Paracha Ki-Tissa – Chabbat Parah

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Paracha Ki-Tissa / פרשה כי תשא

Chabbat Parah / שבת פרה

17-18 mars 2017 – 20 Adar 5777 / כ’ אדר תשע’ז

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Les Horaires :

Vendredi soir :
18h35 : Allumage des bougies de Chabbat (début de Chabbat à 18h40)
18h30 : Min’ha suivi de Chir Hachirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.

Samedi après-midi :
18h00 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
18h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit offerte par Corinne et Jean BATTINO léilouy nichmat Haï Victor BOUHNIK bat Yakouta (ז״ל).
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal et Albert AIDAN
19h00 : Shquiya / שקעת החמה

Samedi soir :
19h48 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala

20h00 : Cours mixte durant une heure après la Havdala. Le Rabbin Mickael MOUYAL vous offre la possibilité d’étudier le livre « Alé Chour » afin de construire sa personnalité.
Le Alé Chour est un véritable classique de la philosophie rabbinique rédigé par le Rav Chlomo WOLBE.

Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit


Conférence :

Venez nombreuses et nombreux assister à la conférence du Rav Benchetrit : “Heureux qui communique, entre émotions et sentiments dans notre tradition

Dimanche 19 mars à 20h00, au 134 bis rue du Point du Jour, 92100 Boulogne Billancourt.

Entrée libre et public mixte. Un buffet suivra la conférence.

N’hésitez pas à partager et surtout à venir !


Beth Hamidrach :

Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir de 20h à 21h à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.


« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :

Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.


Sécurité SPCJ :

La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !


Information ACJBB Boulogne Sud :

Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud.


Réservation des espaces communautaires :

Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith Mila, Bar et Bat Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc.) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com

Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr


Faire un don :

Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.

Tizkou Lé-Mitsvot !!


Dvar Thorah et enseignements :

par le Rav Mikaël Mouyal

Le coin ‘Hidouchim

« Je l’ai rempli (Betsalel) d’un esprit Divin… pour penser les pensées » :

Que signifie ce verset ? En quoi consiste le fait de “penser les pensées” et quel rapport avec la fabrication du Michkan ?
En fait, ce verset signifie que Betsalel connaissait les pensées et les intentions de chaque donateur, et c’était selon la pureté de l’intention qu’il fixait la place de ce don et de son objectif. Selon le niveau de l’intention, le don pouvait être destiné à la paille que l’on donnait aux veaux qui portaient les ustensiles du Michkan, ou bien à la constitution du Saint des saints. Le don qui était épuré de tout intérêt personnel, d’orgueil ou encore de pensées étrangères, était utilisé pour les objets les plus sacrés. Ainsi, chaque don était placé en fonction de la pensée du donateur au moment du prélèvement.
(Rabbi ‘Haïm de Vologhine)

« Et le septième jour, Il a cessé tout travail et Il s’est reposé (וינפש) » :

La Guemara explique que chaque Chabbat, Hachem accorde une âme supplémentaire à chacun, et on la lui enlève à la sortie du Chabbat, comme il est dit : « Il a cessé tout travail et s’est reposé », c’est à dire qu’une fois qu’il a cessé tout travail et que le Chabbat est achevé, alors malheureusement il perd son âme (supplémentaire). Ainsi le terme וינפש est compris dans le sens de נפש וי (malheur, il a perdu son âme).
Seulement, on peut se demander pourquoi la Thora nous fait allusion à l’âme supplémentaire accordée pendant Chabbat, en nous disant qu’elle s’en va après Chabbat ?
En fait, la Thora vient nous dire ici que dès l’entrée de Chabbat, l’homme doit se réjouir et profiter au maximum de son âme supplémentaire qu’on lui accorde pendant Chabbat, uniquement en se rappelant que cette grande sainteté ne durera pas un long moment et s’en ira à la sortie du Chabbat. De ce fait, il devra l’exploiter le plus possible.
(Baal Chem Tov)

« Ce peuple a commis une grande faute » :

On peut se demander pourquoi Moché “grandit” la faute du veau d’or au lieu de la diminuer devant Hachem.
En fait, nos Sages enseignent que normalement, d’après le niveau des Hébreux à ce moment là, ils n’auraient jamais dû pouvoir commettre une telle faute. Seulement, du Ciel on les a poussé à fauter pour que par la suite ils se repentent et qu’on leur pardonne, et qu’on apprenne par là la force du repentir.
Notre verset peut faire aussi allusion à cela. Moché prend la défense du peuple Juif et dit devant Hachem : « Ce peuple a commis une grande faute », c’est à dire une faute trop grande pour eux, non adaptée à leur niveau. Cette faute était tellement grave et grande par rapport à leur niveau, qu’on ne peut absolument pas considérer qu’ils l’ont commis d’eux-mêmes. Ils ont donc été contraints par le Ciel à la commettre pour enseigner la force du repentir. Ainsi, c’est parce que c’est une “grande” faute, grande et donc inadaptée à leur niveau, que Tu dois leur pardonner car ils n’en sont pas responsables puisqu’ils ont été poussés à la commettre.
(Beth Yits’hak)

