Paracha Tétsavé / פרשה תצוה
Chabbat Za’hor / שבת זכור
23/24 février 2018 – 9 Adar 5778 / ט’ אדר ה-תשע’ח
Début : 18h05 – Fin : 19h13
Les Horaires :
Vendredi soir :
18h00 : Allumage des bougies de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 18h05)
18h05 : Min’ha suivi de Chir haChirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
D’var Thora par le Rav Mikaël MOUYAL.
Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
Lecture de la Paracha Za’hor. Selon l’opinion de la majorité des décisionnaire, la lecture de « Za’hor » est une obligation de la Thora. Il incombe à tout garçon de plus de 13 ans de se rendre quitte de cette Mitsvah. Selon le Sefer Hakhinoukh, et d’autres décisionnaires, les femmes et les enfants sont dispensés de cette Mitsvah. Cependant, selon de nombreux autres décisionnaires, les femmes sont soumises à l’obligation d’entendre Parachat Zah’or (tel est d’ailleurs l’usage dans de nombreux endroits), c’est pourquoi, les femmes qui s’efforcent de venir à la synagogue, écouter la Parachat Za’hor sont dignes de Bénédiction. (Halacha Yomit)
D’var Thora par le Rav Mikaël MOUYAL.
L’office sera suivi d’un kiddouch offert par les familles ISRAEL et SAADA à l’occasion du mariage de Salomé et Salomon. Nous souhaitons un grand Mazal Tov aux parents et aux grands parents ainsi qu’à toute la famille.
Samedi après-midi :
16h45 : Cours mixte sur la Paracha par le Rav Mikaël MOUYAL
17h15 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
17h25 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit et des Chéva Bérakhot de Salomé et Salomon ISRAEL.
D’var Thora par le Rav Mikaël MOUYAL.
18h25 : Shquiya / שקעת החמה
Samedi soir :
19h13 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala
Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit
Carnet de familles :
Naissance
Nous avons la joie d’annoncer la naissance d’un petit garçon chez Patrick et Myriam ETYNGIER. La Brith Mila aura lieu sDv ce Chabbat à Levallois.
Nous adressons un très grand Mazal Tov aux Parents, aux Grands-Parents, notamment à nos amis Jacques et Myriam ETYNGIER, et aux familles ETYNGIER et SAMOUN.
Birkat ha-Lévana :
La Birkat ha-Lévana (prière pour le renouvellement de la lune) pourra être récitée entre le jeudi 22 février au soir et le jeudi 2 mars 2018 au soir, lorsque la lune est visible.
Jeûne d’Esther :
Le jeûne d’Esther tombera cette année le mercredi 28 février. Il commencera à 06h02, et se terminera à 19h11. Il faudra cependant attendre la fin de la lecture de la Méguila pour manger.
Pourim :
Cette année, Pourim aura lieu jeudi 1er Mars. Chaque personne a l’obligation d’écouter la Méguila 2 fois : le mercredi 28 février au soir, ainsi que le jeudi 1er Mars (avant la tombée de la nuit).
Les Horaires :
Mercredi 28 février 2018 :
18h00 : Min’ha
18h45 : Arvit
19h00 : Lecture de la Méguila
Jeudi 1er mars 2018 :
07h30 : Cha’harit de Pourim avec lecture de la Méguila (vers 08h15)
10h00 : Deuxième lecture de la Méguila
12h30 : Troisième lecture de la Méguila
16h30 : Michté. Le festin communautaire de Pourim est organisé à la Synagogue de Boulogne, 43 rue des abondances, avec musique, animations et un grand buffet. (PAF : 30 € adulte / 20 € enfant jusqu’à 13 ans).
Beth Hamidrach :
Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir à 20h00 à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.
Talmud Thorah :
Les cours ont lieu chaque dimanche (hors période de vacances scolaires) dans l’enceinte de la Synagogue (43 rue des abondances).
L’avenir de nos enfants passent par une éducation juive de qualité que nous devons leur offrir.
Aucun enfant ne doit rester en marge de cette transmission des valeurs de la Torah.
Continuez à inscrire vos enfants. Nous vous attendons nombreux pour les inscriptions auprès du Rabbin Didier Kassabi.
« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :
Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.
Sécurité SPCJ :
La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !
