Chabbat Ytro / פרשה יתרו
17-18 février 2017 – 22 Chevat 5777 / כ’ב שבט תשע’ז
Les Horaires :
Vendredi soir :
17h50 : Allumage des bougies de Chabbat (début de Chabbat à 17h56)
18h00 : Min’ha suivi de Chir Hachirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
Lecture des 10 commandements
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.
Samedi après-midi :
17h20 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
17h30 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit.
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
18h16 : Shquiya / שקעת החמה
Samedi soir :
19h05 : Arvit, suivi de la Havdala.
19h15 : Cours mixte durant une heure après la Havdala. Le Rabbin Mickael MOUYAL vous offre la possibilité d’étudier le livre « Alé Chour » afin de construire sa personnalité.
Le Alé Chour est un véritable classique de la philosophie rabbinique rédigé par le Rav Chlomo WOLBE.
Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit, suivi d’un petit déjeuner offert par Corine et Jean BATTINO léilouy nichmat Jacqueline bat Esther BATTINO (ז״ל).
Carnet de famille :
Nous avons appris le décès en Israël de David ben Shlomo ISRAEL (ז״ל) le frère de nos amis Albert et Maurice ISRAEL.
Nous adressons à Albert et Maurice ISRAEL, et à toute la famille nos sincères condoléances, l’expression de notre solidarité et nos pensées les plus amicales. תנצב״ה
Conférence :
La Torah nous interdit de porter un vêtement tissé de fils de lin et de fils de laine. Nous avons donc le devoir de vérifier que nos vêtements en soient dépourvus.
Le Rav Lévy est spécialisé dans cette vérification qui doit se faire avec le plus grand soin. Il nous proposera une présentation générale de cette Mitsvah lors d’une conférence, qui aura lieu ce samedi soir 18 février, à la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances.
Beth Hamidrach :
Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir de 20h à 21h à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.
« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :
Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.
Sécurité SPCJ :
La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !
Information ACJBB Boulogne Sud :
Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com
Faire un don :
Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!
Dvar Thorah et enseignements :
par le Rav Mikaël Mouyal
Le coin ‘Hidouchim
« Le nom de l’un était Guerchom, car j’étais étranger dans un pays étranger » (Guer Cham = étranger là-bas) » :
Comment comprendre cette redondance ? Si Moché était étranger, c’est qu’il était dans un pays étranger !
En fait, Moché se considérait toujours comme un étranger dans ce monde, conscient que ce monde n’est que passager et que finalement la destination finale, c’est le monde futur. Cette conscience permet de se concentrer toute sa vie dans l’essentiel qui est le Service Divin. Ainsi, Moché avait deux intentions dans le prénom qu’il a donné à son fils. La première est qu’il est étranger, allusion au fait qu’il se considérait toujours étranger dans ce monde. Il était par nature étranger. Et la seconde intention était qu’en plus de cela, il n’était pas, physiquement, dans son pays natal, mais il était dans un pays étranger, à Midian. C’est le sens du verset : « Car j’étais étranger (dans ce monde) » et en plus, je n’étais pas dans mon pays mais j’étais « dans un pays étranger ».
(Assara Maamarot)
« (Les enfants d’)Israël campa face à la montagne. Et Moché monta vers Hachem » :
Nos Sages expliquent que le peuple d’Israël était, à ce moment, uni, tous ensembles, comme un seul homme avec un seul cœur. Ce qui explique l’emploie du singulier « campa » au lieu de « campèrent ». Car ils étaient telle une seule personne. Ceci peut expliquer la suite du verset : « Et Moché monta vers Hachem ». Car quand les Juifs vivent dans l’unité et l’harmonie, alors leur chef spirituel peut s’élever encore plus et atteindre de hauts niveaux dans son rapprochement avec Hachem. Quand « Israël campa » dans l’unité et la paix, alors « Moché monta vers Hachem », le dirigeant d’Israël peut encore plus s’élever vers Hachem.
