Chabbat Émor

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Paracha Émor / פרשה אמור

17/18 mai 2019 – 13 Iyar 5779 / י’ג אייר תשע’ט

Début : 21h09 – Fin : 22h28

Ce Chabbat, nous avons l’honneur de recevoir bh le Rabbin Didier KASSABI qui interviendra pour les D’var Torah du samedi après-midi.

Les Horaires :

Vendredi soir :
20h00 : Allumage des bougies et entrée de Chabbat (heure maximum pour l’allumage : 21h09)
19h00 : Chir haChirim
19h15 : Min’ha, suivi de Kabbalat Chabbat et Arvit
Dvar Torah par le Rabbin Mickael MOUYAL

Samedi matin :
09h00 : Cha’harit
Dvar Torah par le Rav Moché Busso (petit-fils de Baba Salé)
L’office sera suivi d’un kiddouch communautaire.

Samedi après-midi :
19h30 : Cours mixte sur la Paracha par le Rabbin Didier KASSABI
20h30 : Téhilim – Lecture collective des Téhilim – Alpha/Beta
20h45 : Min’ha
Suivi de la Séouda Chélichit, des chants de Chabbat et du D’var Torah par le Rabbin Didier KASSABI
21h28 : Shquiya / שקעת החמה

Samedi soir :
22h28 : Fin de Chabbat, Arvit et Havdala

Dimanche matin :
08h00 : Cha’harit, suivi d’un petit déjeuner et de l’allumage des bougies à l’occasion de la Hiloula de Rabbi Méir baal haness (זצ״ל)

Chabbat Chalom !


Birkat ha-Lévana :

La Birkat ha-Lévana (prière pour le renouvellement de la lune) pourra être récitée entre le samedi 11 mai 2019 au soir et le samedi 18 mai 2019 au soir, lorsque la lune est visible.


Pessa’h Chéni :

Cette année, Pessah Chéni aura lieu ce dimanche 19 mai 2019 (à partir de samedi 18 mai au soir). En ce jour de demi-fête, il est d’usage de manger de la Matsa et de ne pas réciter les Ta’hanounim (supplications) dans les prières.


Offices et cours de la semaine à la Synagogue :

43 rue des abondances

Cha’harit – 1er office :
6h55 : Lundi et jeudi
7h00 : Mardi, mercredi et vendredi
8h00 : Dimanche et jours fériés

Cha’harit – 2ème Office :
7h45 : dans la Soucah/Pergola
suivi d’une étude par le Rabbin Didier Kassabi du lundi au jeudi, et par le Rav Avner Ibgui le vendredi

Min’ha suivi de Arvit :
19h45 : du dimanche au jeudi


Beth Hamidrach :

Le Rabbin Didier Kassabi donne un cours de Guémara pour jeunes adultes chaque lundi soir à 20h00 à la Synagogue de Boulogne Billancourt, 43 rue des abondances.

Retrouvez tous les cours du Rabbin Kassabi sur cette page !!


Talmud Thorah :

Les cours ont lieu chaque dimanche (hors période de vacances scolaires) dans l’enceinte de la Synagogue (43 rue des abondances).
L’avenir de nos enfants passent par une éducation juive de qualité que nous devons leur offrir.

Aucun enfant ne doit rester en marge de cette transmission des valeurs de la Torah.

Continuez à inscrire vos enfants. Nous vous attendons nombreux pour les inscriptions auprès du Rabbin Didier Kassabi.


Conférence de la Rabbanite Pénina ELKRIEF :

A l’approche de Chavouot, la Rabbanite Pénina ELKRIEF, à travers l’histoire de Ruth, va mettre en évidence comment l’amour pour la Torah a permis à Ruth de surmonter les épreuves et la pauvreté. Ruth fut récompensée et devint riche et heureuse, elle eût dans sa descendance le Roi David.

