Paracha Toledot
02-03 décembre 2016 / 03 Kislev 5777
Les Horaires :
Vendredi soir :
16h35 : Allumage des bougies (début de Chabbat à 16h37)
16h45 : Min’ha suivi d’un cours sur les Halakhot de ‘Hanoukka, puis de Chir Hachirim
18h00 : Kabbalat Chabbat et Arvit
D’var Thora par le Rabbin Mickael MOUYAL
Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rabbin Mickael MOUYAL
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.
Samedi après-midi :
16h05 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
16h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit offerte par Didier BENDENOUN léilouy nichmat Chmouel ben David (ז״ל).
D’var Thora par le Rabbin Mickael MOUYAL
16h55 : Shquiya / שקעת החמה
Samedi soir :
17h48 : Arvit et Havdala
Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit
Conférence :
Conférence du Rav Gary COHEN samedi 17 décembre à 20h00 à l’ACJBB Sud. Le sujet « Machiah, comment et pourquoi ?« .
Beth Hamidrach :
Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir de 20h à 21h à la Synagogue.
Carnet de familles :
Naissance
Nous avons le plaisir d’annoncer la naissance d’un petit garçon chez Jonathan et Sandrine Gamrasni. La Brith-Mila aura lieu si D. Veut ce dimanche à la synagogue d’Issy-les-Moulineaux à 09h00, après l’office. Nous souhaitons un grand Mazal Tov à toute la famille.
Décès
Nous avons le regret d’annoncer le décès de la maman du Rabbin Hai Bellahsen. L’enterrement a eu lieu en Israel.
Nous adressons au Rabbin Bellahsen et à toute sa famille nos sincères condoléances l’expression de notre solidarité et nos pensées les plus amicales. תנצב״ה.
« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :
Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.
Sécurité SPCJ :
La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous ! Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !
Information ACJBB Boulogne Sud :
Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com
Faire un don :
Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!
Dvar Thorah et enseignements :
par le Rav Mikaël Mouyal
Le coin ‘Hidouchim
Deux peuples se trouvent dans ton ventre :
Rivka ressentait de grandes douleurs dans sa grossesse. Nos Sages enseignent que quand elle passait devant un lieu de Thora, Yaacov voulait sortir et quand elle passait devant un lieu d’idolâtrie Essav voulait sortir. Mais Rivka pensait qu’il n’y avait qu’un seul enfant dans son ventre, ce qui lui causait une grande souffrance, croyant que le même enfant avait des tendances pour la Thora et pour l’idolâtrie. C’est ainsi qu’elle a consulté Chem et Ever. L’explication a été : « Deux peuples se trouvent dans ton ventre ».
C’est à dire que tu n’as pas qu’un seul fils avec les deux tendances mais deux enfants, un bon et un mauvais.
Seulement, comment cela pouvait la rassurer ? Finalement un de ses fils aura totalement une tendance mauvaise !
On voit de là qu’il est préférable de choisir définitivement son clan qu’il soit bon ou mauvais, plutôt que de rechercher en même temps les deux. C’est ce que Eliahou le prophète a dit au peuple : « Jusqu’à quand allez-vous sauter sur les deux rochers ?!». Celui qui est entièrement mauvais, pourra un jour s’en rendre compte et se repentir. Mais celui qui fait les deux, se donnera bonne conscience par le bien qu’il fait. Il aura donc plus de mal à se repentir. De plus, le bien réalisé par l’homme qui a les deux tendances va renforcer le mal qu’il réalise. En revanche, celui qui ne fait que le mal, ses méfaits n’auront pas l’appuie de la sainteté.
(D’après le Tiféret Chelomo)
Essav revint du champ et il était fatigué :
Pourquoi la Thora ne dit-elle pas plus simplement « Essav revint du champ, fatigué » ?
Nos Sages rapportent que ce jour là Essav avait commis les trois fautes capitales : le meurtre, l’idolâtrie et les relations interdites.
De plus, Hachem dirige le monde en fonction du comportement de l’homme. En faisant le bien, on donne de la force à Hachem, comme il est dit : « Donnez de la force à Hachem ». Mais par le mal, c’est comme si on affaiblissait la force de Hachem, comme il est dit : « Le Rocher (c’est à dire la force) qui t’a donné naissance, tu as affaibli ».
Ainsi, Essav, par ses graves fautes, c’est comme s’il avait affaibli la Force de Hachem. C’est à cela que fait allusion le verset : « Essav revint du champ », après avoir commis de graves méfaits, « et Il était fatigué », allusion à Hachem, si on peut ainsi dire. Car par ses fautes, Essav a affaibli la force d’En-Haut.
