Paracha ‘Houkat / פרשה חקת
12/13 juillet 2019 – 10 Tamouz 5779 / י’ תמוז ה-תשע’ט
Début : 21h34 – Fin : 22h55
Les Horaires :
Vendredi soir :
20h20 : Allumage des bougies et entrée de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 21h34)
19h15 : Chir haChirim
19h30 : Min’ha, suivi de Kabbalat Chabbat et Arvit
Dvar Torah par le Rabbin Mickael MOUYAL
Samedi matin :
09h00 : Cha’harit
Dvar Torah par le Rabbin Mickael MOUYAL
L’office sera suivi d’un kiddouch offert par Marléne et Pascal CHOUKROUNE léilouy nichmat Rivka bat Bentkia ZERBIB (ז״ל)
Samedi après-midi :
19h30 : Etude du Alé Chour du Rav Wolbe et cours mixte sur la Paracha par le Rabbin Mickael MOUYAL
20h45 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
21h00 : Min’ha
Suivi de la Séouda Chélichit, des chants de Chabbat et du D’var Torah par Alain CERNES
La Séouda Chélichit est offerte par Alexandra et Xavier COHEN léilouy nichmat Aaron ben Nissim COHEN (ז״ל) et par Joelle et Alain CERNES léilouy nichmat Moshé ben Avraham HaLévi (ז״ל) et Malka bat Aharon haKohen (ז״ל)
21h51 : Shquiya / שקעת החמה
Samedi soir :
22h55 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala
Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit
Chabbat Chalom !
Carnet de familles :
Mariage
Nous adressons un grand Mazal Tov à Raquel SABBAH et Benjamin BATTINO qui se marieront ce dimanche à la Synagogue de Boulogne Billancourt ! Nous adressons un grand Mazal Tov aux parents, nos amis Stéphanie & Alain SABBAH et Corinne & Jean BATTINO, aux grands-parents, aux frères et sœurs ainsi qu’à toute la famille.
Birkat ha-Lévana :
La Birkat ha-Lévana (prière pour le renouvellement de la lune) pourra être récitée entre le mardi 9 juillet au soir et le mardi 16 juillet 2019 au soir, lorsque la lune est visible.
Jeûne du 17 Tamouz :
Cette année, le jeûne de 17 Tamouz est repoussé au dimanche 21 juillet 2019. il commencera à 3h52 et se terminera à 22h32.
Ben haMétsarim – Les 3 semaines du 17 Tamouz au 9 Av :
Nos Sages ont institué de s’endeuiller chaque année depuis le 17 Tamouz jusqu’au 9 Av (du dimanche 21 juillet 2019 au dimanche 11 août 2019). Nous commémorons la perte du Beth-Hamikdach. C’est un 17 Tamouz que les romains enfoncèrent la muraille d’enceinte de la ville avant que, le 9 Av, le Temple ne fut détruit.
L’équipe Torah-Box vous offre une fiche-pratique récapitulant les principales interdictions et permissions pendant ces 3 semaines, afin de respecter cette période de deuil dont l’intensité augmente graduellement chaque semaine. Cette année, le jeûne du 9 Av étant repoussé au dimanche 11 août, les règles et restrictions concernant « la semaine où tombe Ticha béAv » ne s’appliquent pas.
Offices et cours de la semaine à la Synagogue :
43 rue des abondances
Cha’harit – 1er office :
6h55 : Lundi et jeudi
7h00 : Mardi, mercredi et vendredi
8h00 : Dimanche et jours fériés
Cha’harit – 2ème Office :
7h45 : dans la Soucah/Pergola
suivi d’une étude par le Rabbin Didier Kassabi du lundi au jeudi, et par le Rav Avner Ibgui le vendredi
Min’ha suivi de Arvit :
20h00 : du dimanche au jeudi
Beth Hamidrach :
Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guémara chaque lundi soir à 20h00 à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances. Les cours reprendront en septembre !
Retrouvez tous les cours du Rabbin Kassabi sur cette page !!