Nous vous attendons nombreuses le dimanche 19 mai à 14h00 à la Synagogue ACJBB Sud, 134 bis rue du Point du Jour, 92100 Boulogne Billancourt.


Lag BaOmer :

Venez nombreux participer à la Grande soirée de Lag BaOmer / Hiloula de Rabbi Chimon de la Communauté juive de Boulogne mercredi 22 mai à partir de 19h30

Le 33ème jour de l’Omer, jour de la Hiloula de Rabbi Chim’on aura lieu mercredi soir 22 mai et jeudi 23 mai.

Allumage de bougies :
Chacun pourra allumer des bougies dans le hall de la Synagogue et verser de la Tsedaka pour la Hiloula après Arvit mercredi soir.

Grande soirée Barbecue :
Comme chaque année, nous célébrerons la Hiloula de Rabbi Chim’on à Boulogne au cours d’une grande soirée communautaire à partir de 20h30. Un barbecue traiteur sera servi dans la pergola/soucah de la Synagogue – 43 rue des Abondances.

La soirée sera articulée autour d’une animation musicale et de la vente des bougies à la mémoire des Tsadikim.

Nous comptons sur votre présence nombreuse.
Faites passer le message autour de vous.

Cliquez sur ce lien pour vous inscrire !


Assemblée générale de l’ACJBB :

L’assemblée générale de l’Association culturelle juive de Boulogne-Billancourt (ACJBB) aura lieu le jeudi 13 juin à 20h00 dans l’Espace communautaire de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances (entre par la rue de l’Abreuvoir)

Ordre du jour :

  • Rapport moral
  • Rapport financier ACJBB par le Trésorier
  • Rapports du Commissaire aux comptes sur les Comptes 1CJBB au 31/12/2018
  • Rapport financier ACIP-BOULOGNE par le Trésorier
  • Etat des finances et du fonctionnement de l’office ACJBB-Sud
  • Présentation du Centre culturel juif de Boulogne
  • Message du Président

Conformément aux statuts de l’association, la convocation à l’AG par email est autorisée. Cette annonce tient donc lieu de convocation.
Si vous souhaitez poser des questions au Président, au Conseil d’administration ou au Commissaire aux comptes, vous pouvez le faire en cliquant sur ce lien. Les réponses vous seront apportées au cours de l’AG.


Participez à l’écriture d’un Sefer Torah à la mémoire d’Elie Botbol :

La Communauté juive de Boulogne-Billancourt, s’associe au projet de la famille d’Elie (ז״ל) et vous propose de participer à l’écriture du Sefer Tora qui sera écrit à la mémoire et pour l’élévation de l’âme de notre cher ami Eliahou ben Aaron ve Ra’hel BOTBOL (ז״ל)

Le Sefer Tora sera inauguré sDv pour à l’issue de la première année de deuil.
Chaque lettre est à acquérir pour un montant de 52€, et donne droit à un reçu Cerfa.
Vous pouvez acquérir une ou plusieurs lettres, un Passouk ou une Paracha dans ce Sefer Tora.

Tizkou leMitsvoth !

Je participe au Sefer Tora à la mémoire d’Elie Botbol (ז״ל)


« Les AMIS de la REFOUA » – Visite aux malades :

Des bénévoles de Boulogne proposent aux personnes qui le demandent : l’organisation d’une chaine de lecture de Téhilims pour la guérison de nos malades, de prendre de leurs nouvelles et leur rendre visite dans les hôpitaux.
Ces actions se font dans la plus grande discrétion et s’inscrivent dans le cadre du bénévolat.
Vous pourrez joindre – les AMIS de la REFOUA – au 06.03.75.34.15, ou par courriel à : israelalbert1@gmail.com
Vous pouvez aussi faire partie de ces bénévoles, nous vous remercions par avance.


Information ACJBB Boulogne Sud :

Retrouvez toutes les informations de l’office sur : www.acjbb-sud.org.
Si vous souhaitez recevoir par mail la newsletter de l’office, inscrivez-vous en nous envoyant un mail à officeboulognesud@gmail.com.
Retrouvez également toutes les informations sur la page Facebook de l’office : facebook.com/acjbbsud et sur Twitter : twitter.com/acjbbsud.


