Chabbat Vayé’hi

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Paracha Vayé’hi / פרשה ויחי

21/22 décembre 2018 – 14 Tévèt 5779 / י’ד טבת תשע’ט

Début : 16h38 – Fin : 17h52

Les Horaires :

Vendredi soir :
16h35 : Allumage des bougies et entrée de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 16h38)
16h35 : Min’ha, suivi d’un cours sur les Halakhot par le Rabbin Mickael MOUYAL
17h45 : Chir haChirim suivi de Kabbalat Chabbat et Arvit
Dvar Torah par le Rabbin Mickael MOUYAL

Samedi matin :
09h00 : Cha’harit
Dvar Torah par le Rabbin Mickael MOUYAL
L’office sera suivi d’un kiddouch offert par Caroline et Raphaël MAMANE à l’occasion de la bar-mitzva de Simon MAMANE
Après l’office, cours mixte sur la paracha par le Rabbin Mickael MOUYAL

Samedi après-midi :
16h00 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
16h10 : Min’ha
Suivi de la Séouda Chélichit, des chants de Chabbat et du D’var Torah par le Rabbin Mickael MOUYAL
16h56 : Shquiya / שקעת החמה

Samedi soir :
17h52 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala

18h15 : Cours mixte durant une demie-heure après la Havdala. Le Rabbin Mickael MOUYAL vous offre la possibilité d’étudier le livre « Alé Chour » afin de construire sa personnalité.
Le Alé Chour est un véritable classique de la philosophie rabbinique rédigé par le Rav Chlomo WOLBE.

Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit

Mardi 25 décembre, matin (férié) :
08h15 : Cha’harit
08h43 : Nets / הנץ החמה

Chabbat Chalom !


Carnet de familles :

Bar mitsvah
Nous souhaitons un grand Mazal Tov à Simon MAMANE qui a mis ses Téphilines ce jeudi matin. Il participera aux prières et à la lecture de la Thora ce Chabbat. Nous lui adressons un grand Mazal Tov, ainsi qu’à ses parents Caroline et Raphaël MAMANE, à sa sœur Elisa & à son frère Joseph, ainsi qu’à toute la famille MAMANE.
מזל טוב

Décès
Nous avons appris la semaine dernière le décès de Josette Rachel GUETTA bat Sim’ha (ז״ל), la maman de notre amie Michèle LAHMI. Nous adressons nos condoléances les plus sincères et l’expression de notre parfaite à Michèle, à son Papa, ainsi qu’à toute la famille LAHMI et GUETTA. Qu’Hachem vous aide à trouver la consolation et à surmonter cette épreuve.
ברוך דיין האמת

Nous avons également appris cette semaine le décès de Haïm Ben Yokhévéd véEliyahou Botbol (ז״ל), la papa de notre ami Shlomo BOTBOL. Nous adressons nos condoléances les plus sincères et l’expression de notre parfaite à Shlomo, ainsi qu’à toute la famille BOTBOL. Qu’Hachem vous aide à trouver la consolation et à surmonter cette épreuve.
ברוך דיין האמת


Beth Hamidrach :

Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guémara pour jeunes adultes chaque lundi soir à 20h00 à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.

Exceptionnellement, il n’y aura pas cours les lundis 24 et 31 décembre !

Retrouvez tous les cours du Rabbin Kassabi sur cette page !!


Talmud Thorah :

Les cours ont lieu chaque dimanche (hors période de vacances scolaires) dans l’enceinte de la Synagogue (43 rue des abondances).
L’avenir de nos enfants passent par une éducation juive de qualité que nous devons leur offrir.

Aucun enfant ne doit rester en marge de cette transmission des valeurs de la Torah.

Continuez à inscrire vos enfants. Nous vous attendons nombreux pour les inscriptions auprès du Rabbin Didier Kassabi.


Le Rabbin Kassabi : « A l’origine, Béréchit » sur France 2 :

Dimanche 2 décembre, Le Rabbin KASSABI a reçu Gilbert Montagné pour parler de la Tsédaka dans l’émission « A l’origine, Béréchit » sur France 2.
Retrouvez le replay ici !


Rav Aviner à Boulogne :

Mélavé Malka exceptionnel !