(Sifté Tsadik)
Va, de grâce, vers le bétail, et prends-moi de là-bas, deux beaux chevreaux :
Rachi explique le terme « Prends-moi » et il dit que ces chevreaux appartenaient à Rivka et ne provenaient pas d’un vol.
Ainsi, Yaacov devait aller chercher deux chevreaux appartenant à Rivka pour entrer chez Yits’hak et recevoir sa bénédiction. Et bien que tout l’avenir du peuple d’Israël dépendait grandement de cette bénédiction, malgré tout, ces chevreaux ne devaient absolument pas provenir d’un vol.
De là, on apprend qu’il n’est pas permis d’aller à l’encontre d’une loi, même si de cela dépendent de très grandes choses. Si ces chevreaux m’appartiennent, tu peux aller chercher la bénédiction. Mais sinon, tu n’iras pas et tu perdras ces bénédictions si importantes. Dans la Thora, la fin, même si elle est très importante, ne justifie aucunement les moyens. Un homme doit être prêt à perdre de grandes réussites pourvu qu’il ne touche pas à l’interdit, tel que le vol ici.
(Rav Volbe)
Le coin Halakha
Quelqu’un qui dors dans la journée et fait une sieste furtive ne doit pas obligatoirement se laver les mains à son réveil. Ainsi, bien qu’il est bon de le faire malgré tout, il aura néanmoins le droit de toucher des aliments. En revanche, s’il fait une sieste fixe, même en journée, il devra être rigoureux et s’abstenir de toucher des aliments avant de s’être lavé les mains. En effet, d’après l’opinion selon laquelle c’est le sommeil qui entraîne l’impureté et non le passage de la nuit, alors même si ce sommeil a eu lieu en journée, l’impureté réside quand même sur ces mains. Compte tenu du doute pour savoir selon quelle opinion on doit trancher, ainsi, il faudra se laver les mains, mais sans réciter la bénédiction.
Quant à savoir qu’est-ce qu’une sieste fixe, il existe trois opinions : certains disent que c’est un sommeil de trois heures, d’autres disent que c’est à partir d’une demi heure et enfin la troisième opinion pense que c’est un peu plus de trois minutes.
Cependant, la coutume consiste à considérer une sieste fixe à partir d’une demi heure, conformément à la seconde opinion.
Le coin discours
Lorsque Rivka recommanda à son fils Yaacov d’aller chez Yits’hak, son père non voyant, pour prendre les bénédictions qu’il souhaitait réserver à Essav, alors Yaacov lui fit part de sa crainte que Yits’hak ne le touche et constate que, n’étant pas poilu, ce n’était donc pas Essav, et qu’alors son père le maudirait.
Rivka lui dit alors : « Sur moi (עלי) tes malédictions, mon fils. Juste écoute ma voix et vas-y ». Et là, Yaacov s’exécuta.
Comment comprendre que Yaacov se trouva rassuré en sachant que les malédictions iraient chez sa mère ?!
Il est clair que cela est impossible. C’est ainsi que les commentateurs expliquent la parole de Rivka comme signifiantes autre chose. C’est que les terme עלי (sur moi) doit s’interpréter autrement.
Le Targoum de Onkelos explique qu’en fait Rivka dit : « A moi il a été dit en prophétie que tu n’auras pas de malédiction ».
Ainsi, Rivka rassura son fils. Il ne sera pas du tout maudit.
Le ‘Hatam Sofer explique de quelle prophétie parlait Rivka. Il dit que lorsqu’au début de la Paracha, Rivka ayant une grossesse difficile, alla consulter Hachem, à savoir Ses prophètes Chem et Ever (selon nos Sages), ils lui dirent entre autre : « Le grand servira le jeune ». Ainsi Rivka savait que Essav, le plus grand (car sorti du ventre en premier) devait servir Yaacov, né en deuxième. Ainsi, il est certain qu’aucune malédiction pouvait advenir à Yaacov, puisqu’il était prévu par prophétie, qu’il domine son frère.
De son côté, le Gaon de Vilna explique que le terme עלי (sur moi) compose en fait les initiales des trois mots יוסף לבן עשו, c’est à dire Essav, Lavan et Yosseph.. C’est que « ta malédiction » et tes souffrances viendront de ces trois personnages uniquement et non pas de ton père. Il est donc sûr que ton père ne te maudira pas.
C’est pourquoi, quand plus tard, Yaacov fut confronté à l’épreuve de devoir laisser son fils Binyamin descendre en Égypte avec ses frères, il dit « Sur moi (עלי) tout cela est advenu ». Par cela, il voulait faire allusion qu’il a déjà traversé les trois épreuves de Essav, Lavan et Yosseph, qui sont en allusion dans le terme עלי (sur moi) et que sa mère lui a prédit. Ainsi, comment pourrait m’arriver un autre malheur, par la perte de Binyamin, chose qui n’a pas été prédite ?!