Sécurité SPCJ :

La sécurité est l’affaire de tous ! Le SPCJ a besoin de chacun d’entre nous !
La protection de la vie communautaire est plus que jamais l’affaire de tous ! Vous en êtes les premiers acteurs ! Votre mobilisation est essentielle et nécessaire !
Si vous souhaitez nous aider à assurer la protection de l’office, rapprochez-vous de nous !
Plus nous serons nombreux à nous mobiliser et assurer des relais de garde, plus nous passerons du temps à prier !


Réservation des espaces communautaires :

Vous souhaitez organiser une manifestation (Brith-Mila, Bar-Mitsvah et Bat-Mitsvah, Mariage, Azkara, Soirée Mikvé Kala, etc… ) dans les espaces de la Synagogue de Boulogne, 43 rue des Abondances, contactez M. Alain Chicheportiche 06.95.62.58.41 – alainchicheportiche92@gmail.com

Vous souhaitez réserver la salle de Boulogne Sud, 134 bis rue du point du jour Boulogne Billancourt, contactez M. Patrick Sebban 06.03.02.30.78 – patrick.sebban2@paris.fr


Mikvé :

Mikvé pour les femmes
Le Mikvé est ouvert tous les soirs, du dimanche au jeudi 10 minutes avant l’heure de la fin du Chabbat précédent, pendant 1h30.
Le samedi soir, le mikvé ouvre 1h après la fin de Chabbat, pendant 1h30.
Pour les vendredis soirs et soirs de fête, prendre rendez-vous avec Mme Kassabi, au moins 2 jours avant au 06 22 76 15 04.

Mikvé vaisselle
Le Mikvé Kélim est ouvert tous les matins du dimanche au vendredi depuis l’heure de la Téfila jusqu’à midi.


Faire un don :

Pour faire vivre et participer activement à cet office, faites un don par internet ou envoyez vos chèques au 134 bis rue du Point du Jour. Toutes les participations sont bienvenues, les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, nous parviendrons, tous ensemble, à faire vivre l’Office de Boulogne Sud.

Tizkou Lé-Mitsvot !!


Dons pour le Centre Culturel de Boulogne Billancourt :

Le nouveau centre culturel sera situé à l’angle des rues Marcel Dassault et d’Anjou. Le permis de construire, déposé en mars à la mairie a été purgé. Les travaux devraient commencer prochainement. Il comprendra notamment :

  • Une Synagogue
  • Le Centre Communautaire (CCIBB)
  • Une salle polyvalente
  • Une salle des fêtes
  • Et un Mikvé

Vous pouvez consulter la plaquette de présentation du Centre Culturel de Boulogne

Etat du dossier

Nous finalisons la rédaction des contrats et l’analyse financière et technique des détails de la construction. Le contrat de construction devrait être signé ce mois-ci.

Nous organiserons une cérémonie de début de chantier à laquelle vous serez tous conviés.

Parallèlement, nous travaillons sur le financement du projet.

Nous continuerons de vous aviser ici de l’état d’avancement des opérations.

Devenez acteur du devenir de la vie juive à Boulogne en faisant un don pour la construction du Centre Culturel de Boulogne. Vous pouvez décider de diriger votre don vers la synagogue ACJBB ou vers le CCIBB, en nous l’indiquant par message.

Si vous avez des question, envoyez-nous un message !

Je participe à la collecte pour la construction


CCIBB – Centre de Loisirs Été 2019 :

Les directeurs du Centre de loisirs Anne-Marie AMSALLEM et Jonathan CAHEN, ainsi que la fantastique équipe d’animation accueilleront pour les prochaines vacances du 8 au 26 juillet 2019 vos enfants de 6 à 13 ans dans une ambiance juive exceptionnelle !!!

