Chabbat ‘Houkat

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Paracha ‘Houkat / פרשה חקת

30 juin-1er juillet 2017 – 7 Tamouz 5777 / ז’ תמוז ה-תשע’ז

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Les Horaires :

Vendredi soir :
19h15 : Min’ha suivi de Chir Hachirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
20h17 : Allumage des bougies de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 21h39)
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal

Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
L’office sera suivi d’un Kiddouch offert par la famille WEIC, à l’occasion de la Bar Mitsvah de Benjamin Eliezer.

Samedi après-midi :
19h45 : Cours mixte sur la Paracha et étude sur le livre du Alé Chour (du Rav Wolbe) par le Rav Mikaël Mouyal.
19h45 : Cours mixte sur texte sur la Paracha par Shlomo BOTBOL.

21h00 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
21h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit offerte coinjointement par Karen WEIC léilouy nichmat : David Eleazar ben Avraham WEIC (ז״ל) et par Marlene & Pascal CHOUKROUNE léilouy nichmat Rivka (Yvette) bat Bentkia ZERBIB (ז״ל).
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
21h54 : Shquiya / שקעת החמה

Samedi soir :
23h03 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala

Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit


Carnet de familles :

Bar Mitsvah :
Ce Chabbat, Benjamin WEIC participera à la lecture de la Paracha Houqat et à la Tefila pour célébrer sa Bar Mitsvah à l’office de l’ACJBB SUD. Nous lui adressons un grand Mazal Tov, ainsi qu’à Karen et Noami WEIC aux familles ENNADAM, MOULHERAT, WEIC et à toute la famille .

Mariages :
Nous sommes heureux d’annoncer le mariage à Herzlia de Stéphane ABITBOL avec Kety MEGRELISHVILI. Nous adressons un grand Mazal Tov aux parents, Nathalie OHAYON et Michel ABITBOL. ainsi qu’aux familles MEGRELISHVILI, OHAYON et ABITBOL.

Nous sommes heureux d’annoncer le mariage de Jennyfer BATTINO avec Jeremie ZAOUCH. Nous adressons un grand Mazal Tov aux parents, Corinne & Jean BATTINO et Mr & Mme Dominique ZAOUCH ainsi qu’aux familles BATTINO, ZAOUCH et BOUHNIK.


Birkat Ha-Lévana :

La Birkat Ha-Lévana (prière pour la lune) pourra être faite entre le samedi soir 1er juillet et le samedi soir 8 juillet 2017, lorsque la lune est visible.


Jeûne du 17 Tamouz :

Le jeûne du 17 Tamouz aura lieu mardi 11 juillet, il commencera à 03h29 et prendra fin à 22h43.


La soirée du Limoud à Boulogne :

Dès Juillet, plusieurs cycles de cours entreront dans une période de pause estivale.

Aussi, notre communauté organise une soirée agréable le lundi 3 juillet prochain à 20h30 pour remercier les artisans de l’essor de l’Etude à Boulogne.

Le cachet original de cette soirée sera des mini-chiourim (5 minutes) durant un diner entre amis et couples dans l’Espace Alfred Zemmour de la Synagogue, 43 rue des Abondances.

Pour ceux qui participent déjà aux cycles de cours, ce sera l’occasion d’exprimer notre « akarat atov » (reconnaissance) aux enseignants et pour les autres une occasion d’en savoir plus et de prendre de bonnes résolutions pour l’année prochaine.

On compte actuellement une dizaine de cycles d’enseignement dans Boulogne, dirigés par ( ordre alphabétique) :

  • Eliyahou Aboukrat
  • Elie Botbol
  • Rav Ceylon
  • Rav Ibgui
  • Rabbin Kassaby
  • Rabbin Mouyal
  • Rav Morde’hai Sojcher
  • Rav Michael Sojcher

Pour éviter tout malentendu, précisons que ce n’est pas une soirée pour récolter des fonds, et qu’il n’y aura pas de musique afin que nous puissions discuter entre amis

PAF: 30€/adulte et 15€ pour les jeunes et les étudiants et gratuit pour les intervenants et leurs épouses. Table de 10 à 260€.