(Hadrach Véhaïyoun)
« Et tout le peuple vit les voix » :
Hachem créa le monde par dix paroles créatrices. Ces paroles sont constamment présentes dans le monde et ce sont elles qui le font exister sans cesse. Seulement, elles sont tellement cachées qu’on ne les perçoit pas. D’où le risque de ne pas savoir que c’est Hachem qui fait exister le monde. On peut en venir à imaginer, D.ieu préserve, que le monde tient de lui-même. Mais au moment du don de la Thora, « Tout le peuple vit les voix ». Ils virent clairement ces Paroles Divines qui font exister le monde en permanence. Ainsi, ils purent prendre conscience de façon tangible et claire que Seul Hachem est le Créateur qui maintient le monde et que sans l’existence qu’Il y insuffle, le monde ne peut pas tenir même ne serait-ce qu’un instant.
(Nefech Ha’haïm)
« Parle toi avec nous… et que Hachem ne parle pas avec nous, de peur que nous mourrions » :
Pourquoi avaient-ils peur de mourir ? Existe-t-il une mort aussi belle et agréable que le fait de mourir à un tel niveau spirituel, brûlant d’un feu ardent dans l’amour d’Hachem, rejoignant la Présence Divine tel un fils qui courre vers son père ?! Espéraient-ils avoir plus tard une meilleure mort que celle-ci ?
Seulement, il y a beaucoup d’anges, dans le Ciel qui récitent la Louange Divine une seule fois dans leur existence, y mettant toute leur vitalité, au point de disparaître juste après, s’incluant dans la Lumière Divine. Et malgré tout, Hachem ne s’est pas contenté de cela. Il a créé un monde matériel pour que l’homme y dévoile Sa Royauté grâce à l’accomplissement des Mitsvot et par l’étude de la Thora. Telle était la crainte du peuple. Ils avaient peur de mourir, car Hachem ne souhaite pas que les hommes meurent dans l’amour d’Hachem. Pour cela, Il ne manque pas d’anges qui sont ainsi. Hachem veut que l’homme vive et réalise Son Service.
(Admour de Karline)
Le coin Halakha
Il faut se concentrer pour répondre au Kaddish. Ainsi, on doit répondre Amen à voix haute. Seulement, il ne faut pas lever la voix au point que les autres se moquent de lui. De même, il ne faut pas lever la voix plus que celui qui récite le Kaddish. L’homme doit même courir pour écouter le Kaddish. En effet, c’est un grand mérite de répondre au « Amen, Yéhé Chémé Rabba Mévarakh… ». Celui qui y répond de toute sa force, on lui déchire les mauvais décrets édictés à son propos jusqu’à 70 ans. Il ne faut pas répondre Amen avant que celui qui récite le Kaddish n’aie terminé la phrase en question. Il en est de même pour toute bénédiction où on doit attendre la fin de celle-ci pour répondre Amen. On ne doit pas répondre un Amen trop long ni trop court. La durée du Amen doit être la même que celle qui faut pour prononcer les mots « El Melekh Nééman (D.ieu Roi Fidèle – נאמן מלך ל-א « (dont les initiales forment le mot « Amen ». On ne doit pas répondre Amen après une bénédiction qu’on a prononcée soi même. De même qu’il est interdit de passer devant quelqu’un qui récite la Amida, ainsi il est interdit de passer devant celui qui récite les cinq premières phrases du Kaddish.
Mais après cela (lorsqu’il dit « Titkabal » ou « Al Israël » ou « Yéhé Chélama »), il sera permis de passer devant lui.
Les Sefaradim n’ont pas l’habitude de se lever lors du Kaddish (contrairement aux Achkénazim qui se lèvent). Mais, celui qui était debout ou qui s’est levé au milieu du Kaddish, devra rester debout jusqu’après avoir répondu au « Amen, Yéhé Chémé Rabba… ».
