Paracha Kora’h / פרשה קרח
Chabbat Roch ‘Hodech / שבת ראש חודש
23-24 juin 2017 – 30 Sivan 5777 / ל’ סיון ה-תשע’ז
Les Horaires :
Vendredi soir :
19h15 : Min’ha suivi de Chir Hachirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
20h17 : Allumage des bougies de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 21h40)
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
L’office sera suivi d’un Kiddouch communautaire.
Samedi après-midi :
19h30 : Cours mixte sur la Paracha et étude sur le livre du Alé Chour (du Rav Wolbe) par le Rav Mikaël Mouyal.
20h45 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
21h00 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit offerte pour le mariage de Sarah CAHEN avec Ylan BESNAINOU, suivi des Chéva Béra’hots. Nous adressons un grand Mazal Tov aux parents, aux frères et sœurs, aux grands-parents, notamment à nos amis Liliane et Jonathan CAHEN, ainsi qu’aux familles CAHEN, MELLUL, BESNAINOU et GARSON.
D’var Thora par le Rav Mikaël Mouyal
21h58 : Shquiya / שקעת החמה
Samedi soir :
23h05 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala
Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit de Roch ‘Hodech
Carnet de familles :
Naissances :
Nous avons la joie de vous annoncer la naissance d’un petit garçon chez Emilie et Benjamin Bouskila. Nous souhaitons un grand Mazal tov aux parents et aux grands parents, nos amis Myriam et Albert Aidan.
Nous avons également la joie de vous annoncer la naissance d’un petit garçon chez Liza et Dael AMICHAY. Nous souhaitons un grand Mazal tov aux parents et aux grands parents, notamment à nos amis Michèle et Laurent LAHMI. La Brit Mila aura lieu si D. Veut ce dimanche à Modiin.
Roch ‘Hodech Tamouz :
Roch ‘Hodech Tamouz aura lieu ce samedi 24 et dimanche 25 juin (à partir de vendredi 23 juin au soir).
Jeûne du 17 Tamouz :
Le jeûne du 17 Tamouz aura lieu mardi 11 juillet, il commencera à 03h29 et prendra fin à 22h43.
Beth Hamidrach :
Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir à 20h30 à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.
« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :
Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.
Sécurité SPCJ :
La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !
Information ACJBB Boulogne Sud :
Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud.
Réservation des espaces communautaires :
Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com
Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr
Faire un don :
Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!
Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :
Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie, est en cours d’instruction. Les travaux devraient commencer en automne. Il comprendra notamment
- Une Synagogue
- Le Centre Communautaire (CCIBB)
- Une salle polyvalente
- et une salle des fêtes
Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne
Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne.
Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.
Je participe à la collecte pour la construction
Conférence :
Venez nombreuses et nombreux assister à la conférence sur « le bonheur » avec le Rav Elie Lemmel, dimanche 25 juin 2017 à 19h30, au 134 bis rue du Point du Jour, 92100 Boulogne Billancourt.
Entrée libre et public mixte. Un buffet suivra la conférence.
N’hésitez pas à partager et surtout à venir !
Le Centre Aéré du CCIBB :
Les directeurs du Centre de loisirs Anne Marie Amsallem et Jonathan Cahen, ainsi que la fantastique équipe d’animation accueilleront pour les prochaines vacances du 10 au 28 juillet 2017 vos enfants de 5 à 12 ans dans une ambiance juive exceptionnelle !!
Au programme : Château de Breteuil, parc Asterix, la Cité des Sciences, Parc St-Paul, Cité médiéval de Provins, accrobranches, stages de Hi-Hop et de Zumba, et pleins d’autres activités !!
Plus d’informations sur ccibb.net.
Pourimland :
Grâce à vous, et avec seulement 26 €, un enfant pourra aller à l’école avec un cartable entièrement équipé de fournitures.
Merci pour eux !!
Envoyez vos enfants en colonie avec le Bné Akiva :
Envoyez vos enfants en colonie avec le Bné Akiva afin de leur faire vivre une expérience unique dans une ambiance exceptionnelle !!
Renseignements et inscriptions : 01.40.40.13.44 – 06.98.55.77.91 ou bneakivafrance@gmail.com
Dvar Thorah et enseignements :
par le Rav Mikaël Mouyal
Le coin ‘Hidouchim
« Kora’h fils de Yits’har, fils de Kehat, fils de Levi a pris… » (16, 1) :
Rachi fait remarquer que la Thora ne remonte pas la généalogie de Kora’h jusqu’à Yaacov, car ce dernier a prié pour ne pas que son nom soit mentionné dans la révolte de Kora’h. Mais, en quoi est-ce si important de ne pas citer le nom de Yaacov ?