Tables mixtes pour les couples.

Merci de réserver rapidement sur le lien suivant : Je m’inscris à la soirée du Limoud à Boulogne !


« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :

Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.


Sécurité SPCJ :

La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !


Information ACJBB Boulogne Sud :

Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud.


Réservation des espaces communautaires :

Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com

Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr


Faire un don :

Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.

Tizkou Lé-Mitsvot !!


Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :

Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie, est en cours d’instruction. Les travaux devraient commencer en automne. Il comprendra notamment

  • Une Synagogue
  • Le Centre Communautaire (CCIBB)
  • Une salle polyvalente
  • et une salle des fêtes

Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne

Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne.
Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.
Je participe à la collecte pour la construction


Le Centre Aéré du CCIBB :

Les directeurs du Centre de loisirs Anne Marie Amsallem et Jonathan Cahen, ainsi que la fantastique équipe d’animation accueilleront pour les prochaines vacances du 10 au 28 juillet 2017 vos enfants de 5 à 12 ans dans une ambiance juive exceptionnelle !!

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Au programme : Château de Breteuil, parc Asterix, la Cité des Sciences, Parc St-Paul, Cité médiéval de Provins, accrobranches, stages de Hi-Hop et de Zumba, et pleins d’autres activités !!

Plus d’informations sur ccibb.net.


Pourimland :

Grâce à vous, et avec seulement 26 €, un enfant pourra aller à l’école avec un cartable entièrement équipé de fournitures.

Merci pour eux !!


Envoyez vos enfants en colonie avec le Bné Akiva :

Envoyez vos enfants en colonie avec le Bné Akiva afin de leur faire vivre une expérience unique dans une ambiance exceptionnelle !!


Renseignements et inscriptions : 01.40.40.13.44 – 06.98.55.77.91 ou bneakivafrance@gmail.com


Dvar Thorah et enseignements :

par le Rav Mikaël Mouyal

Le coin ‘Hidouchim

« Une vache rousse intègre qui n’a pas de défaut qui n’a pas porté le joug » (19, 2) :

Ce verset peut s’expliquer de façon allusive de la manière suivante. Celui qui se considère parfait, sans défauts, cela est la preuve que cette personne ne porte pas le joug de la Royauté Divine. Car celui qui porte véritablement ce joug, ne peut que trouver en lui de multiples défauts. Ainsi, si quelqu’un pense qu’il “n’a pas pas de défaut”, cela prouve “qu’il n’a pas porté le joug”.
(‘Hozé de Loublin)

« Ceci est la loi (Thora), un homme qui meurt dans une tente » (19, 14) :

Nos Sages expliquent ce verset ainsi. « La Thora (loi) ne peut se maintenir que pour un homme qui se fait mourir dans la tente d’étude. C’est à dire qu’il étudie en sacrifiant son bien-être et en renonçant à ses plaisirs physiques.
Mais, cela fait aussi allusion à une autre idée. Au moment où une personne étudie la Thora, il doit se considérer comme s’il était mort. De la sorte, il n’interrompra pas son étude pour aucune raison au monde, même la meilleure. En effet, s’il était mort, il n’aurait pas pu s’occuper de ses affaires même la plus urgente. Au moment de l’étude, il faudra se voir comme s’il était mort. Rien ne pourra ainsi l’interrompre de son étude. C’est de cette façon que sa Thora se maintiendra.
(‘Hafets ‘Haïm)

« Prends le bâton… et vous parlerez au rocher… et il donnera ses eaux » (20, 8) :