Samedi soir 18 janvier 2019, la Communauté juive de Boulogne, en partenariat avec l’Agence Juive pour Israel vous invite à une soirée exceptionnelle en présence de Rav Chlomo Aviner, Rav de la Ville de Beth El.

Entrée libre et gratuite
Buffet offert par l’Agence Juive
Réservation en cliquant sur ce lien.


Emounah – Projection du film screenagers :

Emounah vous invite à la Projection film screenagers, qui traite principalement de la gestion des écrans par les ados, le Mardi 29 janvier 2019 à 20h30, à la Synagogue de Boulogne Billancourt.

Un documentaire qui met en lumière l’impact de la technologie sur le développement des enfants et explore les défis de la parentalité dans le monde numérique dans lequel les parents doivent concurrencer les jeux vidéo, la dépendance aux écrans et aux médias sociaux.
Pour voir la bande annonce.
Film en anglais sous-titré en français

Réservez vos places !


Rav Michel Gugenheim à Boulogne :

Réservez votre soirée du mercredi 30 janvier 2019 pour une conférence du Grand Rabbin de Paris Michel Gugenheim sur le thème : « La cacherout du Beth Din de Paris : de la théorie à la pratique ».


« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :

Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.


Information ACJBB Boulogne Sud :

Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud et sur Twitter : twitter.com/acjbbsud.


Sécurité SPCJ :

La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !


Réservation des espaces communautaires :

Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com

Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr


Mikvé :

Mikvé pour les femmes
le Mikvé est ouvert :
– dimanche de 19h à 21h
– du lundi au jeudi de 20h à 22h
– vendredi soir : uniquement sur RDV , en envoyant un sms à Mme Yael Kassabi au 06.22.76.15.04
– samedi soir : 1h après Shabat pendant 2h

Mikvé vaisselle
Le Mikvé Kélim est ouvert tous les matins du dimanche au vendredi depuis l’heure de la Téfila jusqu’à midi.


Faire un don :

Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.

Tizkou Lé-Mitsvot !!


Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :

Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie a été purgé. Les travaux devraient commencer prochainement. Il comprendra notamment :

  • Une Synagogue
  • Le Centre Communautaire (CCIBB)
  • Une salle polyvalente
  • et une salle des fêtes

Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne

Etat du dossier

Nous avons signé la semaine dernière le contrat avec Eiffage Construction.
Le projet démarre donc vraiment !!

Il faut cependant très rapidement, compéter le financement du projet par les dons et les promesses de don. Nous vous invitons donc à faire des dons uniques ou mensuels pour participer au projet. Si vous souhaitez nous faire part de votre promesse de don qui interviendra dans l’avenir, vous pouvez le faire en nous adressant un message par email ou par courrier.

Nous continuerons de vous aviser ici de l’état d’avancement des opérations.

Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne. Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ACJBB ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.

Si vous avez des question, envoyez-nous un message !

Je participe à la collecte pour la construction


Dvar Thorah et enseignements :

par le Rav Mikaël Mouyal

Léïlouy Nichmat Avraham Ben Mikhaël, ‘Haï Victor Ben Yakouta, Jaqueline Bat Esther et Paula Yakouta Bat Rosette

Le coin ‘Hidouchim

« Les jours d’Israël (Yaacov) s’approchèrent pour mourir » (47, 29) :

Que signifie l’expression que les jours se rapprochent pour mourir ?
En fait, au moment où le Juste est prêt à quitter le monde, il bénéficie de perceptions spirituelles très élevées qu’il n’a jamais eu de sa vie. C’est pourquoi, il arrive que le Juste attende et espère toute sa vie d’arriver à ce jour-là, pour bénéficier de cette lumière extraordinaire. C’est ce qu’il en fut pour Yaacov. Tous les jours de sa vie, il attendait d’arriver au jour de sa mort, où il recevrait ces connaissances si hautes. C’est ainsi que tous les jours de sa vie “s’approchèrent”, c’est à dire qu’il espérait se rapprocher du jour où il allait mourir. Tout au long de sa vie, il avait une proximité avec ce jour-là, espérant et désireux qu’il arrive. (Agra Dékala)

« Israël (Yaacov) se prosterna à la tête du lit » (47, 31) :

