Paracha Vayakhel Pékoudé / פרשה ויקהל-פקודי
Chabbat Ha’Hodech / שבת החודש
24-25 mars 2017 – 27 Adar 5777 / כ’ז אדר תשע’ז
Les Horaires :
Vendredi soir :
18h45 : Allumage des bougies de Chabbat (début de Chabbat à 18h51)
18h45 : Min’ha suivi de Chir Hachirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.
Samedi après-midi :
18h00 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
18h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit.
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
19h10 : Shquiya / שקעת החמה
Samedi soir :
19h59 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala
20h15 : Cours mixte durant une heure après la Havdala. Le Rabbin Mickael MOUYAL vous offre la possibilité d’étudier le livre « Alé Chour » afin de construire sa personnalité.
Le Alé Chour est un véritable classique de la philosophie rabbinique rédigé par le Rav Chlomo WOLBE.
Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit, le petit déjeune est offert par Marcel NANICHE.
Roch ‘Hodech Nissan :
Roch ‘Hodech Nissan aura lieu ce mardi 28 mars (à partir de ce lundi 27 mars au soir).
Carnet de familles :
Fiançailles :
Nous sommes heureux et fiers d’annoncer les fiançailles, qui se sont déroulés la semaine dernière en Israël, de Samuel COHEN SALMON avec Ayala GOLDSTEIN. Nous souhaitons un grand Mazal-Tov à nos amis Maud et Laurent COHEN SALMON, aux frères et soeurs, aux grands-parents, aisin qu’à toute la famille de Batshéva et Douglas GOLDSTEIN. Puissent-ils construire un bayit nééman bé-Istraël, AMEN !
Bar Mitsvah :
Nous souhaitons un grand Mazal-Tov à Arié SOJCHER qui a mis ses Téphilines lundi dernier et qui célébrera ce Chabbat sa Bar-Mitsvah. Nous souhaitons un grand Mazal Tov aux parents le Rav Michael SOJCHER et son épouse Déborah, ainsi qu’aux grands-parents le Rav Mordé’hai SOJCHER et son épouse ainsi qu’aux familles SOJCHER et ZERBIB.
Beth Hamidrach :
Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir de 20h à 21h à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.
« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :
Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.
Sécurité SPCJ :
La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !
Information ACJBB Boulogne Sud :
Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud.
Réservation des espaces communautaires :
Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith Mila, Bar et Bat Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc.) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com
Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr
Faire un don :
Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!
Dvar Thorah et enseignements :
par le Rav Mikaël Mouyal
Le coin ‘Hidouchim
(Vayakhel) « Moché a réuni toute l’assemblée des enfants d’Israël et leur a dit : “Voici ce que vous ferez. Six jours le travail sera fait et le septième jour sera saint pour vous …” » :
Etant-donné que Moché devait transmettre au peuple l’interdiction de travailler le Chabbat, pourquoi leur dit-il : « Voici ce que vous ferez », alors qu’il va leur enjoindre ce qu’ils ne devront pas faire ?
En fait, quand Moché leur dit : Voici ce que vous ferez, il ne se réfère pas à ce qu’il va suivre (l’interdiction de travailler Chabbat) mais à ce qui précède, à savoir la réunion de tout Israël. Ainsi après avoir réuni tout le peuple, il leur dit que c’est cela qu’ils devront faire le Chabbat. Ils devront se réunir dans les maisons d’étude pour étudier, prier et chanter en l’honneur du Chabbat.
(Midrash)
(Vayakhel) « Le peuple cessa d’amener (les offrandes pour le Michkan) » :
Dans la Thora, le terme cessa (ויכלא) apparaît deux fois. La première se trouve dans notre verset, et la deuxième dans le verset : « La pluie cessa (ויכלא) », concernant le déluge. Le lien entre ces deux occurrence est que c’est en donnant la Tsedaka que l’on attire le flux de la bénédiction divine. Ainsi, si on cesse de donner, ce flux aussi se retire. De sorte que si « le peuple cesse d’amener », alors « la pluie cesse » de descendre. La pluie, symbole du flux divin, cesse de s’épancher si le peuple aussi cesse de donner la Tsedaka.
(Admour de Bobov)
(Pékoudé) « Et l’argent du décompte de l’assemblée » :
Concernant l’or et le bronze, la Thora ne détaille pas ce que chaque don a servi et a permis de faire. En revanche, par rapport à l’argent, la Thora précise ce que chaque pièce a servi à faire. Pourquoi cette différence ?
En fait, l’or et le bronze ont été donnés de plein gré, selon la générosité de chacun. En revanche, l’offrande d’argent a été imposée.