Information ACJBB Boulogne Sud :
Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud et sur Twitter : twitter.com/acjbbsud.
Réservation des espaces communautaires :
Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com
Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr
Mikvé :
Mikvé pour les femmes
Dimanche 19h-21h
Lundi au jeudi 20h-22h
Vendredi soir : sur rendez vous auprès de Mme Yaël Kassabi au 0622761504 (merci d’envoyer un SMS )
Samedi soir : 1h après Shabbat pendant 2h.
Mikvé vaisselle
Le Mikvé Kelim est ouvert tous les matins du dimanche au vendredi depuis l’heure de la Tefila jusqu’à midi.
Faire un don :
Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!
Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :
Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie a été purgé. Les travaux devraient commencer prochainement. Il comprendra notamment :
- Une Synagogue
- Le Centre Communautaire (CCIBB)
- Une salle polyvalente
- et une salle des fêtes
Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne
Etat du dossier
Nous avons reçu 5 offres qui sont en cours d’analyse et de mise en forme chez l’architecte.
Les 2 prochains candidats (#2 et 3) seront reçus la semaine prochaine et la suivante.
Nous continuerons de vous aviser ici de l’état d’avancement d’opération.
Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne. Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.
Si vous avez des question, envoyez-nous un message !
Je participe à la collecte pour la construction
Pourimland :
Venez nombreuses et nombreux à la fête de Pourim organisée par PourimLand, et la communauté de Boulogne, dimanche 4 mars 2018, de 11h00 à 18h00, au gymnase Denfert Rochereau, 42 rue denfert rochereau, 92100 Boulogne Billancourt.
Plus de 3.000 m² de jeux, tombola, plus de 12.000 cadeaux distribués aux enfants, de nombreuses structures gonflables. Tout est fait pour accueillir adultes et enfants dans une ambiance festive et conviviale !
Nous vous attendons nombreuses et nombreux ! Parlez-en autour de vous !!!
Dvar Thorah et enseignements :
par le Rav Mikaël Mouyal
Léïlouy Nichmat Avraham Ben Mikhaël, ‘Haï Victor Ben Yakouta, Jaqueline Bat Esther et Paula Yakouta Bat Rosette
Le coin ‘Hidouchim
« Ils prendront pour toi de l’huile d’olive » (27, 20) :
Pourquoi l’huile d’olive devait-elle être prise “pour toi”, pour Moché ?
En fait, la mission de la vie de Moché était d’œuvrer pour que la Présence Divine réside au sein du peuple d’Israël. Il souhaitait de tout son cœur le bien de son peuple, à savoir qu’Hachem réside parmi eux. D’autre part, nos Sages disent que dans la Ménorah (le candélabre), la bougie centrale brûlait miraculeusement et cela venait attester au monde entier que la Présence Divine réside au sein du peuple d’Israël. Ainsi, l’allumage de la Ménora venait parachever l’œuvre de Moché en témoignant qu’Hachem réside avec le peuple Juif. C’est pourquoi, le verset dit : « Ils prendront pour toi », pour ton intérêt, « de l’huile d’olive », pour allumer la Ménora qui attestera que la Présence Divine réside au sein du peuple, ce qui indiquera la réussite de la mission de Moché. (Avné Ezel)
« Et toi, rapproche de toi Aharon ton frère » (28, 1) :
Moché symbolise l’étude de la Thora. C’est lui qui l’a fait descendre sur terre. Aharon, par contre, représente le service d’Hachem, à travers son travail dans le Michkan en tant que Cohen. De nos jours où le Temple n’est plus présent (pour l’instant…), cela a été remplacé par la prière qui constitue le service du cœur. Hachem vient signifier ici à Moché que certes l’étude de la Thora est fondamentale, c’est même la base. Mais pour être vraiment complète et parfaite, on doit y associer la prière et la dévotion qui renforce le lien de l’homme avec son Créateur. Dans l’étude, c’est Hachem Qui s’adresse à l’homme. Dans la prière, c’est l’homme qui s’adresse à Hachem. Les deux sont indispensables. « Et toi (Moché), rapproche de toi Aharon ton frère ». (Ohr Chemouel)
« Le premier agneau tu le feras (en sacrifice) le matin, et le deuxième agneau tu l’offriras l’après-midi » (29, 39) :
Dans la Thora, la nuit précède le jour, c’est à dire que le jour commence la nuit qui précède. Ainsi, pourquoi ici, le premier sacrifice se réalise le matin et non le soir qui précède ?