Le programme, toujours diversifié, alliera loisirs, sports, culture et identité juive.


Au programme : Parc Astérix, Parc St Paul, Mer de Sable, France Miniature, Bateaux mouches et autres sorties … Stage de hip-hop, stages sportifs, jeux, ateliers artistiques, maccabiades, journée israélienne et de nombreuses surprises …

145 € la semaine (possibilité de bourse) – Places limitées
Informations et réservations auprès de Jonathan 06.21.07.17.09 ou sur ccibb.net.


Dvar Thorah et enseignements :

par le Rav Mikaël Mouyal

Léïlouy Nichmat Avraham Ben Mikhaël, ‘Haï Victor Ben Yakouta, Jaqueline Bat Esther et Paula Yakouta Bat Rosette

Le coin ‘Hidouchim

« Ils ne feront pas de tonsure sur leur tête… Ils seront saints pour leur D.ieu » (21, 5) :

Ce verset concerne les Cohanim. Mais quel lien y a-t-il entre l’interdiction de se faire des tonsures et des entailles, et le fait d’être saints ?
En fait, les prêtres idolâtres avaient coutume de se faire des tonsures et des entailles pour être reconnaissables. En effet, comme ces prêtres étaient eux-aussi dépravés, ils ne pouvaient donc pas être reconnaissables par leur sainteté. Le seul moyen de se distinguer du peuple était donc de se faire des signes sur le corps, par des tonsures et des entailles. Ainsi, la Thora recommande aux Cohanim de ne pas imiter les prêtres idolâtres. Contrairement à ces derniers, « ils ne feront pas de tonsures… » Et cela ne sera pas gênant pour se distinguer car eux, ils devront être reconnaissables par leur sainteté. « Ils seront saints pour leur D.ieu ». (Maharil Diskin)

« Et lui (le grand prêtre), c’est une femme dans sa virginité qu’il épousera » (21, 13) :

Ce verset fait allusion à l’enseignement des Maximes des Pères qui dit : « A l’âge de 18 ans pour le mariage ». En effet, le terme “Et lui”, qui se dit dans le Texte : “והוא (Véhou)”, a la valeur numérique de 18. Ainsi, le verset fait allusion qu’à 18 ans, en allusion dans le mot “והוא (et lui)”, un homme épousera une femme. (Baal Hatourim)

« Lorsque vous abattrez une offrande de remerciement à Hachem, vous l’abattrez de façon qu’elle soit agréée » (22, 29) :

La plus grande bonté qu’Hachem a octroyée à l’homme, c’est son libre arbitre. Il s’agit du fait de pouvoir agir par volonté et non pas par contrainte. Ce principe est à la base de toute la Thora et de toute la notion de récompense. Ainsi, on doit aussi remercier Hachem pour avoir donné le libre arbitre à l’homme. Cela est en allusion dans ce verset : « Lorsque vous abattrez une offrande de remerciement à Hachem », c’est à dire lorsque vous souhaiterez témoigner votre gratitude à Hachem, alors « vous l’abattrez de façon qu’elle soit agréée », ou littéralement “vous l’abattrez pour votre volonté (לרצונכם)”. N’oubliez pas de remercier Hachem “pour votre volonté”, pour vous avoir donné la possibilité d’agir par volonté et pas par contrainte, de par le libre arbitre. (Derekh Pikoudekha)

« Je serai sanctifié à l’intérieur des enfants d’Israël » (22, 32) :