Rachi explique que par ce geste, Yaacov voulait remercier Hachem que son fils Yosseph soit un Juste, malgré le fait qu’il ait été captif en Egypte. Mais, qui lui prouverait qu’il restera toujours Juste et qu’il ne trébuchera pas par la suite ?
En fait, nos Sages enseignent qu’un homme qui n’a pas fauté la majorité de sa vie, ne fautera plus. Or, Yosseph vécut 110 ans. Or, la Thora affirme qu’il avait 30 ans quand il régna sur l’Egypte. Si on y ajoute les sept années d’abondance, les deux années de famine (jusqu’à ce qu’il retrouve sa famille) et les 17 ans que son père vécut auprès de lui en Egypte (jusqu’au jour de sa mort), cela lui donne 56 ans quand son père mourut (30+7+2+17=56). Or 56 ans, c’est justement la majorité de sa vie (qui fut de 110 ans). Et puisqu’il n’a pas fauté la majorité de sa vie, cela indique donc qu’il ne fautera plus. Son père put donc, sous inspiration, remercier Hachem que son fils soit un Juste et l’ait été la majorité de son existence, et aussi qu’il le restera donc toute sa vie. (Mechekh ‘Hokhma)

« Acher, son pain est bien gras » (49, 20) :

Nos Sages enseignent que Acher fils de Yaacov se tient aux portes de l’enfer et ne laisse pas y entrer quiconque s’est consacré à l’étude de la Michna (compilation de la loi orale). C’est pourquoi, le verset dit que le pain de Acher est “gras – Chéména – שמנה”, terme qui est composé des même lettres que “Michna – משנה”. C’est que Acher protège ceux qui se sont consacrés à la Michna. De plus, le verset parle du pain de Acher qui est gras, allusion à la recommandation du Maguid (ange) qui a enjoint à Rabbi Yosseph Caro d’étudier un chapitre de Michna avant de prendre son repas et de manger son pain. (Yafé Lélev)

« Yosseph tomba à la face de son père et pleura sur lui » (50, 1) :

On peut se demander pourquoi Yosseph n’a-t-il pas aussi prononcé un éloge funèbre (Hesped) pour son père, après sa mort ? C’est seulement en Canaan qu’on prononça des élégies !
En fait, Yaacov a insisté pour ne pas être enterré en Egypte. Il ne voulait pas que son corps repose dans ce pays impur. Or, nos Maîtres enseignent que quand on prononce un Hesped sur une personne, c’est comme si on l’enterrait à cet endroit. C’est pourquoi, Yosseph n’a pas prononcé de Hesped sur son père en Egypte, pour ne pas même que l’on puisse considérer qu’il ait été enterré en Egypte par l’entremise de ce Hesped. (Kerem Hatsevi)

« Ils arrivèrent jusqu’à l’Aire des ronces (Guoren Haatad) » (50, 10) :

Pourquoi est-ce précisément à cet endroit que l’on prit le deuil pour la mort de Yaacov ?
En fait, l’Aire des ronces fait allusion à la malédiction que reçut Adam pour la faute originelle qu’il commit. En effet, suite à cette faute, la terre fut maudit de produire des “ronces” et des mauvaises herbes. Or, Yaacov a amené la bénédiction en Egypte. Ainsi par exemple, par sa venue, la famine cessa. Il apporta donc autour de lui la protection contre la malédiction causée par la faute originelle.
En effet, selon nos Sages, il répara, à titre individuel, la faute de la consommation de l’arbre de la connaissance. En arrivant dans l’Aire des ronces et en voyant les “ronces” qui s’y trouvaient, tout le monde perçut un message qu’à présent que le Juste s’en est allé, sa protection s’arrête et la malédiction peut se rétablir. C’est donc là que l’on prit le deuil pour sa disparition, comprenant l’impact de son départ de ce monde. (Panim Yafot)

« Pardonne, de grâce, le péché de tes frères et leur faute, car ils t’ont rendu du mal » (50, 17) :

