Paracha Tazria-Métsora / פרשה תזריע-מצורע
28-29 avril 2017 – 3 Iyar 5777 / ג’ אייר תשע’ז
Les Horaires :
Vendredi soir :
19h15 : Min’ha suivi de Chir Hachirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
20h00 : Allumage des bougies de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 20h43)
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.
Samedi après-midi :
19h00 : Cours par le Rav Mikaël Mouyal
20h00 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
20h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit.
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
21h01 : Shquiya / שקעת החמה
Samedi soir :
21h57 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala
Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit
Lundi 1er mai :
08h15 : Cha’harit
Yom HaZicaron / Yom HaAtsmaout :
Yom HaZicaron , jour du souvenir de tous ceux qui sont tombés pour l’édification et la protection de l’État d’Israël, aura lieu lundi 1er mai.
Cette journée est suivie de Yom HaAtsmaout, date de l’anniversaire de la création de l’État d’Israël le 5 Iyar en 1948.
Venez nombreuses et nombreux lundi 1er mai 2017 à partir de 18h30 pour participer à la cérémonie de Yom HaZikaron, jour du souvenir en hommage à toutes les personnes victimes des guerres en Israël et les victimes du terrorisme.
Cette cérémonie sera suivie de Yom HaAtsmaout, la fête de l’indépendance de l’État d’Israël.
Les cérémonies seront suivies d’un grand buffet israélien dans une ambiance musicale conviviale.
Pessa’h Chéni :
Pessa’h Chéni aura lieu le mercredi 10 mai (à partir de mardi 9 mai au soir). Nous avons l’habitue de consommer ce soir-là de la Matsa en souvenir du sacrifice qui était apporté au Beth Hamikdach le 14 Iyar par ceux qui n’avaient pas pu le consommer le soir de Pessa’h.
Yom Yérouchalaïm :
Le 50ème aninversaire de la réunification de Jérusalem aura lieu mercredi 24 mai (28 Iyar).
Birkat HaLévana :
La Birkat Ha-Lévana (prière pour la lune) pourra être faite entre le 3 et le 10 mai 2017, lorsque la lune est visible.
Beth Hamidrach :
Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir de 20h à 21h à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.
« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :
Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.
Sécurité SPCJ :
La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !
Information ACJBB Boulogne Sud :
Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud.
Réservation des espaces communautaires :
Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith Mila, Bar et Bat Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc.) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com
Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr
Faire un don :
Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!
Dvar Thorah et enseignements :
par le Rav Mikaël Mouyal
Le coin ‘Hidouchim
« Une femme qui concevra et enfantera un mâle, elle sera impure pendant sept jours » (12, 2) (Tazria) :
Pourquoi une femme qui accouche est-elle impure ?
En fait, l’impureté en général provient d’une présence de sainteté qui se retire et s’en va. Ainsi, l’impureté le plus connu, celle de la mort, provient du retrait de l’âme qui est extrêmement sainte. Quand la sainteté se retire, c’est l’impureté qui prend la place.
Or, nos Sages enseignent que la clé de l’enfantement appartient uniquement à Hachem. Cela signifie qu’au moment de l’accouchement, Hachem Lui-Même vient permettre au nouveau-né de sortir du ventre de sa mère. Mais après l’accouchement, la Présence d’Hachem se retire. C’est ce retrait de la Sainteté Divine qui provoque l’impureté de l’enfantement.
(Rabbi de Kotsk)
« Un homme qui aurait sur sa peau… une plaie de Tsaraat (sorte de lèpre) » (13, 2) (Tazria) :
La Paracha de la semaine dernière s’achève avec les animaux Cacheres ou non. Celle de cette semaine traite essentiellement des manifestations de la Tsaraat. Quel lien y a-t-il entre ces deux sujets ?
En fait, les gens sont souvent très sérieux en ce qui concerne la Cacherout. Ils veillent attentivement à manger cachere. Mais en ce qui concerne les paroles de médisance, les gens sont moins scrupuleux. Les gens font plus attention à manger cachere qu’à ne pas prononcer des paroles de médisance. Ainsi, la Thora a souhaité juxtaposer le sujet de la Cacherout au sujet de la Tsaraat, qui venait surtout suite à la médisance. La Thora veut ainsi nous dire : « De même que tu fais très attention à ce qui entre dans ta bouche, ainsi fais autant attention à ce qui “sort” de ta bouche ».
(Rabbi Israël Salanter)
« Ceci sera la loi du Metsora (sorte de lépreux) le jour de sa purification, il sera présenté au Cohen » (14, 2) (Metsora) :
L’une des causes de la Tsaraat (sorte de lèpre) de la Thora, était la faute de médisance. C’est pourquoi, la purification du Mersora se faisait par le Cohen et non par un médecin. Même si toutes les tâches avaient disparu de sa peau et qu’il était objectivement complètement guéri, il n’était pur que par la parole du Cohen qui disait : “Pur !” La Thora veut par là enseigner au Metsora qui avait fauté par sa parole, la force et l’importance de la parole. C’est pourquoi, il ne devenait pur que par la parole du Cohen. Son état dépendait d’un seul mot prononcé par celui-ci, le mot “Pur”. Cela lui permettra à l’avenir de faire attention à sa parole, conscient de cette force si énorme qu’elle dispose. « La vie et la mort sont entre les mains de la langue ! »
(‘Hafets ‘Haïm)
« Comme une plaie j’ai vu dans la maison » (14, 35) (Metsora) :
Pourquoi le propriétaire devait-il dire « Comme une plaie » et non « une plaie » ?