Pourquoi la Thora emploie-t-elle l’expression : « A l’intérieur », et ne dit-elle pas : « Je serai sanctifié parmi les enfants d’Israël ?
En fait, ce verset évoque la Mitsva de sanctifier le Nom d’Hachem qui consiste notamment à donner sa vie pour ne pas renier l’Unicité d’Hachem. Or, il a été souvent remarqué dans l’Histoire, que même des Juifs très éloignés du judaïsme, ont fait preuve de courage et ont donné leur vie pour ne pas renier leur foi. C’est qu’au moment d’une telle épreuve, la partie la plus profonde de l’âme du Juif, qui est intrinsèquement liée à Hachem et ne peut en aucun cas Le renier, se réveille. C’est cela qui lui donne la force de se sacrifier pour Lui. Quand l’épreuve de sanctifier le Nom d’Hachem se présente à un Juif, c’est la partie de son âme qui est “à l’intérieur des enfants d’Israël” qui s’éveille. C’est cela qui lui permet de se sacrifier pour sanctifier Son Nom. (D’après le Sefat Emet)

« Pour que vos générations sachent que dans des cabanes J’ai fais résidé les enfants d’Israël » (23, 43) :

Cette raison que donne la Thora à la Mitsva de résider dans des cabanes à Soukot permet de comprendre pourquoi nos Sages disent que celui qui souffre du fait de la Souka (comme de par la pluie ou autre) devient dispensé de cette Mitsva. En effet, toute la raison d’être de cette Mitsva est de savoir, c’est à dire d’avoir conscience qu’Hachem a fait résider Son peuple dans des Soukot (allusion aux nuées de gloire) après de la sortie d’Egypte. Or, quand quelqu’un souffre, il est perturbé. Sa conscience et son esprit en deviennent aussi troublés et il ne peut plus “savoir” comme il se doit. Pour que la conscience soit complète, l’homme doit se sentir serein. Ainsi, puisque la Thora exige d’avoir “conscience” dans la Souka et que celui qui souffre ne peut plus avoir une vraie conscience, cette Mitsva ne s’applique donc plus à lui et il en devient donc dispensé. (‘Hidouché Harim)

« Le jour du Chabbat, le jour du Chabbat il le disposera devant Hachem toujours » (24, 8) :

Ce verset évoquant la table des pains de proposition peut transmettre le message allusif suivant. Nos Sages enseignent que si tous les Juifs respectaient deux Chabbat, ils seraient délivrés. C’est pourquoi les termes “le jour du Chabbat” sont répétés deux fois, allusion au respect de deux Chabbat. Et le verset dit que grâce à cela, le peuple se retrouvera disposé “devant Hachem toujours”. Or, quand on se trouve en terre sainte, terre de la Providence Divine par excellence, on est “devant Hachem”. Ainsi, se retrouver “devant Hachem toujours” fait allusion à la délivrance, quand le peuple se retrouvera pour toujours en terre sainte. (Pené Mévin)

« Le fils de la femme israélite blasphéma le Nom (Divin)… et le nom de sa mère était Chelomit fille de Divri » (24, 11) :

Rachi explique que le Texte trouve le besoin de préciser le nom de la mère du blasphémateur, pour enseigner que parmi tout le peuple, elle fut la seule femme à s’être débauchée. De là, on voit l’éloge du peuple dont toutes les femmes (sauf elle) restèrent pures.
On peut ajouter que l’éloge du peuple ressort encore plus du fait que cette femme soit la seule à s’être débauchée, plus que si aucune femme ne s’était pervertie. Car si aucune femme ne s’était débauchée, on aurait pu invoquer pour l’expliquer une raison sociologique ou autre. On aurait pu dire qu’il existe un facteur général qui explique ce fait. Mais on aurait pas vu la valeur de chaque juive qui s’est éloignée de la débauche par ses efforts personnels. Mais l’exception prouve que leur pureté ne venait pas d’une règle transcendante liée à la globalité du peuple, mais de par leurs efforts personnels. Et cela renforce encore plus leur éloge. (Rav Chimchon Pinkous)