Chacun devait et était contraint de donner une pièce d’un demi-Chekel d’argent. Ainsi, comme l’argent a été apporté sous la contrainte, les donateurs voulaient savoir où leur argent a été investi. Ce qui n’est pas le cas de l’or et du bronze qui ont été donnés généreusement, leurs donateurs n’avaient aucun soupçon quant à l’investissement de leur don et n’en demandaient aucun compte.
(Ahavat Yehonatan)
(Pékoudé) « Cent socles » :
Les cents socles correspondent aux cents bénédictions que chaque Juif doit réciter chaque jour. Et de même que les socles servent de base pour le Michkan (tabernacle), ainsi les cents bénédictions quotidiennes sont la base de la sainteté du peuple d’Israël. Le mot socle qui se dit “Aden (אדן)” vient du terme “Adon (אדון)” qui signifie “Maître”. C’est que grâce aux bénédictions, on atteste que Hachem est le Maître de toute la création. Ainsi, les cents bénédictions journalières constituent les cents socles du Michkan de chaque Juif.
(‘Hidouché Harim)
Le coin Halakha
Il est bon que les enfants dorment la veille de Pessa’h pour qu’ils puissent être éveillés et alertes tout le Seder. Cependant, un enfant qui ne comprend pas encore le récit de la sortie d’Egypte, on est dispensé de leur donner les éléments du seder (vin, Marsa, Maror…).
Mais s’il comprend le récit de la sortie d’Egypte, il est bon d’être rigoureux de leur donner du jus de raisin (à la place du vin) pour les quatre verres de vin. Néanmoins, on ne sera pas tenu de leur donner la quantité exigée (qui est d’au moins 4,4 cl). Il sera d’ailleurs plus important de leur donner des douceurs avant le Seder pour les tenir éveillés.
Lors du Seder, on se comportera avec grandeur pour manifester des signes de liberté. Il convient de laisser une place libre à table, en souvenir de la destruction du Temple.
Même le pauvre qui n’aurait ni chaise ni coussin pour s’accouder, devra malgré tout s’accouder sur le côté gauche, et même s’il doit se trouver par terre, il s’accoudera malgré tout par terre.
Les femmes également devront s’accouder (car de nos jours, les maris leur permettent de le faire). De même, le chef de maison devra veiller à ce que tous les convives s’accoudent pour ne pas oublier de le faire, poussé par l’habitude où on ne s’accoude pas.
Voici les moments où on doit s’accouder : lorsqu’on boit les quatre verres de vin, quand on consomme la Matsa, le Corekh (le sandwitch Maror-Matsa-‘Harosset), l’Afikomen. S’il le peut, celui qui s’accoude pendant tout le repas sera digne de louange.
Enfin, pendant la lecture de la Haggada et du Hallel, il existe une discussion entre les décisionnaires si on a le droit de s’accouder.
Celui qui le fait aura sur qui s’appuyer. Mais pendant le Birkat Hamazon, on ne devra pas s’accouder et on restera assis normalement.
Le coin discours
Une fois toutes les offrandes pour la fabrication du Michkan apportées, et avant de se mettre à la construction, la Thora rapporte le verset suivant : « Le travail (d’apporter les offrandes – Rachi) était suffisant pour faire tout le travail, et il y avait du surplus ».
Le Ohr Ha’Haïm fait remarquer que ce verset semble dire une chose et son contraire. D’une part, « les dons étaient suffisants » signifie qu’il y avait assez d’offrandes pour la construction. Assez mais, sous-entendu, pas plus. D’où la contradiction avec la suite du verset : « Et il y avait du surplus » ! S’il y avait du surplus, c’est que les offrandes étaient plus que suffisantes ! Cette question a généré de multiples réponses parmi les commentateurs. Nous allons en rapporter une partie.
Tout d’abord, le Beer Maïm ‘Haïm apporte une explication basée sur le sens simple. Il dit que pour la construction du Michkan, lieu de Résidence pour la Présence Divine, il convient d’embellir et d’honorer ce lieu le plus possible. Ainsi, il n’aurait pas été convenable d’apporter juste ce qu’il fallait, car cela pourrait sembler être de la radinerie et de l’étroitesse. Par amour pour ce travail, les Hébreux ont apporté les offrandes avec générosité au point d’apporter même plus qu’il en fallait. Mais ce surplus, qui n’était pas nécessaire pour la fabrication à proprement dite, servait à attester de la générosité des donateurs pour cette œuvre si importante.
Ainsi, le surplus s’inscrivait dans le suffisant. S’ils avaient amené juste ce qu’il fallait, cela n’aurait pas été véritablement assez pour attester de l’amour de cette cause. De sorte que pour être suffisant, il fallait qu’il y en ait plus.