C’est que cette plaie qui a atteint la maison, préparait un grand bien puisque quand on détruisait la maison suite à la plaie, on trouvait les trésors qu’avaient enfoui les Canaanéens qui habitaient avant. Ainsi, certes c’était une plaie, mais elle cachait un grand bien. C’était donc “comme une plaie”, on pouvait croire extérieurement que c’était une plaie et un malheur. Mais en vérité ce n’était pas une plaie mais plutôt un bienfait d’Hachem.
(Guélilé Zahav)
Le coin Halakha
Il est conseillé de porter une ceinture pendant la prière (essentiellement la Amida), bien que ce ne soit pas une obligation.
Il ne convient pas de prier en portant des gants car cela constitue une sorte d’orgueil et de mépris. Surtout qu’on ne se présenterait pas de la sorte devant des gens importants. Combien plus que l’on ne doit pas laisser l’officiant porter des gants. Cependant, on peut porter un pansements, un bandage ou un plâtre pendant la prière, car on les porte par contrainte et cela ne véhicule rien de mal. Pendant la prière de Min’ha et Arvit, il convient de porter un chapeau en plus de la Kippa. En revanche, à Cha’harit, pour que les Tefilin puissent être bien placés à leur place exigée, il convient donc d’ôter le chapeau (on pourra alors mettre le Talit sur la tête). Mais si quelqu’un ne porte pas de chapeau en général, et qu’il souhaite prier (Min’ha et Arvit) sans chapeau, il devra alors veiller à ce que sa Kippa recouvre la majorité de sa tête. Seulement ainsi on récitera le Chema et la Amida.
Les jeunes filles (non mariées), qui ne se couvrent pas encore la tête quand elles sortent, et qui prient et récitent les bénédictions la tête découverte, auront le droit de le faire. Cependant, il est préférable à priori, de leur enseigner de se couvrir la tête au moment où elles récitent des bénédictions ou qu’elles prient, et à chaque fois qu’elles prononcent le Nom d’Hachem, quand elles étudient les versets de la Bible par exemple. Néanmoins, les femmes mariées, qui ont l’obligation de se couvrir la tête en dehors de chez elles, il leur est interdit de réciter des bénédictions ou de prier la tête découverte, et cela, même chez elles.
Le coin discours
Dans la Paracha de Metsora, la Thora décrit le processus de purification du Metsora (sorte de lépreux). Une fois qu’il a guéri de ses plaies, il devait passer un certain protocole avant d’être pleinement pur. Le Metsora devait prendre deux oiseaux vivants, un bois de cèdre, du ver à soie et de l’hysope (plante sauvage). On abattait un des oiseaux sur un ustensile d’argile contenant de l’eau vive. Puis on prenait le cèdre, le ver et l’hysope, ainsi que l’oiseau vivant restant, et on trempait le tout dans le sang de l’oiseau abattu, qui se trouvait dans l’eau vive. La Thora poursuit tout le descriptif de la purification (confère la Paracha Metsora chap. 14, versets 1 à 32). Rachi explique que le ver à soie et l’hysope étaient exigés car la lèpre venait (aussi) du fait de l’orgueil. Ainsi, le Metsora s’est enorgueilli comme le cèdre, sa réparation était donc de se rabaisser comme un ver et comme l’hysope.
Seulement, on peut s’interroger. Le cèdre symbolise l’orgueil, faute commise par le Metsora. Pourquoi le cèdre devait-il donc être présent dans le processus de purification ? Le Metsora devait, à priori, seulement se rabaisser et casser son orgueil !
Le Sefat Emet explique que la Tsaraat (sorte de lèpre) ne venait pas seulement pour l’orgueil, mais pour d’autres fautes commises. Seulement, quand le Metsora était orgueilleux, en plus de ses fautes, alors il était atteint de Tsaraat. De ce fait, quand le Metsora réfléchissait à ses fautes et à leurs gravités, et qu’il se rappelait que malgré tous ses péchés, il était en plus orgueilleux, alors il en venait à ressentir une profonde peine et un grand regret, justement du fait de son orgueil. Il se disait : « Comment ai-je pu être orgueilleux, alors que j’ai commis de telles fautes ?! » Il ressentait de la honte et de la confusion du fait qu’il se soit enorgueilli en même temps qu’il avait fauté. De la sorte, son orgueil antérieur participait à son repentir et l’aidait à présent à se rabaisser et à se sentir petit. De la sorte, le cèdre, allusion à son orgueil passé, avait une bonne part dans sa guérison et sa purification. La conscience de son orgueil d’avant renforçait son humilité et faisait donc partie de son processus de purification.