Le coin étude

Concernant la Mitsva du décompte du Omer dont parle notre Paracha, la Thora dit : « Vous compterez pour vous depuis le lendemain du Chabbat… sept semaines complètes ». La loi orale enseigne que le “Chabbat” dont il est ici question, se rapporte au 1er jour de Pessa’h, et pas du Chabbat hebdomadaire (le samedi). Ainsi, le compte du Omer commence le lendemain du 1er jour de Pessa’h.
Mais, les Tsedoukim et les Baytoussim, sectes qui refusaient la loi orale, affirmaient que le verset parle du Chabbat habituel et que le compte du Omer commence le lendemain du Chabbat (soit le dimanche) qui suit Pessa’h. Le Talmud rapporte qu’un Baytoussi se confronta à Rabbi Yo’hanan Ben Zakaï et lui dit : « Puisque Moché aimait le peuple Juif, et que contrairement aux autres fêtes, Chavouot ne dure qu’un seul jour (dans la Thora), il a donc institué que Chavouot tombe le lendemain de Chabbat, pour qu’il y ait 2 jours de repos d’affilée. Et pour se faire, le début du compte du Omer doit tomber le lendemain de Chabbat et pas de Pessa’h. Le Rav répondit : « Si Moché les aimait, pourquoi les a-t-il fait errer 40 ans dans le désert avant de les faire entrer en terre sainte ?! »
On peut s’interroger sur ce passage. Tout d’abord, comment Rabbi Yo’hanan Ben Zakaï peut-il dire : « Si Moché aimait tant le peuple », sous entendant qu’il n’en est pas ainsi ?! De plus quelle est la discussion de fond entre ces deux protagonistes ?
En fait, cette discussion entre le Baytoussi et le Rav n’est que le reflet de la discussion fondamentale entre les Baytoussim qui n’acceptaient que la loi écrite et reniaient la loi orale, et les Sages d’Israël, dépositaires de cette loi. En effet, la différence entre la loi écrite et la loi orale est que la loi écrite a été transmise du Ciel en l’état, mot pour mot, et le peuple n’ont eu besoin de fournir aucun effort et aucune action pour la constituer. En revanche, la loi orale a été transmise à Israël dans le but d’être la propriété des Sages qui doivent la développer et même quelque part, la constituer, par leurs efforts et leur investissements constants. Dès lors, il ressort que pour les Baytoussim, le don idéal est celui que l’on donne à quelqu’un sans qu’il n’est besoin de fournir d’effort pour l’obtenir. En revanche, pour les Sages, le don idéal est celui qui exige de devoir fournir des efforts pour en bénéficier. Ainsi, les Baytoussim pensaient que puisque Moché aime Israël, il leur a donc fixé la fête de Chavouot le lendemain de Chabbat (le dimanche), pour que le dévoilement de la sainteté du jour de Chavouot, qui est le don de la Thora, soit obtenu sans effort. Car justement, pour eux la Thora doit être reçue sans effort. Ainsi, il convient que Chavouot suive le Chabbat, jour de repos où on ne travaille pas et ne se fatigue pas, pour conforter la thèse que la Thora doit être reçue sans effort, et donc idéalement, le lendemain de Chabbat. Mais, Rabbi Yo’hanan Ben Zakaï répondit : « Si Moché aimait tant le peuple d’Israël », à savoir s’il les aimait à la façon dont les Baytoussim considère le véritable amour, en faisant bénéficier celui qu’on aime sans effort, alors « pourquoi les a-t-il fait errer 40 ans dans le désert avant d’entrer en terre sainte ?! » Si le cadeau idéal est celui que l’on reçoit sans devoir fournir d’efforts, alors Moché aurait dû faire entrer le peuple en terre d’Israël rapidement, sans avoir besoin de les confronter aux difficultés du désert pendant 40 ans ! Le fait qu’il soit évident que Moché aime le peuple d’Israël, et que malgré tout il leur a donné la terre sainte qu’après de nombreuses et grandes difficultés, cela prouve que le meilleur don n’est pas celui que l’on offre sans effort du récepteur. Les Juifs devaient obtenir ce cadeau qu’est la terre sainte qu’après de grands efforts pour se repentir de la faute des explorateurs et mériter la terre sainte, après une longue préparation. C’est cela qui exprime le véritable amour de Moché. Car ce que l’on obtient par le travail et l’effort devient profond et devient partie de soi, de façon intrinsèque. C’est cela qui construit et c’est donc un tel don qui exprime le vrai amour. De même, la Thora doit être reçue à Chavouot après des efforts, et pas simplement dans la situation de repos liée à Chabbat, comme le prétendait le Baytoussi. Le compte du Omer relève du niveau de la loi orale. Il constitue cette préparation difficile, demandant de grands efforts, pour mériter la Thora. « Vous compterez pour vous », pour que la sainteté devienne partie de vous, grâce aux efforts de préparation.

