Chabbat Kora’h

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Paracha Kora’h / פרשה קרח

15/16 juin 2018 – 3 Tamouz 5778 / ג’ תמוז ה-תשע’ח

Début : 21h37 – Fin : 23h03

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Ce Chabbat nous recevons le Rav Mikael CEYLON qui interviendra samedi après-midi.

Les Horaires :

Vendredi soir :
19h15 : Min’ha suivi de Chir haChirim, Kabbalat Chabbat et Arvit
20h15 : Allumage des bougies et entrée de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 21h37)
D’var Thora par le Rav Mikaël MOUYAL

Samedi matin :
09h10 : Cha’harit
D’var Thora par le Rav Mikaël MOUYAL
L’office sera suivi d’un kiddouch communautaire

Samedi après-midi :
19h30 : Cours mixte sur la Paracha par le Rav Mikael CEYLON
20h30 : Pirké Avoth et cours pour les enfants (et les parents)

21h00 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
21h15 : Min’ha
Suivi de la séouda chélichit
D’var Thora par le Rav Mikael CEYLON
21h56 : Shquiya / שקעת החמה

Samedi soir :
23h03 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala

Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit

Chabbat Chalom !!!


Birkat ha-Lévana :

La Birkat ha-Lévana (prière pour le renouvellement de la lune) pourra être récitée entre le mercredi 20 juin au soir et le mercredi 27 juin 2018 au soir, lorsque la lune est visible.


Jeûne de 17 Tamouz :

Le jeûne de 17 Tamouz tombera cette année le dimanche 1er juillet. il commencera à 3h09 et se terminera à 22h50.


Beth Hamidrach :

Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guemara pour jeunes adultes chaque lundi soir à 20h15 à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.


Talmud Thorah :

Les cours ont lieu chaque dimanche (hors période de vacances scolaires) dans l’enceinte de la Synagogue (43 rue des abondances).
L’avenir de nos enfants passent par une éducation juive de qualité que nous devons leur offrir.

Aucun enfant ne doit rester en marge de cette transmission des valeurs de la Torah.

Continuez à inscrire vos enfants. Nous vous attendons nombreux pour les inscriptions auprès du Rabbin Didier Kassabi.


« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :

Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.


Sécurité SPCJ :

La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !


Information ACJBB Boulogne Sud :

Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud et sur Twitter : twitter.com/acjbbsud.


Réservation des espaces communautaires :

Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com

Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr


Mikvé :

Mikvé pour les femmes
Le Mikvé est ouvert tous les soirs, du dimanche au jeudi 10 minutes avant l’heure de la fin du Chabbat précédent, pendant 1h30.
Le samedi soir, le Mikvé ouvre 1h après la fin de Chabbat, pendant 1h30.
Pour les vendredis soirs et soirs de fête, prendre rendez-vous avec Mme Kassabi, au moins 2 jours avant au 06 22 76 15 04.

Mikvé vaisselle
Le Mikvé Kélim est ouvert tous les matins du dimanche au vendredi depuis l’heure de la Téfila jusqu’à midi.


Faire un don :

Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.

Tizkou Lé-Mitsvot !!


Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :

Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie a été purgé. Les travaux devraient commencer prochainement. Il comprendra notamment :

  • Une Synagogue
  • Le Centre Communautaire (CCIBB)
  • Une salle polyvalente
  • et une salle des fêtes

Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne

Etat du dossier

Nous avons reçu 5 offres qui sont en cours d’analyse et de mise en forme chez l’architecte. Nous avons auditionné les 5 candidats. La première phase de l’appel d’offre est donc terminée.

Nous avons demandé aux candidats de fournir leur offre révisée pour la fin avril. Nous allons maintenant sélectionner les 2 finalistes qui seront reçus pour une deuxième audition qui permettra le choix définitif du constructeur et la signature du contrat.

Le prêt a été signé avec la banque qui attend cependant toujours que la mairie de Boulogne lui transmette le texte de la garantie.

Nous continuerons de vous aviser ici de l’état d’avancement d’opération.

Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne. Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.

Si vous avez des question, envoyez-nous un message !

