit que nous avons l’assurance que l’âme juive est éternelle et les morts finiront par revivre et les corps retrouveront leurs âmes. Ainsi, fort de ce principe de foi, il ne convient pas de se faire des entailles pour un deuil puisque l’âme du défunt continue à exister pour l’éternité. De ce fait, la peine du deuil ne doit pas être extrême.

Le coin histoire

Un jour, dans la maison de Rav Isser Zalman Meltser, on oublia du lait sur le gaz et celui-ci déborda. Le Rav, en voyant cela, dit à son épouse : « Je sais pourquoi cela est arrivé. Aujourd’hui, j’ai donné une pièce au pauvre qui vient chaque jour, au lieu des deux pièces habituelles. C’est sûr que la quantité de lait qui a débordé et que nous avons donc perdu, correspond à la valeur de la pièce que je n’ai pas donné à ce mendiant ».
Puis Rav Isser Zalman continua : « Je sais cela d’une histoire qui est arrivée à Rav ‘Haïm de Vologhin. Un jour, un seau d’eau lui appartenant tomba au fond du puits et ne pouvait plus être récupéré. Rabbi ‘Haïm calcula alors la somme exacte de la valeur du seau et s’aperçut qu’elle correspondait précisément à la somme d’argent qu’il avait l’habitude de donner à la Tsedaka (charité) et qui manquait ce mois-ci. Rabbi ‘Haïm donna immédiatement ce montant à la Tsedaka. Peu après, il apprit que ce fut à ce moment précis que le seau parvint à être sorti du puits ! »
Cette histoire est riche en enseignement. Elle nous apprend comment le monde est dirigé minutieusement par Hachem. Rien ne survient par hasard. Quand il nous arrive un désagrément, au lieu de se plaindre, nous devrions essayer de nous remettre en question. En corrigeant notre comportement, il est certain qu’Hachem nous enverra Sa Bénédiction. Retenons le principe : il n’y a pas de souffrance sans faute et Hachem dirige Son monde avec la règle de “mesure pour mesure”. La peine correspond exactement à la faute.


Chabbat Chalom !!

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