Talmud Thorah :
Les cours ont lieu chaque dimanche (hors période de vacances scolaires) dans l’enceinte de la Synagogue (43 rue des abondances).
L’avenir de nos enfants passent par une éducation juive de qualité que nous devons leur offrir.
Aucun enfant ne doit rester en marge de cette transmission des valeurs de la Torah.
Continuez à inscrire vos enfants. Nous vous attendons nombreux pour les inscriptions auprès du Rabbin Didier Kassabi.
Participons à la collecte des fondations du Centre Culturel Juif de Boulogne Billancourt :
La construction du Centre Culturel Juif de Boulogne a été lancée le 23 juin 2019. En plus de la campagne de collecte, nous avons décidé d’entreprendre une collecte « des Fondations du Centre Culturel« . A l’image de la construction du Michkan, où Moché a demandé à tous les Bnei Israel de verser un demi-shekel pour financer les socles qui soutiennent les poutres du Michkan, nous invitons tous les boulonnais, hommes, femmes et enfants, à contribuer aux fondations du Centre Culturel.
La liste de tous les contributeurs sera affichée pour que chacun puisse dire qu’il a fait partie des fondateurs.
Le montant est unique pour que dans cette phase, chacun puisse avoir une part égale à son voisin, quels que soient ses moyens et sa générosité, chacun à part égale.
Nous invitons donc tous les fidèles de notre communauté à participer et surtout à inviter tous nos coreligionnaires, familles, amis, voisins à participer aussi au projet.
Ainsi nous aurons collectivement le mérite de répondre à l’injonction divine de la Paracha Térouma :
« וְעָשׂוּ לִי, מִקְדָּשׁ; וְשָׁכַנְתִּי, בְּתוֹכָם. » – « Et ils me construiront un sanctuaire, pour que je réside au milieu d’eux » Amen !
Robert Ejnes
Président
Mobilisons-nous :
Je participe à la collecte des fondations du Centre Culturel Juif !
Participez à l’écriture d’un Sefer Torah à la mémoire d’Elie Botbol :
La Communauté juive de Boulogne-Billancourt, s’associe au projet de la famille d’Elie (ז״ל) et vous propose de participer à l’écriture du Sefer Tora qui sera écrit à la mémoire et pour l’élévation de l’âme de notre cher ami Eliahou ben Aaron ve Ra’hel BOTBOL (ז״ל)
Le Sefer Tora sera inauguré sDv pour à l’issue de la première année de deuil.
Chaque lettre est à acquérir pour un montant de 52€, et donne droit à un reçu Cerfa.
Vous pouvez acquérir une ou plusieurs lettres, un Passouk ou une Paracha dans ce Sefer Tora.
Tizkou leMitsvoth !
Je participe au Sefer Tora à la mémoire d’Elie Botbol (ז״ל)
« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :
Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.
Information ACJBB Boulogne Sud :
Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud et sur Twitter : twitter.com/acjbbsud.
Sécurité SPCJ :
La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !
Réservation des espaces communautaires :
Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com
Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr
Mikvé :
Mikvé pour les femmes
Le Mikvé est ouvert tous les soirs, du dimanche au jeudi 10 minutes avant l’heure de la fin du Chabbat précédent, pendant 1h30.
Le samedi soir, le mikvé ouvre 1h après la fin de Chabbat, pendant 1h30.
Pour les vendredis soirs et soirs de fête, prendre rendez-vous avec Mme Kassabi, au moins 2 jours avant au 06 22 76 15 04.
Mikvé vaisselle
Le Mikvé Kélim est ouvert tous les matins du dimanche au vendredi depuis l’heure de la Téfila jusqu’à midi.
Faire un don :
Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.
Tizkou Lé-Mitsvot !!
Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :
Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie a été purgé. Les travaux devraient commencer prochainement. Il comprendra notamment :
- Une Synagogue
- Le Centre Communautaire (CCIBB)
- Une salle polyvalente
- Une salle des fêtes
- Et un Mikvé
Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne
Etat du dossier
Le mardi 25 juin 2019, le contrat de construction a été signé avec Eiffage Construction. Les travaux commenceront d’ici le mois d’août.
