Paracha Vayétsé

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Paracha Vayétsé

09-10 décembre 2016 / 10 Kislev 5777

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Les Horaires :

Vendredi soir :
16h35 : Allumage des bougies (début de Chabbat à 16h35)
16h40 : Min’ha suivi d’un cours sur les Halakhot de ‘Hanoukka, puis de Chir Hachirim
18h00 : Kabbalat Chabbat et Arvit
D’var Thora par le Rabbin Mickael MOUYAL

Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rabbin Mickael MOUYAL
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.

Samedi après-midi :
16h05 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
16h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit .
D’var Thora par le Rabbin Mickael MOUYAL
16h53 : Shquiya / שקעת החמה

Samedi soir :
17h47 : Arvit et Havdala

Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit

Dimanche après-midi :
16h30 : Minha suivi de Arvit
Office pour le mois de David Eleazar ben Abraham WEIC (ז״ל), mari de notre amie Karen WEIC.
Nous adressons à Karen, à ses enfants, et à toute sa famille nos très sincères condoléances et l’expression de notre parfaite amitié.


Conférence :

Venez nombreuses et nombreux assister à la conférence du Rav Gary COHEN samedi 17 décembre à 20h30 à l’ACJBB Sud, 134bis rue du Point du Jour.

Le sujet « Machiah, comment et pourquoi ?« .


Beth Hamidrach :

Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir de 20h à 21h à la Synagogue.


« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :

Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.

Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.


Sécurité SPCJ :

La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous ! Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !


Information ACJBB Boulogne Sud :

Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com


Faire un don :

Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!


Dvar Thorah et enseignements :

par le Rav Mikaël Mouyal

Le coin ‘Hidouchim

Il a atteint le lieu et il a passé la nuit là-bas :

Rachi explique que Yaacov, en route vers ‘Haran, était presque arrivé à sa destination quand il prit conscience qu’il n’avait pas prié à l’endroit où ont prié ses ancêtres (au Mont Moriah). Il fit alors demi-tour.
On peut s’interroger. Est-ce vraiment possible que Yaacov ait purement et simplement oublié de prier dans ce lieu saint ?!
En fait, quand au départ, Yaacov arriva au Mont Moriah, il s’est abstenu de prier volontairement. En effet, il ne voulait pas donner l’impression que sa prière soit « au passage » et fortuitement, c’est à dire en profitant du fait qu’il soit arrivé à ce lieu. C’est pourquoi, il continua sa route et dépassa cet endroit. C’est alors qu’il fit demi-tour et retourna au Mont Moriah. De cette façon, il a clairement montré qu’il s’est arrêté exprès et de façon particulière au Mont Moriah, ce qui a donné encore plus d’importance à sa prière.
(‘Hidouché Harim)

Il dit : « Je vais travailler pour toi sept ans (pour Ra’hel) » :

On peut s’interroger sur ce comportement de Yaacov. Pourquoi demanda-t-il un délais de sept ans avant d’épouser Ra’hel ? Lavan ne lui avait pourtant rien demandé !
En fait, Yaacov savait que par ce mariage, il allait bâtir le peuple d’Israël, à travers la naissance des douze tribus. Et, devant cette tâche si grande et si importante, il a senti qu’il lui fallait encore sept ans de préparation spirituelle. Il ne se sentait pas encore suffisamment prêt. Il sentit qu’il lui fallait encore sept ans pour parachever sa préparation. Et puisque chaque instant de ces sept ans lui servait pour travailler spirituellement et se préparer, c’est pourquoi ces années lui paraissaient comme « de simples jours ». Selon, lui, il avait tellement à faire, et il avait tellement peur de ne pas tout faire pour être intégralement prêt, que le temps lui paraissait passer très rapidement.
(D’après le Zohar)

Ra’hel avait prit les Terafim (sorte d’idole) et les mit dans la selle du chameau et s’est assise dessus :

On peut se demander pourquoi Ra’hel s’assit-elle sur les idoles. N’y avait-il pas d’autre solution pour les dissimuler ?!
En fait, les idoles ont une certaine force provenant du mal. Ainsi, Lavan pouvait connaître des informations cachées grâce à ses Terafim. Mais Ra’hel voulait neutraliser leur pouvoir. C’est pourquoi, elle s’assit dessus. Par cela, elle les humilia et les méprisa. Car c’est très dégradant de s’asseoir sur quelque chose. Or, toute les forces obscures n’ont d’existence que si on leur accorde de l’importance. Dès lors qu’on les méprise, toute leurs forces disparaissent. Quand on place sa confiance uniquement sur Hachem et qu’on méprise le mal, automatiquement les forces du mal disparaissent. Telle était l’intention de Ra’hel en s’asseyant sur ces idoles.
(Zohar)