Je participe à la collecte pour la construction


Fête annuelle du CCIBB :

Afin de finir l’année en beauté, le CCIBB est heureux de vous convier à sa grande fête annuelle 2018 qui aura lieu le :

dimanche 24 juin 2018 à partir de 12h00
au gymnase Denfert Rochereau,
42 rue Denfert Rochereau
9210 Boulogne-Billancourt

Au programme :

  • Tournoi de football
  • Tournoi de ping-pong
  • Animation musicale

Un grand barbecue et un coin buvette sera sur place afin de se restaurer et de passer un bon moment !

Dans le but d’organiser au mieux les tournois de ping-pong et football, contacter Michel CABALO au 06.64.08.99.13


CCIBB Centre de Loisirs – Été 2018 :

Les directeurs du Centre de loisirs Anne Marie Amsallem et Jonathan Cahen, ainsi que la fantastique équipe d’animation accueilleront pour les prochaines vacances du 9 au 27 juillet 2018 vos enfants de 5 à 12 ans dans une ambiance juive exceptionnelle !!!

Informations et réservations auprès de Jonathan 06.21.07.17.09 ou sur ccibb.net.


Oulpan : Stage intensif d’hébreu :

Vous voulez apprendre ou améliorer votre pratique de l’hébreu ?
Pour votre prochain voyage en Israël, pour parler avec votre famille, vos amis…
Le C.C.I.B.B en partenariat avec l’Association Millangues organise un stage intensif centré sur la conversation.
L’oulpan se déroule sur quatre semaines en juillet, deux fois deux heures par semaine pour un total de 16 heures de cours.

plus d’informations : ici !


Mahané d’été 2018 avec le Bné Akiva :

Envoyez vos enfants en colonie de vacances cet été avec le Bné Akiva de France. Plusieurs formules sont proposées en fonction de l’age de vos enfants :

Informations et réservations : 01.42.40.13.44 – 06.98.55.77.91 ou bneakivafrance@gmail.com.


Dvar Thorah et enseignements :

par le Rav Mikaël Mouyal

Léïlouy Nichmat Avraham Ben Mikhaël, ‘Haï Victor Ben Yakouta, Jaqueline Bat Esther et Paula Yakouta Bat Rosette

Le coin ‘Hidouchim

« Kora’h fils de Yitshar fils de Kehat fils de Levi a pris » (16, 1) :

On peut se demander qu’est-ce que Kora’h a pris, la Thora ne le précise pas ?!
En fait, quand la Thora cite les descendants de Essav, dans la Parachat Vaychla’h, l’un d’entre eux s’appelait Kora’h (“Alouf Kora’h”).
Il se trouve donc que Kora’h portait le nom d’un impie. Or, nos Sages recommandent de ne pas donner à un enfant le nom d’un impie.
Cela peut avoir une influence néfaste sur lui. Il en fut ainsi pour Kora’h. Ce nom a eu un impact très négatif sur lui au point que l’on aie pu en constater les conséquences dans sa révolte contre Moché et Aharon. Et même si ses ancêtres étaient de grand Justes tels que Yitshar, Kehat et Levi, le fait qu’il portait le nom d’un impie a fait pencher la balance et l’a mené à la faute. Cela est en allusion dans le verset, qui se traduit littéralement ainsi : « Kora’h a pris, fils de Yitshar fils de Kehat fils de Levi ». En effet, « Kora’h a pris », c’est a dire le fait qu’il portait le nom Kora’h, c’est cela même qui a pris le dessus, même sur le fait qu’il était « fils de Yitshar fils de Kehat fils de Levi ». Et le mérite de tous ses prestigieux ancêtres n’ont pas pu le sauver de l’influence négative de son nom. (‘Hatam Sofer)

« Vous mettrez de l’encens » (16, 17) :

Pourquoi le test qui allait révéler l’erreur de Kora’h devait passer par de l’encens ?
En fait, nos Sages disent que l’encens était composé de 11 senteurs : 10 qui avaient une bonne odeur et 1 qui sentait mauvais. Cela vient signifier que même un impie, s’il se joint et s’associe à la communauté, il sera accepté par le mérite de la communauté. Or Kora’h voulait devenir chef de la tribu de Levi. En cela, il allait se démarquer et se séparer du reste du peuple. Les encens, qui attestent de la grande vertu de se mêler à la communauté qui peut sauver même les impies, allaient à présent démontrer l’erreur de Kora’h qui voulait se dénoter et se séparer du reste de l’assemblée en voulant prendre le titre de chef. (Likouté Halakhot)