On peut l’expliquer de façon allusive. L’agneau symbolise le repentir, quand l’homme décide de maîtriser ses envies. En effet, le mot “Kevess (כבש)”, qui signifie “agneau”, a la même racine que le verbe “maîtriser, dominer”, allusion au repentir, qui impose à l’homme de se dominer et de maîtriser ses désirs. Le verset dit : « Le premier agneau (כבש), tu le feras le matin », allusion à la jeunesse. Car le repentir le plus enviable et le plus élevé, c’est celui qui se fait quand on est encore jeune. Mais, celui qui n’a pas fait cela, pourra encore se repentir quand il sera plus âgé. « Le deuxième agneau », le deuxième niveau de repentir, « tu l’offriras l’après-midi », même quand tu auras pris de l’âge. Ce repentir aussi sera agréé. Il n’est jamais trop tard pour revenir vers Hachem. (Midbar Kadech)
« Une fois par an, il expiera pour lui » (30, 10) :
Il s’agit de l’expiation des fautes, le jour de Kippour. Mais, la Thora vient, au passage, faire allusion que ce qui expie aussi beaucoup les fautes que l’on a commises, c’est l’étude de la Thora. C’est ainsi que ce verset, qui se dit en hébreu ainsi : « אחת בשנה יכפר עליו », a pour lettres finales les mêmes lettres que le mot « Thora – תורה ». On n’estime pas assez la force réparatrice de la Thora, qui permet d’obtenir le pardon même pour des fautes dont l’expiation est très difficile à avoir. (Tsel Haeda)
Le coin Halakha (lois sur la lecture de la Méguila)
Les hommes et les femmes sont concernés par la Mitsva d’écouter la Méguila, le soir (mercredi soir 28 février) et le lendemain dans la journée. Chacun doit entendre chaque mot, de la bouche même du lecteur qui doit lire dans une Méguila en parchemin cachère. Il convient de s’arranger pour ne pas se faire déranger par l’agitation des enfants (faudrait-il même mieux ne pas les emmener !). Si on n’a pas entendu un ou quelques mots, on pourra les lire pour les rattraper soi-même, même dans une Méguila imprimée.
Il est bien préférable d’écouter la Méguila en grand nombre, tout au moins avec un Minyan. En cas d’impossibilité, on lira en privé.
Même celui qui lit pour des femmes récitera les bénédictions avant la lecture. Si la lecture se fait sans Minyan, on ne récitera pas les bénédictions après la lecture. Celui qui lit même pour 10 femmes récitera les bénédictions avant et après. Celui qui ne connaît pas les Ta’amim (l’air), pourra lire sans l’air. A priori, la Mitsva de lire la Méguila mercredi soir commence de la tombée de la nuit (19h10) jusqu’à l’aube (5h59). Le jeudi, la lecture peut se faire du lever du soleil (7h32) à son coucher (18h33). En cas de grande difficulté ou à posteriori, on sera quitte si on a lu le jeudi matin à partir de 5h59 (tous ces horaires ne s’appliquent qu’à Paris).
Le coin histoire
Un jour de Pourim, le Gaon de Vilna, aux temps où il s’était imposé des exils, voyageait en calèche vers la grande ville, où il pourrait écouter la Méguila. Suite à un certain incident dans la carriole, le cocher, qui ne savait pas qui il était, se mit à le frapper et l’insulter.
Finalement, il arriva en ville, mais s’aperçut qu’il était arrivé trop tard car la Méguila avait déjà été lue en communauté. Fidèle à sa piété, il n’était pas question qu’il la lise sans Minyan, mais personne ne souhaitait le suivre. Alors, il paya neuf autres personnes pour être présents lorsqu’il lirait la Méguila. Et il s’exécuta à la lecture, heureux de réaliser la Mitsva au mieux. Mais à la fin de la lecture, il se rendit compte qu’il était le seul dans la synagogue. Tout le monde était parti après avoir pris l’argent. Quand il réalisa cela, il en fut tellement peiné que même de nombreuses années après, quand il évoquait ce Pourim où il avait lu sans Minyan, il en était encore touché au point de verser encore de chaudes larmes au simple souvenir de ce “manquement”.