Vous avez une occasion unique d’inscrire votre nom, celui de vos familles, celui de vos disparus, dans un projet qui marquera l’avenir de la vie juive à Boulogne-Billancourt.
Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne. Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ACJBB ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.
Si vous avez des question, envoyez-nous un message !
Je participe à la collecte pour la construction
Pourimland – Opération cartables :
Pourimland lance sa campagne annuelle : UN ENFANT, UN CARTABLE …
Objectif 400 cartables avant le 15 juillet …
Ils comptent sur nous!!! Nous comptons sur vous !!!!!
Faites un don par internet.
CCIBB – Centre de Loisirs Été 2019 :
Les directeurs du Centre de loisirs Anne-Marie AMSALLEM et Jonathan CAHEN, ainsi que la fantastique équipe d’animation accueilleront pour les prochaines vacances du 8 au 26 juillet 2019 vos enfants de 6 à 13 ans dans une ambiance juive exceptionnelle !!!
Le programme, toujours diversifié, alliera loisirs, sports, culture et identité juive.
Au programme : Parc Astérix, Parc St Paul, Mer de Sable, France Miniature, Bateaux mouches et autres sorties … Stage de hip-hop, stages sportifs, jeux, ateliers artistiques, maccabiades, journée israélienne et de nombreuses surprises …
145 € la semaine (possibilité de bourse) – Places limitées
Informations et réservations auprès de Jonathan 06.21.07.17.09 ou sur ccibb.net.
Dvar Thorah et enseignements :
par le Rav Mikaël Mouyal
Léïlouy Nichmat Avraham Ben Mikhaël, ‘Haï Victor Ben Yakouta, Jaqueline Bat Esther et Paula Yakouta Bat Rosette
Le coin ‘Hidouchim
« Cela est la loi, un homme qui meure dans une tente, celui qui entre dans la tente… sera impur » (19, 14) :
Nos Sages expliquent ce verset à un second degrés. « Cela est la loi (littéralement la Thora) », la Thora ne s’acquiert que pour « un homme qui meure dans une tente », qui étudie avec toute sa vitalité et s’épuise au point de se “faire mourir” dans la tente d’étude, si l’on peut ainsi dire. Mais pourquoi cet enseignement apparaît-il dans ce passage qui parle de l’impureté de la mort ? Quel est le lien ?
En fait, cela vient nous apprendre qu’il ne faut pas penser que c’est seulement les hommes simples qui contractent l’impureté quand ils meurent. Mais qu’un Juste reste toujours pur, même quand il meure. C’est pourquoi, la Thora vient ici faire allusion que même un homme Juste, qui s’est investi toute sa vie dans l’étude de la Thora au point d’y mettre toute sa vitalité et s’être épuisé, malgré tout, même un tel homme deviendra impur quand il mourra, et celui qui entrera dans la tente où il se trouvera, sera impur. (Yatsiv Pitgam)
« Il frappa le rocher par deux fois » (20, 11) :
Pourquoi est-il important de préciser combien de fois Moché a frappé le rocher ?
En fait, il est humain et cela peut arriver à tout le monde de se mettre en colère. Seulement, à l’instant où un homme s’énerve, il doit alors réaliser qu’il est en train de se méprendre et doit de suite prendre conscience de son erreur et se calmer. Mais, s’il s’énerve une deuxième fois juste après, cela prouve qu’il n’a pas eu cette prise de conscience et qu’il est donc dominé par sa colère sans pouvoir prendre du recul. Cette colère-là est une faute réelle, car elle est installée. Aussi, si Moché n’avait frappé le rocher qu’une seule fois, sous le coup de son emportement, cela aurait été pardonnable. Mais ce qu’Hachem lui reprocha, c’est de ne pas s’être apaisé juste après, en prenant conscience de l’erreur de sa colère. C’est la récidive dans la colère, quand il frappa le rocher une seconde fois, qui témoigna que sa colère était profonde et qui lui valut sa punition. (Rabbi Israël de Rougin)
« Edom lui dit : “Ne passe pas chez moi de peur que je sorte avec l’épée contre toi” » (20, 18) :
Apparemment le terme “de peur”, qui exprime un doute, n’est pas approprié. Le Texte aurait dû plutôt dire : « Ne passe pas chez moi car je sortirai avec l’épée contre toi » !