Pourquoi fallait-il que Moché prenne ce bâton s’il devait uniquement parler devant le rocher ? A quoi ce bâton lui servirait-il ?
En fait, la Thora raconte dans la Paracha de Kora’h que le bâton de Aharon a fleuri et a produit des amandes. Ceci devait être la preuve que c’est Aharon qui a été choisi. C’est ce bâton que Moché devait prendre pour parler au rocher. En effet, il devait lui faire passer le message suivant. De même que ce bâton, sec à l’origine, s’est rempli d’humidité pour pouvoir faire pousser des fruits, ainsi ce rocher également sec, devra aussi se remplir d’eau pour abreuver le peuple, quand Moché lui parlera.
(Keli Yakar)

« Tu connais toutes les tribulations que nous avons éprouvées » (20, 14) :

Comment le roi de Edom pouvait-il savoir que le peuple d’Israël a rencontré de grandes difficultés ?
En fait, nos Sages rapportent que Yaacov et Essav ont une relation semblable à des vases communicantes. Quand l’un s’élève, l’autre tombe. Ainsi, quand Israël a éprouvé des souffrances sur leur chemin, il est sûr qu’à ce moment Edom (descendant de Essav) connaissait une période de grandes réussites. De la sorte, Moché dit au roi de Edom que du fait qu’il a pu constater une grande élévation pour son peuple, il peut en déduire et savoir par cela qu’Israël a alors rencontré des moments difficiles.
(‘Hatam Sofer)

« Le cananéen, roi de Arad… a entendu qu’Israël est passé par le chemin des Atarim et il a fait la guerre à Israël » (21, 1) :

Rachi explique que ce cananéen était en vérité Amalek. Seulement, Amalek n’attaque Israël que lorsqu’ils s’affaiblissent spirituellement. Or, le Texte ne nous indique pas qu’il y a eu une telle faiblesse !
En fait, Rachi explique que le chemin des Atarim n’était autre que le chemin qu’ont emprunté les explorateurs. Sur leur route, ils étaient dominés par leur complot contre la Terre Sainte. Or, nos Sages enseignent que celui qui se trouve à un endroit où se sont trouvés des impies auparavant, sera influencé négativement par l’impact négatif qu’ils auront laissé dans ce lieu. De la sorte, quand les Hébreux ont emprunté le chemin des explorateurs, il est sûr qu’ils ont été touchés par leur impact négatif et ont été fragilisés spirituellement. C’est ainsi que Amalek est venu les combattre, suite à cette affaiblissement.
(Assoufat Maarakhot)

Le coin Halakha

Dans une synagogue, il est autorisé de distribuer des aliments aux fidèles pour réciter des bénédictions pour l’élévation de l’âme d’un défunt. Et on pourra les consommer dans la synagogue.
Dans une maisons d’étude, contrairement à la synagogue, il sera autorisé à celui qui étudie de manger et de boire. Seulement, on ne le fera qu’en cas de vrai besoin, et dans le cas où on est venu étudier, mais pas si on est venu juste pour manger.
Il est interdit de fumer dans une synagogue. Cependant, si on assiste à un cours de Thora et qu’on a besoin de fumer, on pourra alors le faire. Néanmoins, il convient d’éviter complètement de fumer car il est reconnu que cela est nocif pour la santé. En revanche, il sera permis de sentir du tabac dans une synagogue, et même pendant la répétition de la Amida, surtout pour quelqu’un qui en a besoin pour ne pas être perturbé. On pourra même en proposer à d’autres personnes, pour ne pas créer d’inimitié. Seulement, tout cela doit se faire dans le plus grand silence pour ne pas perturber la prière ni le calme de ce lieu saint.
Il convient d’éviter d’organiser une Bat Mitsva dans la synagogue, même si on fait attention à la sainteté de l’endroit.
Il est interdit de s’asseoir en croisant les jambes l’une sur l’autre, dans une synagogue, car cela paraît comme un geste léger et hautain. D’ailleurs, il convient d’éviter de faire ce geste même dans sa maison. Mais, s’il le fait pour y poser un livre et faciliter son étude, alors ce sera acceptable chez lui. Cependant dans une synagogue, même cela doit être évité.
Il est clair qu’il faille éviter à tout prix de lire des journaux profanes dans une synagogue, même des journaux autorisés .