Le coin Halakha

Il convient de faire très attention concernant la récitation des bénédictions sur l’étude de la Thora que l’on prononce chaque matin. Il faut veiller à les réciter avant l’étude, c’est à dire de ne rien étudier avant de les prononcer. De plus, il est bon de réciter cette bénédiction avec une grande joie. En effet, c’est un grand mérite qu’Hachem nous a donné de pouvoir étudier sa Thora, avec laquelle Il se délecte chaque jour.
Si quelqu’un n’a pas récité les Birkot HaThora, la bénédiction de Ahavat Olam que l’on récite le matin avant le Chema pourra l’acquitter s’il a étudié un peu après sa prière. De ce fait, toute la fin de la prière (depuis Ahavat Olam jusqu’à la fin) n’est pas considérée comme une interruption.
A priori, lorsqu’il prononcera le Ahavat Olam, s’il n’a pas encore récité les Birkot HaThora, alors il devra penser à s’acquitter des Birkot HaThora par le Ahavat Olam. Mais à posteriori, il sera néanmoins quitte, même s’il n’en a pas eu l’intention.
Cependant, si cette personne veut, après sa prière, réciter toutes les bénédictions de la Thora (comme on le fait le matin dans les Birkot Hacha’har), il pourra penser explicitement à ne pas s’acquitter par la récitation de Ahavat Olam. De la sorte, après sa prière, il pourra réciter les Birkot HaThora. Ceci ne sera pas considéré comme s’il avait entraîné des bénédictions non nécessaires.

Le coin discours

Yaacov se rend chez Lavan pour échapper à Essav. C’est là-bas qu’il fonde sa famille. Il demande à Lavan de lui donner sa fille Ra’hel, celui-ci lui donne Léa. C’est seulement ensuite qu’il se marie avec Ra’hel.
Sur ce fait, les commentateurs s’interrogent. En effet, nos Sages enseignent que les patriarches respectaient toutes les Mitsvot, avant même qu’elles ne soient données. Ainsi, comment Yaacov s’est-il permis d’épouser deux sœurs, chose que la Thora interdit ?
Le Ramban explique que lorsque les Sages affirment que les patriarches respectaient toutes les Mitsvot, cela n’était valable qu’en Terre d’Israël, qui est le pays approprié pour la Thora et les Mitsvot. En revanche, en dehors de la Terre Sainte, ils n’avaient pas pris sur eux le respect de toute la Thora. Ainsi, Yaacov pouvait épouser deux sœurs à ‘Haran. Et ce qui est marquant c’est que lorsque Yaacov retourna en Israël, sa femme Ra’hel décéda à l’entrée du pays. De la sorte, Yaacov n’était plus marié avec deux sœurs, une fois arrivé en Terre Sainte.
De leurs côtés, le Maharach Yaffé, le Radbaz, le Maharcha, le Réém et d’autres commentateurs expliquent que Yaacov a converti Ra’hel et Léa. Il les a intégré à la foi en D.ieu et les a fait entrer dans le statut d’« Israël ». Or, il est un principe selon lequel « un converti est comparable à un enfant qui vient de naître ».En tant que nouveau-né, le converti perd ses liens de filiation. Ra’hel et Léa ont ainsi perdu leur lien de filiation et n’étaient donc plus considérées comme sœurs. Yaacov pouvait donc les épouser.
Dans le Likouté Si’hot apparaissent deux autres réponses. La première est que certes nos ancêtres respectaient toutes les Mitsvot. Seulement, ils le firent sous forme de rigueur qu’ils s’imposaient, car ils n’en avaient pas réellement l’obligation formelle.
D’autre part, nous savons que les nations de l’époque, en plus des sept Mitsvot qui leur ont été enjointes, avaient des actions qu’ils s’étaient imposées, comme par exemple le respect des parents ou autre. Ainsi, lorsqu’un comportement qui était considéré comme obligatoire par toute la société s’opposait à une Mitsva que nos ancêtres respectaient par rigueur, il est clair qu’il fallait alors opter pour l’attitude adoptée par tout le monde. Or, on sait que la société s’était interdite la tromperie. La preuve est que lorsque Yaacov a reproché à Lavan de l’avoir trompé en lui donnant Léa, Lavan se justifia en disant que cela ne se faisait pas de marier la deuxième avant la première. Ainsi, il accepta l’argument de Yaacov qu’il ne faut pas tromper l’autre et il se sentit obligé d’y répondre. C’est donc que dans sa contrée, ils avaient entériné le fait de ne pas tromper. De plus, Yaacov a promis à Ra’hel qu’il allait l’épouser. Ainsi, s’il ne se mariait pas avec elle, ce serait une sorte de tromperie. De fait, il y avait une confrontation entre une Mitsva acceptée par rigueur de ne pas épouser deux sœurs et une attitude acceptée par la société de ne pas tromper autrui. Yaacov devait opter pour l’interdit de tromper qui était validée par tous. Il devait donc épouser Ra’hel même si cela portait atteinte à l’interdit d’épouser deux sœurs qui n’émanait que d’une rigueur personnelle.
La deuxième réponse citée dans le Likouté Si’hot est que la réson que la Thora donne pour expliquer l’interdit d’épouser deux sœurs est « pour ne pas créer de rivalité entre elles ». C’est ainsi que si un homme a épousé une femme, si elle meurt il pourra épouser sa sœur. Car après la mort de la première, il n’y aura plus de rivalité. Or, Ra’hel tout fait pour que Léa ne ressente pas de honte au moment du mariage et elle lui a dévoilé des codes que lui avait transmis Yaacov pour ne pas qu’il découvre que c’est Léa et qu’elle en ressente de la honte. Ainsi Ra’hel a fixé qu’elle ne voyait pas le mariage de Léa ave Yaacov comme une rivalité. Sa sœur Léa n’était pas pour elle une rivale. De ce fait, Yaacov pouvait épouser ces deux sœurs (il est clair qu’il est interdit de tirer des conclusions Halakhiques de cette réponse pour permettre le mariage avec deux sœurs dans certains cas).
Enfin, le Nefech Ha’Hayim explique que Yaacov avait perçu par esprit saint qu’il devait fonder le peuple d’Israël par ce mariage avec les deux sœurs (le Maharal de Prague dans le Gour Arié va aussi dans ce sens). Il a vu que des réparations extraordinaires allaient sortir de ce mariage. C’est pourquoi, il s’est permis d’épouser deux sœurs. En effet, bien que les patriarches respectaient déjà les Mitsvot, quand ils voyaient qu’en transgressant un commandement ils allaient apporter de grandes réparations dans le monde, alors ils le faisant. Seulement, le Nefech Ha’Hayim précise que ce principe était valable uniquement avant le don de la Thora. Seulement alors, quand on voyait que le détournement d’une Mitsva allait amener une réparation, on pouvait transgresser. Mais, après le don de la Thora, cela est devenu formellement interdit. Même si un homme estime, à présent, que de sa transgression va sortir des merveilles, cela sera absolument interdit. Il est devenu alors proscrit de commettre tout compromis avec toute Mitsva, quelle qu’en soit la raison, même pour la meilleure cause du monde.