Le Ohr Ha’Haïm quant à lui, explique que certes au bout du compte, après que toutes les offrandes aient été apportées, il s’est avéré qu’il y en avait en plus. Mais, par amour de Son Peuple, Hachem ne souhaitait repousser aucune offrande. Toutes devaient servir à l’œuvre du Michkan. C’est ainsi que bien que certains dons étaient en trop, malgré tout, par miracle, toutes les offrandes trouvèrent leur place dans le Michkan de sorte qu’au bout du compte les offrandes étaient juste “suffisants”, sans surplus. Hachem réalisa ce miracle par amour pour le peuple Juif, pour que le don d’aucun d’entre eux ne soit repoussé et ne serve pas dans le Michkan. Ainsi, le verset dit que certes, il y avait du surplus dans les dons amenés. Mais au final, par miracle les dons étaient suffisants, sans surplus.
De son côté, le Ben Ich ‘Haï rapporte que chaque élément fabriqué dans le Michkan, a été conçu avec des pensées très élevées et très spirituelles. Certes, chaque élément était en soi matériel. Mais il renfermait des pensées spirituelles. Et bien que chaque élément matériel ait une valeur intrinsèque, de par lui-même, malgré tout, grâce aux pensées qu’il renfermait, sa valeur augmentait de beaucoup. A l’image d’une assiette en argent, qui a une valeur en soi. Mais si cette assiette était parée d’or, il est clair que sa valeur augmenterait de façon importante. C’est à cela que le verset fait allusion. « Le travail était suffisant pour faire tout le travail », c’est-à-dire que le travail d’attirer la sainteté spirituelle dans chaque élément, était suffisant pour faire tout le travail matériel. Ainsi, chaque objet matériel était empreint des saintes intentions de façon suffisante et sans plus. Mais, lorsque ces intentions spirituelles “ornaient” chaque élément, alors « il y avait du surplus », c’est-à-dire une plus-value. Chaque objet matériel avait un surplus de valeur grâce à la profondeur spirituelle qui y était contenue. Le « juste assez » de pensées spirituelles dans chaque objet matériel apporta un « surplus » de valeur à chacun de ces objets.
Enfin, un des Admourim de Vorka, dont l’enseignement est rapporté dans le Beth Yits’hak, explique que le Michkan a été construit pour apporter une expiation à la faute du veau d’or. C’est ainsi que les dons et les offrandes apportées ont été suffisants pour obtenir le pardon de cette faute. Mais, les dons des Hébreux dépassaient même cette objectif et étaient même supérieurs à ce qu’il fallait pour expier la faute du veau d’or. Du point de vue de l’expiation de cette faute, objectif du Michkan, les dons étaient suffisants. Mais il y avait même du surplus, plus que ce qui était exigé pour cette expiation. Certes, en ce qui concerne le pardon de la faute, il y avait assez de dons, c’est à dire ce qu’il fallait. Mais en ce qui concerne les dons eux-mêmes, il y en avait en plus.
Le coin histoire
Le ‘Hafets ‘Haim avait un mode de vie très systématique, qui ne dépendait d’aucun lieu et d’aucun temps. Dans toutes les situations où il se trouvait, il restait égal à lui-même et gardait toutes les exigences qu’il s’imposait en temps et lieus normaux, ce qui était extrêmement impressionnant.
Une fois, alors qu’il se trouvait à Petersbourg, à un moment du soir assez avancé, il avait besoin d’une feuille de papier pour écrire.
Les magasins étaient tous fermés et à l’auberge où il se trouvait, il n’y avait pas de feuille non plus.
Le Rabbi de Loubavitch de l’époque (Rabbi Chalom Dov Ber), qui se trouvait aussi dans la même auberge, lui tendit alors une feuille, avec joie et bon cœur. Mais lorsque le ‘Hafets ‘Haïm voulut le payer le Rabbi sourit et refusa de recevoir aucune rémunération.
Le ‘Hafets ‘Haïm ne s’en impressionna nullement et lui rendit la feuille de papier sur le champ et refusa fermement de la prendre, jusqu’à ce que le Rabbi fut contraint de recevoir les quelques pièces pour le payement de ce bout de papier.
Le notable, Reb Zelig Parsits, manifesta son étonnement et sa stupéfaction au ‘Hafets ‘Haïm en lui disant que pour le Rabbi, ces deux pièces n’ont absolument aucune valeur.
Alors le ‘Hafets ‘Haïm répondit : « De ces deux pièces “volées”, il risque de se créer un ange destructeur qui a la force de détruire toutes les muraille de Petersbourg ».
Cette histoire nous apprend plusieurs leçons. Tout d’abord, si quelqu’un a pris sur lui un certain comportement, il doit le garder dans toutes les situations, même lorsque la tentation d’y passer outre est grande. De plus, nous voyons de là que de recevoir quelque chose sans payer, c’est aussi une sorte de vol, même si ce don est fait de bon cœur et que sa valeur est infime. Enfin, nous voyons aussi que même ce type de “vol” très fin est si grave que sa force destructrice est importante.
Chabbat Chalom !!