En fait, Essav (qui est aussi Edom) est tellement imprégné par le meurtre, et pour lui, le maniement de l’épée est tellement une seconde nature, que même sans le vouloir et même sans en être vraiment conscient, il pourra lever l’épée contre une autre personne, par simple réflexe. C’est ce que dit ici Edom. « Ne passe pas chez moi de peur que » même sans le vouloir, par simple réflexe, « je sorte avec l’épée contre toi ».
« Enlève les vêtements de Aharon et mets-les à El’azar son fils » (20, 26) :
Puisque Aharon n’était pas en service dans le Michkan, pourquoi portait-il donc les vêtements de prêtrise ?
En fait, nos Sages disent que la mort des Justes expie comme les sacrifices. Ainsi, Aharon, qui était sur le point de mourir, a mis ses vêtements de service, car sa mort était considérée comme l’offrande de sacrifices, nécessitant ces vêtements. (Chaar Bat Rabim)
« Fais pour toi un serpent et place-le sur un bâton » (21, 8) :
Nos Sages expliquent que le fait de placer la forme d’un serpent en haut du bâton allait guérir le peuple car, quand les Juifs lèveront les yeux vers le haut du bâton, ils penseront à Hachem, leur Père Qui est aux Cieux, et se repentiront. C’est cela qui les guérira. Mais si tout le but était de lever les yeux, pourquoi ne suffisait-il pas de lever le bâton ? Pourquoi fallait-il y mettre la forme d’un serpent ?
En fait, quand les Juifs verront le serpent, ils penseront au danger du serpent qui est mortel. Naturellement, un homme peut mourir d’une morsure de serpent. Mais là, puisqu’ils auront levé les yeux, ils penseront alors à Hachem et réaliseront qu’Il est Au-Dessus de toutes les règles de la nature. Et s’Il le souhaite, Il les sauvera des dangers même mortels. C’est cette conscience qu’Hachem a tous les pouvoirs, même de sauver de dangers mortels comme la morsure d’un serpent, qui pourra les guérir. Et pour éveiller cette conscience, il fallait mettre un serpent en haut du bâton. Quand on est face à un danger, et qu’on se renforce dans la foi qu’Hachem peut nous sortir de tous les problèmes, c’est cela qui aura la force de nous sauver. (Nefech Ha’Haïm)
« C’est pourquoi, il est dit dans le livre des guerres d’Hachem » (21, 14) :
Les nations du monde font la guerre en utilisant des armes, mais les guerres que font les Juifs, qui sont “des guerres d’Hachem”, ils le font avec “le livre”, allusion à l’étude de la Thora. L’essentiel de la victoire du peuple d’Israël contre leurs ennemis s’obtient grâce à l’étude de la Thora qui se renforce dans notre peuple. (Rabbi Méir Chapira de Lublin)
« Les chefs ont creusé le puits » (21, 18) :
Le puits fait allusion à la Thora orale. Le mot puits, qui se dit “Béer-באר” se rapproche du mot “Béour-באור”, qui signifie “explication”, allusion à la Thora orale qui est l’explication la Thora écrite. Or, la loi orale émerge des Sages en Thora, et pour la mériter, il faut investir de grands efforts et se parfaire dans les 48 qualités que cite la Michna de Avot, qui permettent d’acquérir la Thora. Par l’acquisition de ces 48 qualités, qui exige de grands efforts, l’homme devient un être de Thora, et peut épancher la Thora orale. C’est ainsi que le terme “Béer-באר” apparaît 48 fois dans toute la Thora. Car ce sont les 48 qualités que citent nos Maîtres, qui font de l’homme un puits épanchant les eaux de la loi orale, qui est le “Béour (explication)” de la Thora écrite. (D’après le Sefat Emet)
Le coin étude
Parmi les différents sujets de notre Paracha, on trouve que le peuple d’Israël se plaint de la Manne. En réaction, Hachem les punit et envoie des serpents qui occasionnent un grand désastre dans le peuple. On peut s’interroger sur ce passage. Tout d’abord, comment comprendre que l’on puisse se plaindre de la Manne, qui était une nourriture qui avait tous les goûts que l’on souhaitait ? De plus, pourquoi la punition à cette faute fut précisément l’envoie de serpents ? Quel le principe de mesure pour mesure dans cette sanction ?