« Remets le bâton de Aharon… Et Moché fit comme Hachem lui ordonna, ainsi il fit » (17, 25-26) :

Pourquoi le Texte présente une redondance du verbe faire : « Et Moché fit… ainsi il fit » ?
En fait, le bâton de Aharon qui avait fleuri, a attesté de l’authenticité de Moché, qui a choisit Aharon comme il se devait. Ainsi, on aurait pu penser que Moché trouva un intérêt personnel en restituant le bâton de Aharon, car cela attestait pour toujours qu’il avait raison et que la vérité était avec lui. Mais la Thora, en disant que « Moché fit comme Hachem lui ordonna, ainsi il fit » vient ici témoigner que tout ce qu’il avait fait n’avait d’autre but que de réaliser la Volonté d’Hachem, sans aucune intention d’en tirer la moindre fierté pour lui-même. Il a tout fait absolument uniquement pour réaliser l’Ordre d’Hachem. (Rabbi Akiva Sofer)

« Je donnerai pour toi et tes enfants… pour l’éternité, l’alliance du sel pour toujours» (18, 19) :

Hachem contracta avec Aharon une alliance éternelle et durable, à l’image du sel qui conserve et rend durable la nourriture (Rachi).
Mais, cette alliance du sel contractée après la faute de Kora’h vient aussi en réponse à la révolte de Kora’h. D’après la tradition, le Lévi connote la rigueur et le Cohen relève de la bonté. Kora’h, qui était Lévi, voulait devenir Cohen, car il souhaitait neutraliser toute la rigueur pour que seule la bonté puisse s’exprimer. Son erreur était que pour que la véritable bonté puisse s’installer, on a aussi parfois besoin de la rigueur. C’est le sens de l’alliance du sel. Chaque chose qui existe est constituée d’un dosage entre les 4 éléments (eau, feu, air et terre). Or, d’après nos Sages, le sel c’est l’élément du feu qui est contenu dans l’eau. De plus, l’eau symbolise la bonté et le feu la rigueur. Il en ressort que le sel symbolise la rigueur contenue dans la bonté. C’est précisément cette dimension qui se devait de répondre aux arguments de Kora’h qui ne voulait que d’une bonté pure, dépourvue de toute rigueur. (Kedouchat Levi)

Le coin Halakha (lois de Chabbat)

Les aliments ne sont pas concernés par l’interdiction de “peindre” pendant Chabbat. On pourra donc par exemple colorer de l’eau avec du sirop. Malgré tout, il est préférable de placer en premier le colorant (le sirop par exemple) dans le verre, et d’ajouter ensuite l’eau.
Malgré tout, il sera interdit de colorer de l’eau ou une quelconque nourriture avec de la véritable peinture qui ne soit pas un aliment (comme le sirop). Concernant les colorants que l’on dispose dans les toilettes en tant que nettoyant (généralement de couleur bleue), il existe une discussion pour savoir s’il est autorisé ou non de tirer la chasse d’eaux puisque cela provoque de dégager la couleur, ce qui colore l’eau. Malgré tout, ceux qui sont tolérants en la matière auront sur qui s’appuyer.
Il est autorisé de verser un liquide de couleur (comme du vin rouge par exemple) dans un verre en carton, même si cela va colorer le verre, car en vérité, le liquide va salir et abîmer le verre qu’il faudra alors souvent jeter. Ce n’est donc pas un acte constructif.

Le coin histoire

Lors de la période où il était malade, le Rav Yits’hak Zeev de Brisk souffrait de chaque mouvement. Une fois, les membres de sa famille constatèrent qu’il n’arrivait pas à s’endormir de la nuit, et même à l’approche du matin. Il expliqua alors à son fils que ce qui l’empêche de trouver le sommeil, c’est qu’il est en pleine réflexion pour savoir comment pourrait-il réciter les bénédictions de la Thora le matin, s’il n’a pas dormi de la nuit ! Alors son fils lui rapporta que Rabbi Akiva Iguer a tranché que si quelqu’un a dormi le jour, même s’il n’a pas dormi la nuit qui a suivi, il pourra malgré tout réciter les bénédictions de la Thora le lendemain matin. A la demande du Rav, son fils lui montra cette loi. A peine avait-il vu le texte que son esprit s’apaisa et il s’endormit immédiatement.
Ce récit illustre comment nos Maîtres sont si préoccupés par le respect de la loi que l’idée même de s’en écarter un temps soit peu les empêche de dormir, et même s’ils sont exténués. Et à peine le doute dissipé, leur calme est aussitôt retrouvé et ils arrivent à s’endormir sur le champ. Combien devrions-nous sentir que nos préoccupations les plus urgentes sont le respect de la Thora !