De son côté, Rabbi Yaacov Yosseph de Polnaah explique que la véritable humilité et son aboutissement, c’est quand la personne est capable extérieurement de paraître ferme et dur, tout en se sentant simple et petit dans son cœur. Ainsi, le Metsora devait apprendre à être véritablement humble et modeste. C’est pourquoi, il devait apporter un cèdre symbolisant la dureté et la fermeté. Mais aussi l’hysope et le ver à soie, symbolisant l’humilité et le rabaissement. C’est qu’il devait apprendre à être véritablement humble. Pour cela, il doit être capable de se sentir, au fond de lui, aussi bas qu’un ver et que de l’hysope, même quand extérieurement il reste ferme et dur comme un cèdre.
L’illustration de ce programme se retrouve dans la personne de Moché. La Thora le décrit comme l’homme le plus humble de tous. Comment Kora’h a-t-il donc pu l’accuser d’être orgueilleux, en disant sur lui et Aharon : « Pourquoi vous surélevez-vous au dessus du peuple ? » Ne connaissait-il pas la profonde modestie de Moché ?! C’est qu’en fait Moché gardait son humilité extrême dans son cœur. Mais extérieurement, il dirigeait le peuple avec grande fermeté. D’où la porte ouverte pour Kora’h de l’accuser d’orgueilleux. Tant qu’un homme ne sait pas encore ressentir en lui-même une profonde modestie, dans l’apparence d’une stature extérieure ferme, c’est qu’il n’a pas encore atteint la perfection de l’humilité !
Enfin, le ‘Hidouché Harim explique que parfois l’homme ne sait pas gérer suffisamment l’humilité, ce qui le conduit à une modestie pervertie. De la sorte, même dans des moments où il convient d’adopter un comportement rigoriste et fier, pour défendre avec force les valeurs de la Thora et l’Honneur d’Hachem, cet homme qui se dit “humble” agit modestement, en se disant : « Qui suis-je et que suis-je pour me mettre en avant et intervenir ?! » Alors qu’une telle situation impose de se conduire avec force et courage. Cette fausse humilité doit aussi être corrigée et réparée. C’est pourquoi, le Metsora apportait aussi du cèdre, comme pour lui dire en allusion : « Parfois, il existe des situations où si tu t’es rabaissé comme un ver et comme l’hysope alors qu’il ne le fallait pas, ta réparation est de te raffermir comme un cèdre, pour défendre la Thora ! »
Dans la même direction, le ‘Hidouché Harim explique aussi pourquoi, dans le processus de purification du Metsora, il fallait abattre l’un des oiseaux dans de l’eau vive précisément, et non comme les autres immersions exigées par la Thora qui ne nécessitent pas de l’eau vive. Il explique que certes, le lépreux devait apprendre l’humilité et la soumission. Certes, il devait se rabaisser comme un ver et comme l’hysope. Seulement, s’il suit cette direction sans modération, il risque de tomber dans la tristesse et la déprime. C’est pour éviter ce revers que la Thora exige de l’eau vive pour l’encourager et lui redonner de la vie et de la vitalité. Car il existe des cas où la modestie peut être mal placée (quand elle est mal gérée) et peut entraîner de mauvaises conséquences. Dans certains cas, il faut plutôt s’armer de grandeur et de courage, et cela n’est pas une attitude d’orgueil qu’il faut éloigner.
Le coin histoire
Un homme qui avait, D.ieu préserve, perdu deux enfants, a raconté pendant les jours de deuil, l’histoire suivante :
Quand il avait 13 ans, il est allé avec son frère, étudier dans une Yéchiva. Tous les deux sont montés dans un taxi Chéroute (grand taxi Israëlien, contenant 10 places) et attendirent que le taxi soit rempli. Puisque le temps qu’il se remplisse était long, le jeune homme demanda au chauffeur de démarrer. Mais celui-ci ne voulut rien savoir : il ne démarrerait que lorsque le véhicule sera rempli. Alors, selon l’habitude des adolescents, le jeune homme lui parla avec insolence.
Le chauffeur lui demanda de ne pas lui parler avec arrogance car il avait perdu un enfant (D.ieu préserve) !
Alors, le jeune homme, qui était maintenant cet homme endeuillé, lui répondit avec moquerie que lui aussi avait perdu un enfant… Puis, la discussion s’arrêta là. Peu après, le taxi démarra et ils oublièrent cette histoire. Jusqu’à ce que son frère qui assista aussi à tout cela, vint la veille pour le consoler. Il lui dit qu’il essaya de comprendre pourquoi du Ciel on lui avait envoyé une telle souffrance et finit par se rappeler de cette anecdote. Qui sait, conclut-il, s’il ne s’est pas causé ses souffrances du fait de sa parole ?!
Cette histoire montre la force de la parole ! Combien faut-il éviter de prononcer de mauvaises paroles, car nul ne peut assez mesurer l’impact des mots !
Chabbat Chalom !!