Ce récit nous apprend à chercher à faire les Mitsvot du mieux possible et à prendre très au sérieux les erreurs que l’on a commises.
Le coin étude
Savoir lire sa vie
La Paracha de Tetsavé est consacrée en grande partie à décrire les différents vêtements du Cohen (prêtre). La Thora dit que ces habits sont là : « pour l’honneur et la splendeur ». C’est à dire qu’ils viennent honorer les Cohanim (prêtres) qui les portent, à l’image des vêtements royaux. Mais le Ramban révèle encore une autre intention dans cet “honneur” inhérent à ces vêtements. Ils viennent aussi pour honorer Hachem, Qui réside dans le Michkan (Tabernacle). Mais comment et en quoi ces différentes tenues accordent-elles de l’Honneur à Hachem ? En outre, on peut se demander en général que signifie vraiment honorer Hachem ? Comment L’honore-t-on ?
D’autre part, ces vêtements devaient être conçus par les “Sages du cœur”. Et le Ramban explique que cela signifie qu’il fallait avoir des intentions pures et élevées au moment de leur fabrication. Mais que signifient ces intentions ?
Pour comprendre tout cela, prenons pour exemple l’un des habits décrit par la Thora. Le Cohen devait porter le ‘Hochen (pectoral), qui était une parure contenant des pierres précieuses où étaient gravées différentes lettres (en tout, figuraient toutes les lettres de l’alphabet). Et dans ce ‘Hochen, il y avait les “Ourim VéToumin”. En effet, certaines personnes pouvaient interroger le Cohen sur un sujet précis. La réponse à cette question était apportée à travers le ‘Hochen. En effet, les lettres constituant cette réponse s’éclairaient par les lettres gravées dans les pierres précieuses du ‘Hochen. Ce miracle qui faisait briller les lettres de la réponse était dû à des Noms Saints écrits sur un parchemin qui était inséré dans les pliures du ‘Hochen. C’est ce qu’on appelle “Ourim”. Mais, après cela, le Cohen devait recevoir l’Inspiration Divine pour mettre ces lettres dans le bon ordre et ainsi obtenir la bonne combinaison de lettres, formant la réponse. Cette inspiration était due à d’autres Noms inscrits au même endroit. Ce sont les “Toumim”. Si le Cohen n’avait pas la bonne inspiration, il pouvait se tromper dans la combinaison et apporter une mauvaise réponse.
C’est ainsi que quand ‘Hanna vint prier dans le Michkan pour avoir un enfant, et qu’elle bougeait les lèvres sans émettre de son, le Grand Prêtre ‘Eli pensa qu’elle était ivre. Alors, elle lui expliqua qu’elle n’avait pas bu de vin, mais qu’elle était simplement chagrinée.
Le Gaon de Vilna explique qu’en fait, ‘Eli vit les lettres : ש כ ר ה s’éclairer dans le ‘Hochen, formant le mot “Chikora”, signifiant “ivre”. Il pensa donc qu’elle était ivre. Alors qu’en vérité, la bonne combinaison de ces lettres devait être כ ש ר ה , formant le mot “Kéchéra”, c’est à dire “pieuse”. Le véritable Message Divin était que cette femme était “pieuse”, mais ‘Eli n’a pas reçu l’Inspiration permettant de mettre les lettres dans le bon ordre, et donc il se trompa de combinaison et pensa à tord qu’elle était “ivre”. Car toute la difficulté était de prendre les différentes lettres et leur donner leur véritable sens et leur réelle interprétation.
Dans la vie, il en est de même. Chacun rencontre différentes situations et traverse de nombreuses événements. Celui qui observe ces événements en surface, verra des situations différentes, détachées les unes des autres, et sans objectif commun les reliant toutes entre elles. Chaque événement semblera se suffire à lui-même, sans avoir besoin d’autres faits pour être complet. Mais en réalité, celui qui approfondie les choses, constatera que tout ce qui compose l’existence se relie ensemble de façon complète. L’objectif de tout ce qui arrive est commun, pour réaliser le but pour lequel Hachem a créé le monde, et tout se rattache ensemble pour mener à cet objectif.