Le coin Halakha

La Mitsva de porter les Tefilin chaque jour profane est très importante. Celui qui l’accomplit mérite d’être couronné et d’être glorifié par la Couronne du Roi, et se relie au Lien de la sainteté. Il ressemble à Son Créateur Qui met Lui aussi les Tefilin (de façon spirituelle). Il devient l’associé d’Hachem dans la création du monde. Les prières prononcées montent vers Hachem grâce à elles.
Hachem se glorifie par lui et proclame : « Voyez cette créature que J’ai créé dans Mon monde ! » Il est protégé du feu de l’enfer. Tout homme qui porte les Tefilin, les Tsitsit et se trouve dans une pièce avec une Mezouza à la porte est protégé de la faute. Toutes ces grandeurs qui concernent les Tefilin concernent essentiellement celui qui les met comme il se doit, avec respect et crainte, sans se comporter avec légèreté par des rires, des propos profanes ou en mangeant avec, et en veillant à les porter avec un corps propre.
Ainsi, il convient vraiment de faire très attention à cette Mitsva et de porter les Tefilin avec grand respect, en veillant aussi à ce qu’elles soient en bon état, bien cachères… De même, il convient de bien étudier leurs lois pour les respecter comme il se doit.

Le coin histoire

Un samedi soir, alors que Rav Elyachiv se rendit à la prière de Arvit (du soir), il trébucha sur une marche dans la rue et tomba. Son pied se cassa. Il ne s’agissait pas d’une simple foulure. L’os du pied se cassa en deux ! On ne peut imaginer la souffrance que cela lui occasionna. Néanmoins, il ne formula aucune plainte de douleur. Seule la pâleur de son visage attestait de sa douleur. L’ambulance arriva. On allongea le Rav sur le brancard. Et il fut conduit à l’hôpital. Soudain, son petit-fils qui l’accompagnait remarqua que le Rav bougeait les lèvres. Il essaya de percevoir ce que son grand-père murmurait. Et il fut alors bouleversé. Le Rav Elyachiv était en train de réciter la prière de Arvit dans l’ambulance, cloué sur le brancard, en proie à es douleurs atroces. Le temps de la prière était venu !
Il aurait peut-être pu attendre d’arriver à l’hôpital qu’on lui donne des cachets pour apaiser la douleur. Mais… le temps était arrivé !
Ce récit nous apprend tout d’abord avec quel courage supporter de grandes douleurs, sans aucunement se plaindre. Mais surtout, on apprend l’importance de la ponctualité. Quand l’heure est arrivée, peut importe son état, souffrance atroce ou pas, le Rav se sentit le devoir de respecter sa ponctualité. Il ne passerait pas outre son habitude de prier le temps venu, même dans un tel état !

Le coin ‘Hizouk

Tout ce qui existe appartient à Hachem et rien ne peut échapper à Sa Volonté. Et même le mal n’existe que du fait de Sa Volonté. Seulement, si le bien reflète Sa Volonté profonde, le mal n’existe que du fait de Sa Volonté extérieure. Ainsi, même celui qui a fauté ne s’est pas exclu de la Volonté Divine et Lui appartient toujours. En se repentant, il passera de la Volonté extérieure à la Volonté profonde. (Yessod Haavoda)


Chabbat Chalom !

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