En fait, c’était une grande bonté que Yaacov a fait à Kora’h de prier pour que son nom ne soit pas mentionné dans sa révolte. En effet, plus une faute est grave, plus sa conséquence est lourde et porte atteinte à des niveaux encore plus élevés. En priant pour que son nom n’apparaisse pas dans la révolte de Kora’h, Yaacov a en fait prié pour que la faute de Kora’h ne l’atteigne pas. Ainsi, il a permis de réduire la gravité de la faute et son impact, pour ne pas qu’elle porte atteinte ni ne remonte jusqu’à lui.
(‘Hidouché Harim)
« Ils se sont rassemblés contre Moché et Aharon et leur dirent : « Beaucoup pour vous… ! » » (16, 3) :
Rachi explique que Kora’h reprocha à Moché et Aharon d’avoir pris trop de grandeur pour eux-mêmes. Il estimait avoir lui aussi droit à des privilèges. Ainsi, il souhaitait être au niveau d’avoir la prêtrise. Mais où se situait précisément son erreur ?
En fait, Kora’h avait remarqué que quand il faisait son service de Lévi, de chanter dans la cour du Michkan, il ressentait une grande élévation spirituelle. Ainsi, souhaitait-il bénéficier aussi de la prêtrise pour servir aussi à l’intérieur du Michkan, car il mériterait ainsi encore plus d’élévation. Il voulait donc prendre la fonction de Aharon. Mais ce qu’il ne savait pas c’est que toute cette grandeur qu’il ressentait de par son service dans la cour, ne lui parvenait que grâce au mérite de Aharon qui servait à l’intérieur !
(Rabbi de Kotsk)
« Même si tu aveuglais les yeux de ces hommes (à entendre par : nos yeux – Rachi), nous ne viendrons pas » (16, 14) :
Pourquoi ont-ils parlé particulièrement d’aveugler leurs yeux ?
En fait, on peut se demander comment ont-ils pu penser que Moché était leur égal. N’avaient-ils pas remarqué que son visage dégageait une grande lumière ? Il n’était bien sûr pas comme tout le monde ! Seulement, Moché portait un voile pour cacher la lumière de son visage, ils ne virent donc pas son éclat ! Sur ce, Datan et Aviram dirent que même si Moché enlevait son voile et que l’éclat de lumière qui émanait de son visage aveuglerait ainsi leurs yeux, ce qui leur prouverait la supériorité spirituelle de Moché, malgré cela ils n’y prêteraient pas attention et n’accepteraient pas de revenir en arrière de leur projet ! C’est que les impies, même s’ils voient la vérité devant leurs yeux, ils ne sont pas prêts à se repentir et ils persistent dans leurs erreurs !
(Sefat Emet)
« Le bâton de Aharon fleurit, bourgeonna et produisit des amandes » (17, 23) :
Même au moment où chacun reprit son bâton et que les amandes avaient poussé sur le bâton d’Aharon, on put constater que les fleurs et les bourgeons s’y trouvaient encore . Or, quand le fruit apparaît, naturellement les fleurs et les bourgeons tombent et disparaissent ! En fait, ce miracle est venu montrer la différence entre le spirituel et le matériel. Les bourgeons préparent le fruit et symbolisent l’effort qui permet d’obtenir le résultat, qui est le fruit. Dans le monde matériel, seul le résultat compte. Celui qui a investi beaucoup d’effort et a échoué n’aura aucune reconnaissance. Ce qui n’est pas le cas dans la Thora. L’effort de l’étude compte autant que le résultat qui est la compréhension de l’étude. Celui qui s’est donné à fond, même s’il n’a pas compris sera plus grand que celui qui a compris de suite, sans effort. Ainsi, les bourgeons et les fleurs sont aussi importants et comptent autant que le fruit. Dans le spirituel, même quand le fruit et le résultat apparaissent, les fleurs et les bourgeons ne tombent pas et sont encore présents.
(Darach Moché)
« A-t-on fini de mourir ?! » (17, 28) :
Ce verset peut s’expliquer de façon allusive. En effet, chaque homme a une mission à réaliser dans ce monde. Quand celle-ci a été remplie, la personne peut quitter ce monde et jouir du plaisir inimaginable dans le jardin d’Eden. Ainsi, chacun doit souhaiter pouvoir terminer sa mission et ne pas quitter ce monde avant de l’avoir réalisée. C’est cette demande qui s’exprime dans les mots : « A-t-on fini de mourir ? », qui peut se traduire aussi par « A-t-on fini pour mourir ? » C’est à dire « A-t-on fini notre mission pour mourir (sereinement) ? » En effet, tant que notre but n’a pas été achevé, nous souhaitons encore rester dans ce monde pour l’achever !