Le coin étude

Sûr de ses choix : la tentation des plus grands

Kora’h était un homme respectable. D’après nos Sages, il faisait partie de ceux qui portaient l’arche sainte, et pour cela il fallait être d’un très haut niveau spirituel. Et malgré tout cela, lorsqu’il convoita la place de chef de la tribu de Levi, qui fut donnée à Elitsafan Ben Ouziel et non à lui, il entra en opposition avec Moché et finit par renier les fondements même de la Thora. Et il persista tellement dans sa faute, qu’il finit par être puni, lui ainsi que les 250 personnes qu’il réunit autour de lui, et ils furent tous anéantis. Comment comprendre qu’un homme aussi grand qu’il était, puisse s’écarter autant au point d’en arriver à des fautes si graves que le reniement ?
Certes, la recherche des honneurs ainsi que la jalousie l’enflammèrent, mais comment comprendre une telle chute ?
En fait, l’origine de sa perte est liée à une trop grande confiance en soi. Pour lui, il était persuadé d’avoir raison et d’être dans le vrai.
Son problème était de n’avoir à aucun moment douté de son chemin, et de ne jamais avoir soupçonné d’être peut-être dans l’erreur. Et c’est justement sa grandeur qui le mena à sa perte. Il s’appuya tellement sur son haut niveau qu’il pensa qu’une personne ayant atteint une telle envergure spirituelle, il est clair et évident qu’il doive devenir chef. C’est cette assurance qui le perdit.
C’est à ce propos que nos Sages enseignent : « N’aie pas trop confiance en toi, jusqu’au jour de ta mort ». Tant qu’un homme est en vie, même s’il a toujours été méritant, le libre arbitre est toujours entre ses mains et il encourt toujours le risque de dériver, D.ieu Préserve. Jamais un homme ne doit penser qu’il aie déjà atteint un tel niveau qu’il soit à présent sauvé et ne puisse plus se tromper.
Le jour même où Hachem donna la Thora à Israël, les Hébreux avaient atteint le niveau des anges, ils entendirent la Parole d’Hachem Lui-Même s’adresser à eux, Ils virent avec leurs propres yeux que le monde est rempli de l’Honneur d’Hachem et que rien n’existe à part Lui. Et malgré un tel niveau, quand Hachem leur donna les 10 commandements, Il s’adressa à chacun d’entre eux en lui disant : « Tu ne tueras point… » C’est que même à de tels êtres si élevés, Hachem a trouvé justifié de les mettre en garde de ne pas tuer. C’est bien que même à un tel niveau incomparable, ce risque continue à exister. Au moment même de leur grandeur si élevée, le risque de tuer peut encore s’appliquer. Car tant qu’il est vivant, l’homme ne doit jamais penser qu’au niveau qu’il a atteint, il est sauvé.
Nos Sages disent que nos ancêtres, Avraham, Yits’hak et Yaacov, s’ils l’avaient souhaité, ils auraient pu fixer leur demeure en-haut, près d’Hachem. Et malgré une telle dimension, Hachem ne décida de les appeler “saints” qu’après leur mort. C’est que même un être si grand au point de pouvoir résider près d’Hachem, doit encore se méfier de la faute, et tant qu’il est vivant, il ne peut pas encore être considéré comme un saint. Qui pourrait imaginer une telle chose ? Si ce n’était le témoignage de la Thora et de nos Sages, on n’aurait jamais pu penser que même les personnes les plus grandes et les plus méritantes ne soient pas préservées et que même eux ne soient pas à l’abri de la faute, jusqu’à leur disparition. La lutte contre le penchant doit être constante et il convient de toujours se méfier de la faute. Jamais un homme ne doit se dire qu’au niveau qu’il a atteint, toutes ses décisions et ses ambitions sont pures et préservées de tout mal. C’était exactement cela la faute de Kora’h. Il pensait sincèrement qu’un être si élevé que lui, si dans son coeur il ressent la volonté de diriger la tribu de Levi, il est obligatoire que cette volonté soit authentique et pure. Jamais pourrait-il désirer quelque chose qui ne soit pas conforme à la Volonté Divine. Et il oublia que même si haut, l’erreur et le penchant peuvent encore agir. C’est précisément sa véritable grandeur qui lui fut fatale, car il pensa qu’à ce niveau tout ce qui viendrait de lui est juste, et que la faute ne lui était plus possible. Sa faute était donc plus fine que ce que l’on peut imaginer : il s’appuya sur sa véritable “sainteté” pour se convaincre qu’il a forcément raison ! C’était une erreur de grands. Si nous avions son niveau, qui dit qu’on n’aurait pas aussi commis une erreur similaire ?! A ce niveau, la tentation de croire que toutes ses pensées sont l’expression de la Volonté Divine est grande.