Sous un autre angle, le Gaon Rabbi Héchel de Cracovie explique que cette malédiction qu’évoque Yaacov fait en fait référence à la malédiction du verset : « Maudit sera celui qui trompe l’aveugle sur son chemin ». Ainsi, Yaacov pensait que s’il se présentait devant son père, se faisant passer pour Essav, il serait ainsi en train de tromper son père, aveugle. Il recevrait alors cette malédiction. Sa mère lui dit alors qu’au contraire, il ne sera pas maudit car « Selon moi, l’explication de ce verset n’est pas à prendre au sens strict. Ce verset fait allusion à quelqu’un qui induit en erreur non pas l’aveugle, mais celui qui ne sait pas, comparé ici à un aveugle ». Or, Yits’hak voulait bénir Essav, car il ne savait pas qu’il était complètement impie. En envoyant Yaacov, Rivka sauvait ainsi Yits’hak de l’erreur. En cela, la malédiction du verset ne le concernait absolument pas.
Enfin, le ‘Hidouché Harim explique que Essav avait un mérite particulier que n’avait pas Yaacov, c’était qu’il avait un très grand respect de son père. A cause de ce mérite, Hachem ne voulait pas révéler à Yits’hak que Essav est un impie pour ne pas lui provoquer de la peine et c’est à cause de cela que Yaacov ne pouvait pas recevoir les bénédictions. C’est pourquoi, Rivka voulait trouver une solution pour annuler et contrer totalement le mérite de Essav, et cela en demandant à Yaacov d’accomplir la Mitsva de respecter sa mère avec une totale abnégation. Ainsi, ce mérite va contrebalancer le mérite du respect qu’avait Essav pour son père.
C’est ainsi que Rivka dit à Yaacov : « Sur moi ta malédiction mon fils », c’est à dire « Même si à cause de moi tu reçois une malédiction », malgré tout « juste écoute ma voix et vas-y ». C’est à dire que Yaacov devait respecter la parole de sa mère même en prenant le risque de se faire maudire. Par là, il pourra annuler le mérite de Essav et pourra recevoir la bénédiction de son père.
Et c’est ce que Yaacov fit. C’est pour cela que par la suite, quand Essav arriva, le Midrash rapporte que Yits’hak sentit le feu de l’enfer qui entrait avec lui et ainsi, il comprit que Essav était un impie. C’est que effectivement, Yaacov a réussi à annuler le mérite de Essav et Yits’hak pouvait alors connaître la vérité sur la perversité de Essav.
De même, bien qu’en générale Essav portait des vêtements royaux pour honorer son père, ici il alla avec de simples vêtements et en plus, ne trouvant pas d’animaux cachères, il était prêt à amener même la dépouille d’un chien. Comment cela pouvait-il concorder avec le haut niveau de respect de son père qu’il avait ?! C’est bien que Yaacov, en respectant les paroles de sa mère avec une totale abnégation, il prit le dessus sur Essav même par rapport à cette Mitsva du respect des parents et, « quand l’un s’élève, l’autre tombe ». C’est ainsi que Essav tomba et perdit toute sa vigilance par rapport au respect de son père.
Le coin histoire
Rabbi Ye’hiel Mikhal de Zlotchov avait un fils du nom de Zeev. Cet enfant était simple et de l’ordre du commun. Rien ne le prédestinait à devenir un grand dans la Thora, ni un Rabbi de nombreux ‘Hassidim.
Quand il approchait les treize ans, son père fit appel à un scribe expérimenté et craignant le Ciel pour lui écrire ses Tefiline. Et il enjoignit ce scribe qu’avant d’insérer les parchemins, il devait lui présenter les boites, vides. C’est ce qu’il fit.
Alors, devant ces boîtiers, Rabbi Ye’hiel Mikhal commença à pleurer d’émotion et de dévotion, souhaitant et priant pour que son fils soit un grand dans la Thora. Il emplit ces boîtes de chaudes larmes. Puis, il les vida et les remit au scribe pour qu’il y insère les parchemins. Le jour de sa Bar Mitsva, quand l’enfant mit ses Tefiline, il se sentit transformé. Il ressentit en lui une grande pureté et une intense sainteté. Il grandit en Thora et devint le Rabbi de Zboritch. Il dirigea des centaines de ‘Hassidim.
On apprend de cet anecdote combien les prières des parents sont importantes pour l’avenir spirituel des enfants. On ne peut pas imaginer comment les prières et les larmes versées des parents peuvent influer pour que leurs enfants soient grands dans la Thora et la crainte du Ciel.
Chabbat Chalom !!