Le coin Halakha
Les synagogues et les maisons d’étude sont appelées “petits sanctuaires”, ils ont de la sainteté. Cela implique qu’il faut s’y comporter avec respect, veiller à ce qu’elles restent propres et s’y tenir avec crainte. On n’a pas le droit d’y rigoler et de s’y comporter avec légèreté. Il est même interdit d’y avoir une discussion vaine. Il faut faire très attention à cela, d’autant que beaucoup de personnes y entretiennent des propos vains et inutiles, ce qui est interdit.
On n’a pas le droit de manger ni de boire dans une synagogue. Malgré tout, quand s’y déroule un cours de Thora, il sera autorisé d’y distribuer du café ou du thé, pour maintenir l’éveil du public. De même, il est permis de prendre la Séouda Chelichit (3ème repas de Chabbat) à la synagogue, s’il y a aussi des paroles de Thora. Il en est de même pour tout repas de Mitsva, comme à l’occasion d’un Sioum (conclusion de l’étude d’un traité Talmudique), d’une Berit Mila… Il faudra néanmoins veiller au respect de l’endroit. Ainsi, un repas où il sera possible de s’enivrer sera interdit à la synagogue, même si c’est à l’occasion d’une Mitsva.
Il est interdit de venir à la synagogue avec des habits indécents (les femmes doivent avoir jambes et bras couverts). Les femmes mariées doivent aussi se couvrir la tête.
Le coin discours
Suite à sa révolte contre Moché et Aharon, Kora’h et ses hommes finissent par recevoir leur punition, d’une originalité toute particulière. La terre “ouvrit sa bouche” et les engloutit vivants. De ce fait, nous pouvons nous demander pourquoi Kora’h et son assemblée ont-ils reçu une telle punition ?
Tout d’abord, le Keli Yakar explique que la Thora décrit les arguments de Kora’h par les termes : « Toute l’assemblée est sainte, Hachem est en eux. Pourquoi vous (Moché et Aharon) surélevez-vous au dessus du peuple ? » Ainsi, c’est le concept de chef et de dirigeant que contestait Kora’h. Pour lui, tout le monde est saint et il n’est pas nécessaire de placer des dirigeants sur le peuple. Seulement, nos Sages, dans les Pirké Avot, enseignent qu’il convient de prier pour la paix de la royauté, car ”si ce n’était la crainte de la royauté, les hommes se dévoreraient vivants”. Il est donc important d’instaurer un roi et des chefs, pour la bonne marche du royaume. Ainsi, Kora’h qui ne voulait qu’il n’y ait aucun dirigeant, provoquerait à la longue que les hommes “se dévorent vivants” et que la quiétude de la nation soit ébranlée. C’est pourquoi, mesure pour mesure, sa punition fut d’être lui-même avec son groupe “dévorés vivants”. Aussi, la terre s’ouvrit et les engloutit vivants.
Le Keli Yakar explique, d’après cette voie, l’enseignement de nos Sages selon lequel : « Celui qui néglige les éloges funèbres d’un homme pieux, mérite d’être enterré vivant. En effet, il montre par cette négligence qu’il ne ressent pas le manque d’un tel homme. Et ce, bien que celui-ci permettait, grâce au respect qui lui était dû, d’instaurer la paix dans la cité. Celui qui néglige son oraison montre qu’il n’est pas conscient de cette grande perte. Grâce à lui, les hommes “ne se dévoreront pas vivants”. Celui qui n’est pas sensible à cela mérite donc d’être enterré vivant. C’est justement ce qui est arrivé à Kora’h, qui s’est révolté contre les chefs d’Israël.
De son côté, le Rav Wolf de Strikov propose une autre explication. Il fait remarquer que la Thora qualifie Moché d’homme “le plus humble de tous les hommes de la terre”. De ce fait, Moché se considérait comme de la terre puisqu’il était même plus humble que Avraham, et si celui-ci a dit : « Je suis terre et cendre », il est clair que Moché avait au moins cette vision de lui-même. Or, Kora’h, en arguant à l’encontre de Moché et Aharon : « Pourquoi vous surélevez-vous au dessus du peuple ? », était en train de les suspecter d’orgueil ! Ainsi, si même une telle humilité, qui était celle de Moché qui se considérait comme de la terre, était encore de l’orgueil pour Kora’h, il ne lui restait donc plus qu’à descendre sous la terre, pour être humble d’après lui… C’est donc ce qui se passa. La terre s’ouvrit et il y descendit à l’intérieur, c’est à dire sous la terre.