En fait, même si la Manne était une nourriture extraordinaire, le peuple avait du mal à la supporter. En effet, chaque jour, ne tombait que la portion de la journée. On ne pouvait pas faire de réserve. Celui qui voulait en garder pour le lendemain, la retrouvait pourrie.
Or, l’être humain a besoin de sécurité. Pour être tranquille, il faut qu’il puisse être assuré que demain aussi il y aura de quoi manger.
C’est cela qui était particulièrement difficile concernant la Manne. Aujourd’hui on mangeait, mais on ne savait pas ce qui adviendrait du lendemain. Le fait de ne pas pouvoir mettre de côté pour assurer le futur était particulièrement pénible.
Mais alors on peut s’interroger. Pourquoi Hachem procéda-t-Il de la sorte ? Pourquoi ne fit-Il pas descendre une portion qui pourrait suffire pour de nombreux jours, de sorte à apaiser les angoisses du peuple ?
La raison est qu’Hachem aime Son peuple et souhaite que se tisse un lien très profond entre Lui et eux. Ainsi, chaque jour, le fait que les Juifs ne savent pas s’ils auront de quoi manger le lendemain, ils ressentiront qu’ils ne dépendent que d’Hachem et placeront leur confiance en Lui, Le prieront et L’imploreront qu’Il leur donne aussi ce qu’ils auront besoin le lendemain. Ils vivront ainsi au jour le jour dans cet état de proximité et de lien étroit avec Hachem, conscients d’être totalement livrés entre Ses Mains. C’est cela qu’Hachem recherchait. Mais pour le peuple, cela devenait difficile. Ils auraient malgré tout préféré pouvoir se rassurer et être tranquilles de savoir ce qu’ils mangeront les jours suivants. C’est ainsi que le peuple s’est plaint de la Manne.
Mais cela mit Hachem en colère. En effet, en leur donnant de la Manne au jour le jour, Hachem recherchait une sorte d’intimité et de proximité avec les Juifs. Mais eux, exprimèrent que cette dépendance leur était insupportable. Et cela signifiait qu’ils refusèrent cette proximité avec Hachem, préférant la sécurité matérielle. Et c’est pour cela qu’Hachem les punit en envoyant des serpents.
En effet, lorsqu’à l’origine, le serpent fit fauter Adam et ‘Hava, il Hachem le maudit : « Tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie ». Seulement, si on approfondit, cette malédiction s’avère être une grande bénédiction. Partout on peut trouver de la terre. Le fait que le serpent doive manger de la terre, par cela il pourra trouver sa nourriture partout. Il n’en manquera jamais ne connaîtra pas le besoin. Au point que nos Sages disent que celui qui rêve du serpent, aura une bonne subsistance. Ainsi, où est la malédiction ?