« Tu verras Mon Arrière mais Mon Devant, tu ne verras pas » :

Bien que ce verset fasse allusion à des profondeurs mystiques, on peut l’expliquer aussi selon notre niveau.
Ainsi, “l’Arrière” fait allusion aux impies, qui sont en arrière puisqu’ils “tournent le dos” à Hachem. “L’Avant” au contraire représentent les Justes, qui marchent devant Lui. Hachem dit à Moché : Tu verras Mon Arrière, c’est à dire que tu pourras cerner et appréhender la patience, l’amour et la compassion que J’ai pour les impies. Mais, le grand amour que J’ai pour les Justes ainsi que la récompense extraordinaire que Je leur réserve pour leurs bonnes actions, cela tu ne pourras jamais l’appréhender.
(Ora’h Lé’Haïm)

Le coin Halakha

Le soir du Seder de Pessa’h, la table doit être prête quand il fait encore jour, de sorte que quand il rentrera chez lui de la synagogue, il pourra réciter le Kidouch immédiatement, dès qu’il fera nuit (après la sortie des étoiles).
Les femmes ont tout autant l’obligation de boire les quatre coupes de vin de Pessa’h que les hommes.
Il convient de donner aux enfants des douceurs (des bonbons par exemple) avant le Seder pour qu’ils restent éveiller cette nuit et s’intéressent au Seder en posant des questions sur ce qu’ils voient.
A priori, il convient d’attendre la sortie des étoiles pour commencer le Seder, pour accomplir la Mitsva des quatre coupes de vin (la première étant celle du Kidouch) à la nuit et pas avant. Mais, à posteriori, c’est à dire s’il a devancé et a accueilli la fête avant la nuit et qu’alors il a récité le Kidouch avant la sortie des étoiles, malgré tout il sera quand même quitte.
Néanmoins, pour le premier trempage (dans l’eau salée – Karpass), il convient de le faire après la tombée de la nuit, même à posteriori. Et encore plus que la Matsa doit absolument être consommée à la nuit (après la sortie des étoiles).
De même, il faudra aussi réciter la Haggada la nuit tombée. Si on l’a lu avant, on la relira à la nuit, mais sans réciter la bénédiction finale de “Acher Guéalanou”, car lorsqu’on a un doute concernant une bénédiction, alors on ne la récite pas.