Le coin discours
La Paracha de Yitro s’ouvre par le verset : « Yitro… entendit tout ce que Hachem a fait à Moché et à Israël Son peuple ».
Rachi commente : « Qu’est-ce que Yitro a entendu pour venir ? L’ouverture de la mer et la guerre contre Amalek ». Seulement, les commentateurs se demandent pourquoi Rachi précise-t-il ces deux événements en particulier alors que le verset dit clairement qu’il a entendu tout ce qu’Hachem a fait pour le peuple d’Israël !
L’explication générale apportée par la majorité des commentateurs vise à insister sur le fait que ce qu’il a entendu l’a fait venir. C’est-à-dire que certes il a tout entendu, mais ce sont ces deux événements qui l’ont poussé à venir s’approcher du peuple d’Israël.
Ainsi, le Maskil Lédavid explique qu’au départ, Yitro pensait que Hachem n’avait pas choisi particulièrement le peuple Juif. En effet, Il protégeait et soutenait tous ceux qui Le reconnaissent et Le servent. C’est seulement pour cela qu’Il avait sauvé les Hébreux.
Ainsi, Yitro pensait que lui aussi, pouvait reconnaître Hachem et Le servir tout en restant chez lui, à Midian. Il pouvait bénéficier de la Grâce Divine tout autant que les Hébreux en restant chez lui. C’est là que se pose la question : qu’a-t-il entendu qui l’a décidé à venir rejoindre les Hébreux ?
Et la réponse est : l’ouverture de la mer et la guerre contre Amalek. C’est que ces deux événements lui ont prouvé que Hachem affectionne tout particulièrement le peuple d’Israël. C’est ce qui l’a décidé à venir. En effet, par rapport à l’ouverture de la mer, il est dit : « Les peuples ont entendu et ont tremblé…, alors les puissants de Edom ont été bouleversés ». Ainsi, comment après ce grand miracle qui a bouleversé Edom, et donc aussi Amalek qui descend de Edom, comment ce dernier a-t-il pu trouver l’audace et la force de venir faire une guerre contre Israël ? C’est que certainement Hachem a voulu punir les Hébreux pour une faute qu’ils ont commise. Hachem a provoqué Amalek contre les Juifs suite à des mauvaises actions de leur part. Mais alors, si les Hébreux étaient fautifs, pourquoi Hachem leur a accordé la victoire de cette guerre ? De ce raisonnement, Yitro a déduit que forcément, Israël bénéficiait de la Faveur Divine, à l’image d’un père pour son fils, même s’il le trouve coupable et qu’il le punit, finalement il le prend en pitié et l’épargne. Et si le peuple d’Israël est tel un fils pour Hachem, s’il est particulièrement aimé par Hachem, même s’il faute, alors effectivement, Yitro a conclu qu’il convient de s’attacher à ce peuple : il est donc venu rejoindre le peuple d’Israël !
De son côté, le ‘Hatam Sofer explique que Yitro se culpabilisait et considérait qu’il avait commis une faute d’avoir été un conseiller de Pharaon. Certes, Yitro ne disait rien de mal contre les Hébreux. Mais nos Sages affirment que celui qui se joint à un impie sera puni comme celui-ci. Yitro s’en voulait donc d’avoir été, pendant une certaine période, conseiller de Pharaon. Et bien que depuis longtemps il avait regretté ce manquement et s’était déjà repenti. Malgré tout, après avoir entendu le miracle de l’ouverture de la mer, il comprit que Hachem procède mesure pour mesure. Les égyptiens furent punis par Hachem selon leurs perversités. Ils furent engloutis dans la mer pour avoir jeté les enfants mâles dans le Nil. De là, Yitro comprit que son repentir devait être à l’image de son manquement et il décida qu’à présent, il serait un bon conseiller pour les Hébreux, quand ils en auraient besoin. Seulement, il pensait qu’il pouvait rester chez lui et attendre que les Hébreux viennent le consulter pour les conseiller. Il ne se voyait pas dans l’obligation d’aller, lui-même, vers eux. Mais lorsqu’il entendit qu’Amalek vint faire la guerre contre Israël et que, comme le disent nos Sages, il parcourut pour cela 400 Parsa, ce qui représente une distance énorme. Alors il se dit que si pour le mal, Amalek est prêt à venir de si loin, combien plus pour le bien des Hébreux, lui aussi devait venir vers le peuple.