Seulement, en réalité cela est une terrible malédiction. En lui permettant de trouver sa nourriture partout, c’est comme si Hachem lui disait : « Prends ta nourriture et ne te tourne plus vers Moi pour avoir de quoi vivre ! » La malédiction est qu’Hachem a éloigné radicalement le serpent de Lui. Puisqu’il aura tout le temps de quoi manger, il n’aura plus besoin de lever les yeux vers le Ciel pour prier le Créateur de lui donner sa subsistance. A présent on peut comprendre pourquoi c’est le serpent qui vient punir les Juifs qui se sont plaints de la Manne. En leur donnant leurs portions au jour le jour, Hachem cherchait à ce que les Juifs se tournent vers Lui chaque jour pour demander leur subsistance et cela renforcerait leur proximité avec Lui. Mais ils s’en sont plaints. Hachem les punit donc en envoyant des serpents. Comme pour leur dire : « Vous ne savez pas apprécier cette bénédiction contenue dans la Manne, de devoir vous tourner vers Moi et vous rapprocher de Moi chaque jour, Je vous envoie donc ces serpents que J’ai éloigné de Moi pour ne plus qu’ils Me sollicitent pour vivre ». En critiquant la Manne, le peuple a cherché quelque part à avoir un peu le sort du serpent !
Le coin Halakha
A priori, il convient de prier face au mur, sans que quelque chose ne fasse écran entre lui et le mur, pour ne pas qu’il en soit déconcentré pendant sa prière. Mais si c’est un objet fixe, comme une armoire ou un autre meuble par exemple, il n’y aura aucun problème de prier en face. De même, un pupitre qu’il utilise pour poser son livre ne pose pas de problème, même s’il est haut. Il en est de même pour prier devant une autre personne, cela n’est pas considéré comme un écran. Malgré tout, certains recommandent d’éviter de prier derrière une autre personne, si cela est possible (par rapport au monde qui remplit la synagogue).
De plus, cette exigence ne concerne que la prière de la Amida. Mais pendant les autres parties de la prière comme pendant la lecture du Chema ou autre, il n’y aura aucun problème de les réciter même si un objet le sépare du mur.
Malgré tout, tout cela n’est qu’une mesure de rigueur. Ainsi, s’il risque de perdre la prière avec Minyan s’il cherche à tout prix à ne pas prier devant un écran, alors il ne prendra pas cela en compte et il priera devant un écran en fermant les yeux (s’il connaît la Amida par coeur). Malgré tout, il sera interdit de prier face à un miroir même avec les yeux fermés, pour ne pas sembler prier devant son image.
Le coin histoire
Une fois, une femme se rendit chez Rabbi Israël Goutman, Rav de Yassi en Roumanie, pour lui demander d’intervenir pour que son mari lui donne le Guet (acte de divorce), car c’était un homme trop dur et elle n’en pouvait plus. Le Rav lui dit qu’il ne lui ferait cela qu’à condition que pendant un mois, elle se rende dans les maisons des nécessiteux de la ville pour leur distribuer du pain en l’honneur de Chabbat. La femme accepta la condition. Seulement, le mois passé, elle ne revint pas chez le Rav. Ce dernier la fit donc convoquer et lui demanda pourquoi elle n’est pas venue. Alors, elle répondit qu’en tournant dans les maisons des pauvres, elle se rendit compte de leurs épreuves et difficultés, et elle comprit que sa peine n’était pas aussi importante qu’elle l’imaginait au départ. Ce Rav a réussi, par sa sagesse à restaurer la paix dans un foyer juif.
Ce récit nous apprend à relativiser nos soucis. Chacun a des difficultés et on a tendance à s’en lamenter. Mais on doit s’habituer à voir que les autres ont des épreuves qui peuvent être plus importantes. Par cela, on saura se réjouir de son sort et même remercier le Ciel d’avoir les difficultés que l’on a et pas les difficultés des autres.
Le coin ‘Hizouk
Même si le mauvais penchant se renforce, l’homme doit toujours veiller à répliquer et à réagir à ses “coups”. Ainsi, quand le penchant lui fait commettre une faute, malgré tout, il ne se découragera pas et immédiatement après, il se renforcera pour avoir des pensées de regrets et de repentir de cette faute. Ainsi, c’est lui qui aura à chaque fois le dernier mot, ce qui est déjà en soi une victoire. (Seder Hayom Hakatsar)
Chabbat Chalom !