Le coin discours

Moché est monté sur le Mont Sinaï pour recevoir la Thora. Une fois les deux Tables de la Loi prêtes, Hachem annonce à Moché que son peuple a fait le veau d’or. Alors, Moché redescend. Quand il voit l’idole, il se met en colère et brise les Tables.
C’est là que les commentateurs s’interrogent. Puisque Moché savait que les Hébreux avaient fait l’idolâtrie, Hachem l’en ayant informé, pourquoi quand il voit le veau il s’énerve et brise les Tables de la Loi ? Il était déjà au courant de cela. De fait, s’il ne voulait pas les leur donner, pourquoi les a-t-il fait descendre ?!
Avant tout, précisons que cette question ne se pose pas d’après le Rachbam qui dit que lorsque Moché vit le veau d’or, il s’affaiblit et perdit toute sa force. Alors, il ne pouvait plus porter les Tables qui avaient un certain poids. Il fut alors contraint de les jeter. D’après cela, Moché voulait donner les Tables au peuple, mais il fut contraint de les lâcher, n’ayant plus la force de les porter. Cependant, quand le Texte dit qu’il les jeta, c’est, comme l’explique le Rachbam lui-même, pour ne pas que les Tables tombent sur ses pieds, il dut les “jeter” un peu plus loin de ses pieds. C’est ainsi qu’elles se brisèrent « sous la montagne », c’est à dire aux pieds de la montagne.
Mais, selon les autres commentateurs qui expliquent que Moché a jeté délibérément les Tables, alors la question se pose. Si Moché souhaitait briser les Tables, pourquoi les descendit-il ? S’il les descendit, en connaissance de leur faute, c’est à priori qu’il souhaitait les leur donner !
Tout d’abord, le Midrash explique que Moché voulait enseigner au peuple que la vue est plus forte que ce que l’on entend. Certes, Moché a entendu d’Hachem la faute des Juifs. Mais, il ne s’est pas fier à l’ouïe. Il a attendu de voir pour briser les Tables. Et bien que Moché faisait bien sûr totalement confiance à Hachem, mais il voulait enseigner au peuple que l’on ne doit pas juger quelqu’un par rapport à ce que l’on a entendu sur lui. Si l’on entend par exemple du mal sur quelqu’un, on ne doit pas le croire, tant qu’on n’a pas été témoin du méfait. Il faut faire très attention de se méfier des rumeurs. Tant que l’on n’a pas vu, on ne doit pas les croire. C’est pour que l’on apprenne de lui cette leçon que Moché n’a brisé les Tables qu’après avoir vu la faute et ne s’est pas contenté d’avoir entendu.
Dans une autre direction, le Seforno explique qu’au départ Moché pensait qu’il pourrait raisonner le peuple et le conduire au repentir. Mais quand il descendit et « vit le veau et les danses », il vit que les Hébreux ont fauté, mais en plus de cela ils en sont heureux au point de danser autour de l’idole, alors Moché en conclut qu’il n’y a pas d’espoir et il brisa les Tables. Certes fauter, cela peut arriver.
Mais le plus grave, c’est de s’en réjouir et de fauter avec joie. C’est cela qui décida Moché à briser les Tables.
De son côté, Rabbi Yéhouda Guerchouni explique qu’il est préférable d’avoir des Tables de la loi brisés ici-bas, que des Tables entières en-haut. L’explicitation de cet énoncé concorde avec l’enseignement du Midrash qui compare les Tables de la loi à un acte de mariage entre le peuple d’Israël et Hachem. Le Midrash compare cette situation à une mariée qui trompe son mari. Alors pour diminuer la gravité de cet acte, le compagnon du marié saisit l’acte de mariage et le déchira. Ainsi, en annulant le mariage, la gravité diminue. S’il n’y a plus de mariage, il n’y a plus d’adultère. Moché descendit délibérément les Tables pour les briser et ainsi, il désira supprimer le mariage entre Hachem et Israël. La faute du veau d’or, comparée à l’adultère (le peuple a été voir un autre dieu), a donc été atténuée. Le Rav Guerchouni poursuit et ajoute que si Moché n’avait pas descendu les Tables sur terre, même s’il les brisa, alors il n’y aurait pas eu de possibilité de recevoir les deuxièmes Tables. Ce sont les premières Tables, même brisées, qui étaient la source et la clé pour pouvoir obtenir les secondes.
Enfin, le Keli Yakar explique, au nom du Midrash, que Moché a voulu descendre volontairement les Tables pour les casser et être lui-aussi en position de faute, pour avoir brisé ces Saintes Tables, gravées par Hachem Lui-Même. Ainsi, Moché a eu la possibilité d’argumenter devant Hachem en Lui disant : « Si Tu leur pardonnes (alors c’est bon). Sinon, efface moi du livre que Tu as écrit (la Thora) ». Car si tu ne leur pardonnes pas, alors moi aussi Tu devras ne pas me pardonner d’avoir briser les Tables et Tu devras me punir avec eux. Ainsi, Tu dois m’effacer de Ta Thora.
Dans cette même direction, certains rapportent les paroles de nos Sages qui disent que celui qui casse un objet par colère est considéré comme un idolâtre. C’est pourquoi, Moché a brisé les Tables par “colère”, pour avoir un semblant de faute d’idolâtrie, comme les Hébreux qui ont fait le veau d’or. Ainsi, Moché est descendu et s’est mis au niveau du peuple, car le Juste ne peut élever les autres que s’il descend un peu de son niveau et se mette en “relation” avec le niveau des autres. Ainsi, Moché souhaitait descendre au niveau du peuple (en brisant les Tables), pour pouvoir ensuite les élever.

Le coin histoire

Les dernier jours de la vie du surveillant spirituel (Machguia’h) de la Yéchiva de Poniovitch, Rabbi Yé’hezkel Levinchtein, un de ses plus proches disciples est venu lui rendre visite. C’était une nuit de Chabbat de la Paracha de Ki-Tissa après la prière de Arvit.
C’est alors que le Rav dit à son disciple, avec une grande peine : « Ce n’était pas une prière que j’ai prononcée… ! »
Son disciple tenta de le consoler et de lui remonter le moral en lui disant : « Le Rav est malade, il a prié comme il a pu. Hachem va accepter sa prière comme elle est ».
Mais le Rav montra son désaccord en disant : « Qu’est-ce qu’il te prend de dire une telle chose. Si ce n’était pas une prière, alors ce n’en n’était pas une… (sous entendu, n’essaie pas de me consoler) ».
Puis, il poursuivit ses propos en disant qu’il ne ressent pas qu’il progresse dans les niveaux de la Thora et de la crainte du Ciel.
Il conclut ses dires en déclarant : « Et si on ne progresse pas dans la crainte du Ciel, alors ce n’est pas une vie ! »
Il n’est donc pas étonnant que les prières du Rav Levinchtein étaient exaucées. Au point qu’un grand d’Israël attesta devant Rabbi ‘Haïm Ozer Grodzenski que les prières de Rav Levinchtein pèsent autant de poids que les prières de tous les Juifs réunis.
On apprend de là que ce qui donne de la force à une prière c’est quand on considère qu’elle n’est pas suffisamment bonne. L’homme ne doit pas s’appuyer sur ses prières en pensant qu’elles méritent d’être exaucés. C’est comme cela qu’elles le seront !


Chabbat Chalom !!

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