Quand nos Sages disent que l’on ne doit pas être sûr de soi jusqu’au jour de la mort, cet enseignement doit être pris à son sens le plus littéral. Car même le dernier jour, un grand Juste peut flancher, s’il s’appuie sur ses acquis et se laisse aller à penser qu’à présent aucune erreur et aucune faute ne peuvent plus le concerner.
La Guemara raconte que le jour où Rabbi Yo’hanan Ben Zakaï allait disparaître, il s’est mis à pleurer. Après avoir entendu l’étonnement de ses élèves, il expliqua : « Deux chemins s’ouvrent devant moi, celui du paradis et celui de l’enfer. Et je ne sais pas où je vais aller. Comment pourrais-je ne pas pleurer ?! »
En général, on comprend qu son doute concerne sa vie dans ce monde. En fonction de son comportement tout au long de sa vie, il ne savait pas où il allait se rendre. Seulement, il est étonnant qu’un Juste comme lui, d’une sainteté hors du commun, fusse-t-il être d’une très grande humilité, mais comment pourrait-il se tromper à ce point sur lui-même, craignant hériter de l’enfer, comme les impies !
En fait on peut expliquer que son doute ne concernait pas le passé. Il savait effectivement que son comportement passé était méritoire et qu’il lui donnait droit au paradis. Seulement, il craignait pour les derniers moments qui lui restaient à vivre. Il se préoccupait du fait de savoir s’il allait rester intègre même encore pendant ces moments-là, ou si D.ieu Préserve, il allait s’égarer. Cette idée est en allusion dans les mots qu’il prononça : « Deux chemins s’ouvrent devant moi ». Il craignait la faute et l’enfer à cause du temps qui lui reste devant lui, et non derrière lui c’est à dire non le temps passé. Même un tel Juste craignait la faute pendant ses derniers instants. Car tant qu’une personne est en vie, il doit rester sur ses gardes et craindre son mauvais penchant.
Jamais un homme doit se sentir rassuré et sûr de lui en se disant que son envergure spirituelle est telle qu’il est à présent sauvé et que la faute ne le concerne plus, ce qui le conduirait à commettre l’erreur de penser que tous ses désirs et ses comportements émanent forcément du bien. C’était cela l’erreur de Kora’h. La Thora demande à l’homme de toujours se remettre en question. Même s’il a atteint des niveaux de sainteté grandioses, là encore (et peut-être même plus encore) il doit se “suspecter” pour savoir s’il est dans le vrai chemin, où s’il s’égare. Les grands niveaux atteints ne doivent surtout pas le rassurer et le conforter à penser qu’il est forcément dans le droit chemin. Cela est la tentation des grands hommes et il convient de s’en méfier à tout prix.
C’est cela le sens de l’enseignement : « Celui qui est plus grand que son prochain, son penchant aussi est plus grand ». Il s’agit du penchant de se croire protégé par sa grandeur, et d’en venir à être sûr de soi et de ses choix. Kora’h s’est laissé prendre à ce piège.
N’oublions pas : « Ne sois pas sûr de toi, jusqu’au jour de ta mort », “jusqu’au jour” inclus… ! (Basé sur le Ohr Yahel)

Le coin ‘Hizouk

Il est dit dans le Zohar que, du fait du principe selon lequel Hachem se comporte avec l’homme selon le comportement même de cet homme, ainsi quand une personne se trouve dans la tristesse, alors en-haut la rigueur et la sévérité s’éveillent à son encontre. Mais si une personne se trouve dans la joie et la largesse, alors ce seront les Bontés d’Hachem qui s’éveilleront pour lui !


Chabbat Chalom !!!

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