Le coin discours

La Paracha de ‘Houkat débute avec le sujet de la vache rousse qui permettait, par l’aspersion de ses cendres mélangées avec de l’eau, de purifier une personne qui avait contracté l’impureté liée à la mort. Cette Mitsva est considérée par la Thora comme la loi irrationnelle de la Thora par excellence. Certains commentateurs (Apiryone, ‘Hinoukh…) expliquent que la dimension irrationnelle de la vache rousse se situe dans le fait que certes, ses cendres purifiaient celui qui était impur. Mais, le Cohen qui aspergeait de cette eau purificatrice, devenait impur et devait s’immerger dans un Mikvé, le soir même, pour retrouver sa pureté. Ainsi, les eaux de la vache rousse avaient deux propriétés contradictoires : elles purifiaient l’impur et rendaient impur le pur. C’est en cela que cette Mitsva est particulièrement irrationnelle. Car elle semble contenir un paradoxe mystérieux : la vache rousse purifie-t-elle ou rend-elle impure ? En cela, le Midrash fait remarquer que Seul Hachem, Qui est absolument Un, peut faire cela, car Son Unité permet de réunir les opposés et les divisions. C’est à ce propos que le Midrash attribue à cela le verset : « Qui peut obtenir le pur à partir de l’impur, n’est-ce pas que c’est l’Unique ?!» Par Son Unité absolue, Hachem transcende les opposés. Tout Lui est possible !
Cela dit, les commentateurs ont proposé diverses explications au paradoxe de la vache rousse. Nous allons en citer quelques-unes. Tout d’abord, le ‘Hatam Sofer rapporte un enseignement de la Guemara qui dit que les Hébreux, compte tenu de leur haut niveau spirituel, n’auraient jamais dû commettre la faute du veau d’or. Seulement, c’est Hachem Lui-Même Qui les a poussés à cette faute pour enseigner à la communauté la force du repentir. En effet, si une assemblée en venait à fauter, ils se diront que de même que lorsque le peuple a fait le veau d’or, ils se sont repentis et Hachem les a pardonnés, ainsi eux-aussi en viendront à se repentir et ils seront pardonnés. Il en ressort que les Hébreux étaient purs à la base. Seulement, ils se sont souillés par la faute du veau d’or malgré leur pureté, pour que d’autres personnes qui seraient impurs suite à leurs pêchés, apprennent d’eux la leçon du repentir et se purifient. Or, comme le rapporte Rachi, la vache rousse venait expier la faute du veau d’or (la vache, qui est la mère du veau, doit venir nettoyer la saleté de son fils). Ainsi, à l’instar de la faute du veau d’or, les cendres de la vache rousse aussi ont cette même particularité. Elles rendent impur celui qui est au départ pur dans le but de purifier l’impur.
Une autre explication est proposée par le Baal Chem Tov. Il explique que la vache rousse symbolise le fait d’accomplir les Mitsvot dans un but intéressé, pour obtenir des honneurs par exemple. En effet, la couleur rouge représente ce qui n’est pas pur, à l’instar de celui qui respecte les commandements de façon intéressée, dont l’intention n’est pas pure et relève de la couleur rouge. Or, nos Sages enseignent qu’au départ, il convient justement de pratiquer la Thora avec des intentions intéressées. Car cela est un moyen de se motiver et de rendre plus facile la pratique, qui peut paraître difficile au début. Mais, le but final est d’en venir à une pratique désintéressée, uniquement pour réaliser la Volonté d’Hachem. Si la réalisation des Mitsvot de façon intéressée est positive pour celui qui débute, car cela lui permet plus facilement de se rapprocher, en revanche celui qui est déjà bien engagé doit abandonner son intérêt personnel et s’il ne le fait pas, cela lui sera considéré comme une faute. En cela, la vache rousse qui symbolise le Service intéressé, purifie l’impur, c’est à dire qu’elle permet de rapprocher celui qui vivait jusqu’à présent dans la faute et l’impureté. Mais en revanche, elle rend impur le pur. Celui qui est arrivé à un niveau de pureté et est déjà bien engagé, pour lui, la pratique intéressée sera négative et sera considérée comme une faute relevant de l’impureté. Il devra, au contraire, se débarrasser de son intérêt personnel. Enfin, le Rabbi de Loubavitch explique que celui qui souhaite aider son prochain à sortir d’un état spirituel plutôt bas doit forcément avoir lui aussi, un certain lien et une certaine appartenance à cet état non enviable, car sinon il n’y aura aucune base commune qui lui permettra de ressentir l’état de son prochain pour l’aider. Cela dit, il est clair que ce point commun qu’il devra trouver en lui sera plus faible et plus fin que celui qu’il veut aider, car s’il est identique il ne pourra plus lui apporter son secours, car il sera alors lui aussi, tout autant que son prochain, prisonnier de cet état négatif. C’est pourquoi, d’une part le Cohen qui s’affairait à purifier son prochain devenait lui aussi impur, car il devait créer un lien entre lui et la personne impure qu’il allait purifier. Il devait lui aussi descendre de niveau et se mettre dans la situation d’impureté du Juif qu’il allait rendre pur. Mais d’un autre côté, l’impureté qu’il contractait à cette occasion était plus faible, car elle durait qu’un seul jour, contrairement à la personne impure au contact d’un mort, qui allait être purifiée par les cendres de la vache rousse, dont l’impureté s’étendait sur sept jours.
Pour terminer, Rabbi Mena’hem Mendel de Vorka disait que le secret de la vache rousse fait écho à la Mitsva d’aimer son prochain. En effet, les cendres de la vache rousse purifiait celui qui était impur et rendait impur celui qui était pur. Ainsi, le Cohen était prêt à devenir impur et à contracter l’impureté, le tout pour purifier son prochain. Cela nous permet de comprendre un Midrash qui enseigne que Hachem n’a révélé le secret de la vache rousse qu’à Moché et à personne d’autre. En effet, Moché a été prêt à se sacrifier entièrement pour son peuple. Lors de sa prière pour qu’Hachem expie la faute du veau d’or, il a dit : Si tu ne leur pardonnes pas, “efface-moi du livre que Tu as écrit (la Thora)”. Il n’a pas seulement accepté de se rendre impur pour son peuple, mais il a été prêt à disparaître totalement. Grâce à cet acte d’amour absolu, lui seul a pu atteindre le niveau pour comprendre ce secret de la vache rousse.