Enfin, le Ketav Sofer (fils du ‘Hatam Sofer), apporte l’éclairage suivant. Il dit que Yitro souhaitait rejoindre le peuple Juif depuis longtemps, mais il craignait d’être mal reçu, en tant qu’ancien prêtre idolâtre. Seulement, par mesure de reconnaissance vis-à-vis de lui, pour avoir hébergé Moché dans un moment difficile pour lui et lui avoir donné sa fille en mariage, certainement les Hébreux l’accueilleraient bien. Seulement, il voulait être sûr que le peuple d’Israël avait bien cette qualité de reconnaissance avant de venir les rejoindre. Quand il entendit le miracle de l’ouverture de la mer, il se demanda pourquoi Hachem a-t-il eu besoin de faire un tel miracle. Pourquoi les Hébreux n’ont-ils pas tout simplement fait la guerre aux égyptiens ?
Seulement, la réponse est que finalement, les égyptiens ont accueilli dans leur pays les Hébreux, et simplement pour cela ils ne pouvaient pas leur faire de mal, malgré toutes les souffrances qu’ils leur ont imposées. De là, Yitro déduisit que le peuple d’Israël est très reconnaissant. Mais malgré tout, il n’en fut pas complètement sûr, car peut-être que les Hébreux ne pouvaient pas simplement faire la guerre aux égyptiens du fait de leur faiblesse et leur fragilité dues au fait qu’ils étaient des anciens esclaves. Mais alors, quand Yitro vit comment les Hébreux ont fait, malgré tout, la guerre contre Amalek et ont eu la victoire, de là il déduisit que les Hébreux n’ont pas peur de faire la guerre. S’ils n’ont pas combattu les égyptiens, c’est donc bien du fait de leur sentiment de gratitude envers eux. Quand Yitro conclut de cette association entre l’ouverture de la mer et la guerre contre Amalek, que les Hébreux ont cette qualité de reconnaissance, alors il se sentit prêt à venir rejoindre le peuple d’Israël, sûr qu’il sera bien accueilli.
Le coin histoire
Un matin, le Rav Ovadia Yosseph se leva, procéda immédiatement aux ablutions des mains et prononça les bénédictions de la Thora.
Puis, contrairement à son habitude, il se précipita vers la bibliothèque. Il en retira le responsa du Rivach et commença à le consulter.
Face aux regards interrogatifs de ses fils, il essaya au début de se dérober. Ils comprirent qu’il y avait anguille sous roche et insistèrent lourdement pour qu’il leur dévoilât son secret. Ils eurent gain de cause. Leur père leur raconta que la nuit précédente, il avait vu une question importante qui venait contredire les propos du Rivach. Il avait beaucoup peiné jusqu’à parvenir, grâce à D.ieu,
à expliquer ces paroles et avait rédigé une réponse.
Lorsqu’il s’endormit, le Rivach lui apparut en rêve et lui dit : « Je suis Rabbi Yits’hak Ben Chechet. Sois certain que ta réponse explique mes enseignements comme j’y fais allusion au chapitre untel de mon ouvrage »
« C’est pourquoi » poursuivit-il, « je me suis empressé en me levant d’aller consulter ce passage ».
Cette histoire nous apprend que celui qui s’efforce dans l’étude de la Thora pendant la journée, se verra révéler des secrets de la Thora et des révélations spirituelles pendant la nuit. Grand est le mérite de celui qui s’adonne à la Thora !
Chabbat Chalom !!