Ce principe est d’une très grande profondeur et celui qui analyse la vie avec un regard pénétrant, pourra relier toutes les situations de sa vie entre elles, sans limite. C’est ce que nos Sages nous enseignent quand ils disent que « Tout ce qu’Hachem a créé, Il ne l’a créé que pour Son Honneur ». Car tout ce qui existe ne chemine que vers le dévoilement de l’Honneur d’Hachem. Seulement, comme cela a été précisé, en apparence rien de cela n’est visible. Et tout semble être une simple suite d’événements sans lien commun. Mais le travail de l’homme est de voir la Main d’Hachem dans le monde, Qui entraîne les situations de la vie avec un sens profond, sans que les liens que l’on peut constater soient le fruit du hasard, mais bien l’effet d’une Sagesse Impénétrable, Qui mène le monde à son aboutissement. Qui n’a jamais remarqué que ce qu’il a vécu il y a plusieurs années, lui a permis aujourd’hui de connaître une réussite, et ce, bien que ces deux épisodes n’aient en apparence aucun lien entre eux ? A l’homme de donner le bon sens à sa vie et d’y voir le Message Divin. Car en vrai, celui qui approfondit, constatera que sa vie est littéralement remplie de ce genre de phénomène.
A l’image du ‘Hochen et de ses “Ourim VéToumim”, l’homme doit savoir lire les événements de sa vie, pour leur donner le bon sens : celui d’une Volonté et d’une Sagesse Suprême Qui dirige l’existence vers son objectif, et non d’une suite ininterrompue d’événements fortuits et hasardeux, commençant par eux-mêmes et s’arrêtant à eux-mêmes et sans aucun lien entre eux.
Telle est aussi justement la leçon de Pourim. La lecture de la Méguila place l’homme devant une succession de différents faits, sans lien apparent entre eux, et qui pourraient sembler, en apparence, être tous de ce qu’il y a de plus naturel. Les festins d’A’hachvéroch, la mort de Vachti, l’intronisation d’Esther, Mordekhay qui sauve la vie du roi, Haman qui est grandi, sa haine de Mordekhay, le décret d’anéantissement du peuple Juif,… Et tout cela, jusqu’au retournement des choses : le peuple Juif est sauvé de la façon la plus inattendue, et Haman est pendu. Et alors, en relisant l’Histoire avec plus d’acuité, on se rendra compte que chaque situation depuis le début, a en fait contribué à la délivrance. On se rendra compte que tous les événements de la Méguila sont reliés les uns avec les autres, malgré le fait que chacun semblait au début indépendant des autres. Cela est la leçon de Pourim. Même si on ne la voit pas, c’est la Main de la Providence Divine Qui organise tous les événements de la vie de chacun vers son objectif. Quand on relie les faits de la vie et que l’on s’émerveille de la Grandeur d’Hachem Qui, de façon imperceptible, organise tout, alors l’Honneur d’Hachem se dévoile. Il en est ainsi dans la vie de chacun, pour qui sait avec honnêteté le percevoir et le reconnaître. Pourim est la leçon de la vie !
Le ‘Hochen illustre bien cela. Il enjoint au Cohen de bien lire le Message Divin, avec sa bonne signification. Mais en fait, il en est ainsi pour tous les vêtements du Cohen. Ils sont tissés, couture après couture, chacune avec son intention. Extérieurement, on voit un simple habit. Mais en vrai, chaque fil qui le compose est rempli de significations des plus profondes. Pour les fabriquer, il fallait bien avoir recours à des personnes “Sages de cœur”, qui savent relier chaque fil avec le sens qui convient. Comme dans notre vie qui est un tissu d’événements auxquels il nous revient de trouver le “fil” directeur et le message qui en ressort. Effectivement, ces vêtements viennent bien révéler l’Honneur d’Hachem. « Pour l’honneur et la splendeur » !
(Basé sur le ‘Olat Chabbat Béchabbato)
Le coin ‘Hizouk
Même si on a l’impression qu’Hachem nous repousse du fait de nos fautes et que le retour vers Lui est très difficile, comme s’Il ne voulait pas de nous, malgré tout on doit s’accrocher et ne jamais renoncer au repentir. Cela est en allusion dans le dicton de nos Sages : « Tout ce que le maître de maison (allusion à Hachem) te dit de faire, fais-le. Sauf s’il te dit : Sors ! ». Là, il ne faut pas L’écouter !
(Yisma’h Moché)
Chabbat Chalom !!!