Le coin histoire

Les premiers temps où Rabbi Yits’hak Zeev de Brisk vivait en Israël, s’est soulevé un doute concernant le besoin de déchirer ses vêtements à la vue des ruines de Yérouchalaïm, ce qui est une exigence d’ordre Rabbinique. Il a donc décidé de ne pas voir ces endroits, pour ne pas entrer dans le doute de devoir déchirer ses vêtements..
Une fois, alors qu’il était dans un bus, il lui a semblé que le bus s’approchait de la vielle ville. Il interrogea donc le chauffeur qui lui répondit que non. Peu après, encore un doute s’éveilla dans le cœur du Rav et de ce fait, sur son visage apparaissait une peur terrifiante et redoutable, comme s’il était placé devant un réel danger. Tout cela, du fait d’un simple doute concernant une considération d’ordre Rabbinique.
C’est seulement quand le bus arriva à la rue Yaffo et que le Rav reconnaissait l’endroit, qu’il fut soulagé. Mais malgré tout, encore une longue heure après cela, on pouvait encore discerner sur son visage, les signes de stupeur qui planaient encore sur lui.
On a souvent tendance, quand on est confronté à un risque d’interdit rabbinique, à être un peu plus souple que si l’interdit était d’après la Thora. En vérité cela est une grande erreur. Nous devons considérer les prescriptions des Sages avec autant de sérieux et de crainte que les ordres de la Thora. Les Grands de la Thora en sont tout autant effrayés. Cette histoire en est un exemple pleinement édifiant.


Chabbat Chalom !!

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