Les termes “Pardonne, de grâce” se disent dans le Texte : “Sa Na – שא נא”, expression composée des initiales des 4 formes figurant sur le Char Céleste, comme le décrivit le prophète Yé’hezkel. Ces quatre figures sont : le taureau (שור), le lion (אריה), l’aigle (נשר) et l’homme (אדם). Or, le taureau est le symbole de Yosseph, comme dans le verset : « C’est l’aîné de son taureau ». Les frères veulent signifier ici à Yosseph que c’est uniquement s’il leur pardonne qu’il méritera de voir son représentant, à savoir le taureau, sur le Char Céleste. Mais s’il ne leur pardonne pas, alors quelqu’un qui aura gardé rancune ne pourra pas avoir le mérite de se voir représenter sur le Char Céleste. Ainsi, l’allusion est la suivante : « Pardonne de grâce – שא נא », car c’est seulement dans ce cas qu’apparaîtront sur le Char, les quatre formes en allusion justement par les initiales de ces mots (שא נא). Mais si tu ne pardonnes pas, alors il manquera une figure parmi les 4, à savoir celle du taureau, qui fait allusion à Yosseph. (Rabbi Chimchon d’Ostropoli)

Le coin étude

Avant sa mort, Yaacov s’apprête à bénir ses enfants. Au moment de bénir les fils de Yosseph, Yaacov croise ses bras pour bénir Efraïm avec la main droite et Ménaché avec la main gauche. Par cela, il tenait à accorder la préséance à Efraïm, car la main droite a une certaine importance supplémentaire. Mais, Yosseph n’était pas d’accord avec son père. Il souhaitait que son père bénisse Ménaché, qui était l’aîné, avec la main droite. Il faut se demander quelle était la divergence entre Yosseph et son père à ce sujet.
Rachi explique que Yaacov a donné plus d’importance à Efraïm qu’à Ménaché, car Efraïm aura Yéhochoua comme descendant, et Ménaché aura le juge Guid’on en descendant. Il en ressort que pour Yaacov, Yéhochoua était plus grand que Guid’on, sous-entendu que pour Yosseph c’était l’inverse. Comment expliquer tout cela ?
En fait, la Thora rapporte que Yosseph a appelé son aîné par le nom de Ménaché car : « Hachem m’a fait oublié (Nachani, qui a donné Ménaché)… la maison de mon père ». Le Midrash explique que cela signifie que Yosseph a oublié en Egypte la Thora que lui a appris son père. Mais en quoi cet oubli était-ce positif au point d’appeler son aîné en référence à cela ?
En fait, il existe deux types d’élèves. Il y a celui qui ne fait qu’apprendre l’enseignement de son maître. Tout son savoir n’est constitué que de ce que celui-ci lui a transmis. Et il y a celui qui a intégré les leçons de son maître au point de les avoir fait siennes. Ses connaissances sont devenues ses propres connaissances. Tel était le niveau de Yosseph. Il avait tellement intériorisé la Thora de son père qu’il avait même oublié que sa sagesse lui venait de Yaacov. C’est comme si c’était sa propre sagesse et non celle de son père.
Or, ce niveau est plus grand que celui qui ne peut que répéter les leçons de son Rav, sans les avoir intériorisées. Ménaché a eu un descendant qui était Guid’on. Quand Hachem lui recommanda d’aller faire la guerre contre Midyan, Il lui dit : « Va par ta force ».
Ces mots reflètent le fait qu’il disposait d’une force propre, à lui. Il ne dépendait pas de la force d’un autre. A l’instar de ce qui a été dit sur Yosseph qui a appelé son fils Ménaché, Guid’on aussi disposait de sa force personnelle, qui venait de lui-même.
Une différence notoire entre ces deux types d’élèves est que celui qui ne dispose que du savoir de son maître, n’existe que par lui. Il lui doit tout et s’efface donc naturellement devant lui. Mais l’élève qui a intégré son savoir, dispose désormais de sa propre existence, il existe de par lui-même et n’a plus besoin de s’effacer devant son maître puisqu’il a une sagesse et une existence personnelles.
Yosseph a constaté que Ménaché, à travers son descendant Guid’on qui combattra par sa force personnelle, a une supériorité sur Efraïm qui va engendrer Yéhochoua. En effet, nos Sages comparent ce dernier à la lune par rapport à Moché, le soleil. C’est que Yéhochoua s’effaçait complètement devant son maître, comme la lumière de la lune qui lui vient exclusivement du soleil. Il en déduisit que Guid’on, qui a une force intrinsèque, dépasse Yéhochoua, qui s’efface devant son maître duquel il reçoit tout son savoir.
Mais Yaacov donna plutôt la préséance à Efraïm soit à Yéhochoua, car Yaacov voyait plus en profondeur que son fils. Yaacov aussi était d’accord avec Yosseph que la force intérieure et intégrée dépasse la force uniquement reçue du maître. Cependant, alors que Yosseph, constatant l’effacement de Yéhochoua à son maître, en conclut qu’il n’avait donc de force que par Moché et pas de lui-même, Yaacov quant à lui, vit plus loin. Il vit qu’en réalité, Yéhochoua aussi, tout comme Guid’on, avait une sagesse propre, qui lui venait de ce qu’il avait intégré. Mais malgré tout, dans sa grande modestie, il avait choisi de s’effacer à son maître, comme s’il n’avait rien de lui-même. En cela, il était en réalité plus grand que Guid’on, car il cumulait les deux qualités : l’intériorité et l’effacement.
Yosseph s’était trompé à s’arrêter superficiellement sur l’effacement apparent. Mais Yaacov avait su voir la réalité profonde.