D’autres commentateurs proposent encore une autre réponse. Ils disent qu’en fait, Kora’h pouvait avoir une intention positive. Il cherchait la proximité avec Hachem, et il pensait qu’en devenant Cohen il pourrait l’obtenir. Seulement, bien qu’il soit louable de souhaiter toujours mieux servir Hachem, malgré tout chacun doit Le servir dans la situation où Il l’a placé. Chacun a des aptitudes et des moyens qui le distinguent des autres individus, et il doit les exploiter au maximum, sans chercher à obtenir le niveau d’autres personnes qui ont d’autres moyens. Une application de cela est qu’Hachem a créé le ciel et la terre. Le ciel, du fait de son raffinement, a une plus grande proximité avec Hachem que la terre, qui est plus matérielle. Malgré tout, nos Sages expliquent que “la terre” se dit en hébreu “Erets (ארץ)”, de la racine “Ratsone (רצון)”, car elle veut réaliser la Volonté de Son Créateur. Ainsi, la terre s’empresse de servir Hachem bien qu’elle soit plus éloignée de Lui que le ciel. Et elle ne se plaint pas de sa situation en voulant devenir comme le ciel. Ainsi, la leçon que l’on peut retirer de la terre est que l’on doit être heureux de servir Hachem peu importe sa situation. Même si on se sent plus éloigné, malgré tout il faut Le servir au mieux selon ses capacités, sans se plaindre de ne pas être un autre. Telle était la faute de Kora’h. Certes, il voulait servir Hachem au mieux. Mais, il pouvait le faire dans sa situation. Mais, dès lors qu’il s’est opposé et a voulu s’approprier le niveau de Aharon, en voulant lui prendre la prêtrise, là il s’est trompé. Et puisqu’il n’a pas tiré leçon de la terre (ארץ) qui sert Hachem avec volonté (רצון), et bien qu’elle soit plus éloignée que le ciel, elle ne revendique pas lui prendre sa grandeur, c’est pourquoi c’est justement cette terre qui lui apporta sa punition. Elle s’ouvrit et l’engloutit.
Enfin, rapportons l’explication des kabbalistes (Ari Zal, Chela, Tsioni…). Ils expliquent que Moché disposait de l’âme de Hével alors que l’âme de Kaïn était réincarnée chez Kora’h. C’est ainsi qu’à l’instar de Kaïn qui avait tué Hével, Kora’h s’est révolté contre Moché. Il fallait à présent rétablir la justice. Puisque Kaïn avait tué Hével, à présent c’est Moché qui allait entraîner la mort de Kora’h. C’est ainsi qu’a pu se réaliser le verset : « Celui qui verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ». L’explication profonde de ce verset est que c’est “par l’homme” lui-même qui a été tué, que “son sang (celui du tueur) sera versé”. C’est à dire que la victime versera le sang de celui qui l’a tué. Cela peut se réaliser par l’intermédiaire du principe de réincarnation. Ainsi, puisque Kaïn a versé le sang de Hével, la réparation pourra se faire lorsque Hével (réincarné en Moché) provoquera la mort de Kaïn (réincarné en Kora’h). Et puisque Hachem, s’adressant à Kaïn après son crime, lui dit : « La terre sera maudite par ta faute, pour avoir ouvert sa bouche pour prendre le sang de ton frère (Hével) », ainsi la réparation, qui doit être mesure pour mesure, implique que la terre ouvre sa bouche pour, cette fois, engloutir Kora’h.
Le coin histoire
Le Rav de Tchibine faisait partie des membres du conseil des Grands de la Thora, qui se réunissaient de temps à autre pour traiter des problèmes religieux en Terre d’Israël. Seulement, il ne comptait dans ce conseil qu’officiellement. Dans les faits, il ne participait jamais à ces réunions.
Lors d’un rassemblement très important, le président du conseil, Rav Zalman Sorotskin, a décidé d’aller demander au Rav de Tchibine, d’accepter d’y participer, compte tenu de son importance. Il ajouta que si le Rav ne peut pas venir du fait de sa faiblesse, alors la réunion pourra même se dérouler à son domicile.
Après un long moment d’insistance, le Rav de Tchibine accepta de s’expliquer : « Il y a 13 ans de cela, je suis tombé gravement malade, j’étais aux portes de la mort. Alors, je me mis à prier et j’ai demandé encore 15 ans pour étudier la Thora. J’ai promis de me consacrer à la Thora et Hachem m’exauça. Comment puis-je à présent transgresser ma promesse ?! » (c’est à dire qu’il n’avait pas le temps pour s’occuper d’autre chose que d’étudier). Deux ans plus tard, le Rav de Tchibin quitta ce monde…
Ce récit nous apprend comment les Justes comptent leur temps. Ils vivent pour la Thora et ne sont prêts à perdre aucun instant d’étude. Essayons de nous en inspirer et de penser à exploiter nos temps libres du mieux possible.
Chabbat Chalom et ‘Hodech Tov !!