Le coin histoire

Le Gaon Rabbi ‘Hayim Ozer Grodzenski marchait un jour dans la rue, accompagné de plusieurs élèves, quand alors s’approcha d’eux un Juif qui demanda au Rav s’il connaissait une certaine rue. Bien que cette rue se trouvait à l’autre bout de la ville et que le Rav marchait dans l’autre direction, le Rav lui prit la main et marcha avec lui environ une demi-heure jusqu’à qu’ils arrivèrent à l’endroit désiré et là, le Rav lui indiqua l’adresse exacte.
Alors, les élèves interrogèrent leur Rav. « Comment est-ce possible ? Pourquoi le Rav a-t-il consacré autant de temps ? Le Rav ne pouvait-il pas lui expliquer oralement la destination, comme on le fait en général ? Et même si au pire, l’homme ne trouvait pas son lieu, il pourrait demander son chemin à quelqu’un d’autre ! Pourquoi fallait-il aller jusque là-bas ? »
Rabbi ‘Hayim Ozer leur répondit :
« Mais n’avez-vous pas remarqué que cet homme bégayait ?! Il avait certainement une grande honte à formuler sa demande devant moi, avec sa difficulté. Si je ne l’avait pas accompagné de la sorte jusqu’à sa destination, il aurait dû alors s’humilier une autre fois et peut-être encore une autre pour atteindre son objectif. Pour éviter cette grande honte à ce Juif, il est normal de faire tout ce long chemin que nous avons emprunté ».
Cette histoire nous apprend combien les Grands d’Israël veillaient attentivement à n’entraîner du tord à aucun Juif, même le plus simple. Apprenons d’eux à être sensible à l’autre et à ne porter atteinte à personne.


Chabbat Chalom !!

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