Le coin Halakha

Il est un devoir de se laver les mains à la fin d’un repas où on a mangé du pain, avant le Birkat Hamazone, c’est ce que l’on appelle Maïm A’haronim (les achkénazes n’ont plus l’habitude de le faire de nos jours). On ne se lave que les phalanges, avec juste un peu d’eau. On devra se laver les main en versant l’eau dans un ustensile, et pas à même le sol. L’assiette du repas peut aussi servir d’ustensile pour y verser l’eau. Si on est dans un lieu où les gens ne circulent pas, on pourra les verser sur le sol. Il est préférable de retirer de table avant le Birkat Hamazone l’ustensile où on a versé l’eau. On versera l’eau sur les mains, mais on ne plongera pas les mains dans l’eau. Pour verser l’eau, on pourra utiliser toute sorte d’ustensile, même ceux inaptes pour la Nétilat Yadaïm. De même, on pourra verser de l’eau opaque ou déjà utilisée pour une autre fonction, ce qui ne convient pas pour la Nétilat Yadaïm avant le repas.
On n’utilisera pas de l’eau chaude pour Maïm A’haronim. Si on a les mains salies par le repas, on les lavera avant la bénédiction finale, même si on n’a pas mangé de pain et qu’on ne récitera pas le Birkat Hamazone mais Al Hami’hya par exemple.

Le coin histoire

Un ‘Hassid de Rabbi Chelomo de Zévéhil avait l’habitude, chaque vendredi, de préparer chez lui un grand repas, pour toutes les personnes qui venaient passer le Chabbat chez son Rabbi. Parmi les convives se trouvait un malheureux Juif, dont l’esprit n’était pas totalement sain, et qui pensait qu’on ne lui servait pas la part qui lui revenait de droit.
Un Chabbat, le Rabbi proposa qu’on serve ce Juif en premier pour qu’il ressente la considération qu’on lui fait. Mais, à la surprise et au grand désarroi de tous, l’homme se pressa de se lever, et cracha grossièrement dans la marmite, en proclamant : « Aujourd’hui, je suis sûr que personne ne goûtera de ce plat à part moi. Toute la marmite sera pour moi, et je pourrai en manger à satiété ! »
En voyant cela, le ‘Hassid qui préparait le repas, poussa un profond soupir. Alors, le Rabbi lui dit : « Pourquoi soupirez-vous ? Cet homme nous a appris aujourd’hui une grande leçon de patience. On doit savoir rester calme et tout accepter avec joie et sérénité ! »
Le Rabbi de ce récit nous montre que c’est justement les moments où on est confronté à des situations énervantes et que l’on risque de perdre patience, qu’on doit les vivre plutôt comme étant en réalité des occasions en or pour travailler sur soi et surtout sur sa patience.

Le coin ‘Hizouk

Quand Avraham eut confiance en Hachem Qui lui annonça une grande descendance, la Thora dit qu’Hachem lui considéra cette foi comme un mérite. Si déjà pour Avraham à qui Hachem s’est révélé, quand il a eu confiance en Lui, ce lui fut un mérite, combien plus dans notre génération si basse, où Hachem se cache grandement, un Juif qui a confiance en Lui, cela est d’autant plus un grand mérite. (Rémizé Thora)


Chabbat Chalom !

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